Stéphane Roder, CEO AI Builders et Auteur du « Guide pratique de l'IA dans l'entreprise »
En effet, il aura fallu 15 ans à Thomas Cook pour comprendre que le voyage ne se vendait plus comme au temps du Titanic, à la banque et à HSBC pour comprendre que ses guichets ne servaient plus à rien, à la grande distribution pour comprendre que Amazon était une réelle menace voire une alternative, à l'assurance pour comprendre que sa situation de cash exceptionnelle ne suffirait plus à cacher ses process archaïques mis à mal par de nouveaux entrants comme Lemonade.com totalement digitalisé avec des structures de coûts opérationnelles divisées par 10 et des prix divisés par 5.
Et là tout à coup que ne découvre-t-on pas que Renault, notre fleuron national, dépense 800M€ de trop pour sa R&D avec des process et des méthodes d'un autre temps qui le ferait disparaitre, que les entreprises ne maitrisent en rien le caractère systémique de leurs supply chain, que notre administration peine à traiter plusieurs dizaines de milliers de dossiers de chômage partiel en une nuit parce que le process d'approbation est encore manuel pour finir avec un taux de fraude historique ou encore qu'aucun laboratoire, aucune administration dans le monde n'utilise de techniques issues de l'IA pour modéliser et optimiser correctement les mesures de déconfinement.
Au final, cette crise aura été un véritable crash test pour les process existants et même les habitudes de travail. Autant il était possible de s'accommoder de leurs défauts en les intégrant comme un mal nécessaire, autant cette crise a montré qu'il fallait avoir transformé les plus cruciaux d'entre eux pour espérer survivre voire même sortir gagnant. C'est la fameuse transformation digitale, l'utilisation du numérique et de ses traitements dont on nous rebat les oreilles depuis des années sans savoir vraiment quel est son intérêt ni par où commencer. Digitaliser les métiers ? Non. Quand les process sont obsolètes, c'est mettre un moteur de Porsche dans une 2 chevaux. Chercher à valoriser la donnée ? Non plus. La donnée en elle-même n'a de valeur que si elle aide à résoudre un problème, à augmenter la performance. C'est seulement en revisitant les process clés de l'entreprise ou ceux dont la résolution des problèmes contribuerait à une meilleure atteinte des objectifs stratégiques que l'on trouve les plus importants gisements de gain de performance et surtout que l'on légitime l'investissement.
Optimiser un process, c'est être à même de combiner toutes les technologies comme l'interaction digitale (le web), les solutions métiers qui structurent des process entiers (la Relation Client CRM, les achats avec le e-procurement, …), l'automatisation de tâches basiques (le Robotic Process Automation RPA), les outils de visualisation des données métiers, les outils décisionnels (Business Intelligence BI) ou encore le dernier venu l'intelligence artificielle. L'humain peut alors se concentrer sur le business, le marketing, le conseil, la relation, l'écoute, la créativité, ne plus perdre pas de temps avec des tâches ingrates et prendre les meilleures décisions pour assurer son succès. L'usage des différentes technologies du digital prend alors tout son sens … économique.
En effet, le driver de la transformation digitale, même s'il en existe d'autres très louables comme la diminution de la pénibilité, est économique. La crise du Covid a renforcé le caractère darwinien de la transformation digitale en venant nous rappeler avec force que la main invisible de Adam Smith pouvait taper fort, très fort, au point que ceux qui n'était pas prêt à encaisser le choc se mettait en péril, devait se digitaliser pour être à l'optimum de toute urgence ou mourir. Plus rien ne sera comme avant non pas parce que le monde a changé mais parce que nous avons tous pris conscience de l'impérieuse nécessité d'une optimisation des process de l'entreprise. La transformation digitale n'est donc plus une option pour nos entreprises mais la condition sine qua non de leur survie dans un environnement où le dogme ne fait plus force de loi.
Et là tout à coup que ne découvre-t-on pas que Renault, notre fleuron national, dépense 800M€ de trop pour sa R&D avec des process et des méthodes d'un autre temps qui le ferait disparaitre, que les entreprises ne maitrisent en rien le caractère systémique de leurs supply chain, que notre administration peine à traiter plusieurs dizaines de milliers de dossiers de chômage partiel en une nuit parce que le process d'approbation est encore manuel pour finir avec un taux de fraude historique ou encore qu'aucun laboratoire, aucune administration dans le monde n'utilise de techniques issues de l'IA pour modéliser et optimiser correctement les mesures de déconfinement.
Au final, cette crise aura été un véritable crash test pour les process existants et même les habitudes de travail. Autant il était possible de s'accommoder de leurs défauts en les intégrant comme un mal nécessaire, autant cette crise a montré qu'il fallait avoir transformé les plus cruciaux d'entre eux pour espérer survivre voire même sortir gagnant. C'est la fameuse transformation digitale, l'utilisation du numérique et de ses traitements dont on nous rebat les oreilles depuis des années sans savoir vraiment quel est son intérêt ni par où commencer. Digitaliser les métiers ? Non. Quand les process sont obsolètes, c'est mettre un moteur de Porsche dans une 2 chevaux. Chercher à valoriser la donnée ? Non plus. La donnée en elle-même n'a de valeur que si elle aide à résoudre un problème, à augmenter la performance. C'est seulement en revisitant les process clés de l'entreprise ou ceux dont la résolution des problèmes contribuerait à une meilleure atteinte des objectifs stratégiques que l'on trouve les plus importants gisements de gain de performance et surtout que l'on légitime l'investissement.
Optimiser un process, c'est être à même de combiner toutes les technologies comme l'interaction digitale (le web), les solutions métiers qui structurent des process entiers (la Relation Client CRM, les achats avec le e-procurement, …), l'automatisation de tâches basiques (le Robotic Process Automation RPA), les outils de visualisation des données métiers, les outils décisionnels (Business Intelligence BI) ou encore le dernier venu l'intelligence artificielle. L'humain peut alors se concentrer sur le business, le marketing, le conseil, la relation, l'écoute, la créativité, ne plus perdre pas de temps avec des tâches ingrates et prendre les meilleures décisions pour assurer son succès. L'usage des différentes technologies du digital prend alors tout son sens … économique.
En effet, le driver de la transformation digitale, même s'il en existe d'autres très louables comme la diminution de la pénibilité, est économique. La crise du Covid a renforcé le caractère darwinien de la transformation digitale en venant nous rappeler avec force que la main invisible de Adam Smith pouvait taper fort, très fort, au point que ceux qui n'était pas prêt à encaisser le choc se mettait en péril, devait se digitaliser pour être à l'optimum de toute urgence ou mourir. Plus rien ne sera comme avant non pas parce que le monde a changé mais parce que nous avons tous pris conscience de l'impérieuse nécessité d'une optimisation des process de l'entreprise. La transformation digitale n'est donc plus une option pour nos entreprises mais la condition sine qua non de leur survie dans un environnement où le dogme ne fait plus force de loi.