Yoann Brugière, co-fondateur d’Orbiss
La digitalisation, pilier de la transformation du métier d’expert-comptable
Une nouvelle manière de communiquer
La digitalisation a transformé la manière de communiquer et de collaborer, que ce soit entre collaborateurs d’un cabinet d’expertise comptable ou entre les collaborateurs et leurs clients.
La mise en place d’outils de communication moderne (outils de webinar et de vidéo tels que Zoom) ou de collaboration (logiciels de partage de travail en mode « chat » reliés à une plateforme de gestion et de partage des documents « cloud », tels que Slack ou Microsoft Team) jouent un rôle essentiel dans la relation entre les clients et les collaborateurs. Ces différents outils peuvent, par exemple, faciliter le travail à distance ou la mise en œuvre d’une politique « zéro papier ».
Cette digitalisation de la communication mène surtout l’expert-comptable à ne plus devoir planifier des rendez-vous physiques : il peut aujourd’hui multiplier les rendez-vous clients dans une même journée grâce aux télé-conférences et autres moyens de télécommunication. Ainsi, les attentes des clients changent et se traduisent par une demande de réactivité, d’adaptabilité de la part de l’expert-comptable ainsi que d’une capacité à résoudre des problématiques complexes multi-juridictions dans des délais toujours plus courts.
Le repositionnement de la valeur-ajoutée
Dans ce contexte, l’expert-comptable se doit de repositionner sa valeur ajoutée. Les diverses technologies comptables existantes facilitent la dématérialisation des pièces comptables, l’automatisation de la saisie des données en matière de dépenses, de revenus, d’écritures d’inventaires et autre. La mise en place de ces technologies permet un automatisme presque complet des écritures comptables. La digitalisation, qui créé un gain de temps et de productivité, permet à l’expert-comptable de se concentrer désormais sur des tâches à plus forte valeur-ajoutée, telles que l’analyse des données ou le conseil comptable et fiscal voire développer des compétences transversales.
De plus en plus d’experts-comptables se servent également de ce gain de productivité pour développer des missions comme le développement des missions de conseil et d’implémentation d’outils ou plateformes informatiques qui deviennent des missions essentielles d’accompagnement comptable des clients, notamment pour les TPE/PME. L’expert-comptable détient ainsi une vraie valeur ajoutée grâce à ses connaissances comptables et fiscales techniques, mais également grâce à sa connaissance de l’utilisation des outils. L’avenir de la profession passera nécessairement par une forte compréhension du fonctionnement des divers outils digitaux et d’intelligence artificielle existants sur le marché.
L’intelligence artificielle (IA) et la notion de « plateforme unique »
L’IA première génération
La plupart des outils de digitalisation incluent l’intelligence artificielle. À ce jour, l’IA est très présente dans la facilitation des automatisations des outils comptables. Elle permet par exemple aux logiciels comptables de reconnaitre automatiquement les documents, tels que les notes de frais, les factures fournisseurs ou les mentions clés sur les factures (date, nom du fournisseur, montant, type de dépense, etc.). L’expert-comptable vient ainsi en appui du logiciel afin de confirmer et approuver le traitement effectué par l’IA avant de l’importer dans le logiciel comptable. L’IA permet également de reconnaitre les transactions bancaires et de réconcilier les paiements avec les factures préalablement enregistrées par le système. Ces procédés permettent d’éliminer les tâches plus robotiques de l’expert-comptable.
Cependant, il s’agit uniquement du début du développement de l’intelligence artificielle : la performance des logiciels qui incorporent une IA augmente avec l’expérience et la répétition des tâches effectuées par ces logiciels. En effet, l’IA apprend de ses erreurs et devient ainsi plus performant dans le temps.
L’IA de demain
Il est possible d’imaginer un futur où l’IA viendrait simplifier l’organisation d’un cabinet d’expertise comptable, et pas seulement avec le traitement de quelques tâches comptables. Une des possibilités de l’utilisation de l’IA dans le futur, en collaboration avec des éléments de « big data », serait le regroupement et la consolidation sur une même plateforme des logiciels de gestion des missions client, mais également des logiciels de gestion du cabinet, ainsi que des outils de communication. Il n’y aurait donc plus besoin de se connecter sur diverses applications séparément. Le collaborateur comptable et le client pourront se connecter sur une même et unique plateforme partageant les mêmes données et facilitant ainsi l’accès à tous les outils.
Ces outils et données ainsi interconnectés auraient la faculté de se « parler » et d’anticiper, par exemple, la reconnaissance des écritures de clôture et la reconnaissance des ajustements fiscaux. L’IA pourrait également, à terme, anticiper les tâches des experts-comptables et des clients du cabinet en proposant et en effectuant les tâches au préalable. À titre d’exemple, l’IA va pouvoir gérer la planification des équipes, anticiper les déclarations fiscales, préparer la facturation client du cabinet d’expert-comptable en fonction des temps et des lettres de missions, ou encore proposer l’envoi de « newsletter » aux clients impactés par une nouvelle loi ou réglementation.
Ces gains de temps et de productivité complémentaires permettront aux experts-comptables de se recentrer sur un rôle de conseiller, essentiel à cause de la complexité croissante et du caractère évolutif des réglementations fiscales, et à cause des risques accrus de conformité fiscale.
Le phénomène de la mondialisation et l’ouverture de nouveaux marchés amènent naturellement des opportunités additionnelles à l’expert-comptable. Il peut ainsi devenir un vrai appui à l’internationalisation des sociétés en tant qu’expert des problématiques internationales et non seulement en tant qu’expert de la réglementation interne nationale. L’expert-comptable a donc une vraie valeur-ajoutée à apporter et un vrai rôle à jouer dans le contexte global de digitalisation.
Une nouvelle manière de communiquer
La digitalisation a transformé la manière de communiquer et de collaborer, que ce soit entre collaborateurs d’un cabinet d’expertise comptable ou entre les collaborateurs et leurs clients.
La mise en place d’outils de communication moderne (outils de webinar et de vidéo tels que Zoom) ou de collaboration (logiciels de partage de travail en mode « chat » reliés à une plateforme de gestion et de partage des documents « cloud », tels que Slack ou Microsoft Team) jouent un rôle essentiel dans la relation entre les clients et les collaborateurs. Ces différents outils peuvent, par exemple, faciliter le travail à distance ou la mise en œuvre d’une politique « zéro papier ».
Cette digitalisation de la communication mène surtout l’expert-comptable à ne plus devoir planifier des rendez-vous physiques : il peut aujourd’hui multiplier les rendez-vous clients dans une même journée grâce aux télé-conférences et autres moyens de télécommunication. Ainsi, les attentes des clients changent et se traduisent par une demande de réactivité, d’adaptabilité de la part de l’expert-comptable ainsi que d’une capacité à résoudre des problématiques complexes multi-juridictions dans des délais toujours plus courts.
Le repositionnement de la valeur-ajoutée
Dans ce contexte, l’expert-comptable se doit de repositionner sa valeur ajoutée. Les diverses technologies comptables existantes facilitent la dématérialisation des pièces comptables, l’automatisation de la saisie des données en matière de dépenses, de revenus, d’écritures d’inventaires et autre. La mise en place de ces technologies permet un automatisme presque complet des écritures comptables. La digitalisation, qui créé un gain de temps et de productivité, permet à l’expert-comptable de se concentrer désormais sur des tâches à plus forte valeur-ajoutée, telles que l’analyse des données ou le conseil comptable et fiscal voire développer des compétences transversales.
De plus en plus d’experts-comptables se servent également de ce gain de productivité pour développer des missions comme le développement des missions de conseil et d’implémentation d’outils ou plateformes informatiques qui deviennent des missions essentielles d’accompagnement comptable des clients, notamment pour les TPE/PME. L’expert-comptable détient ainsi une vraie valeur ajoutée grâce à ses connaissances comptables et fiscales techniques, mais également grâce à sa connaissance de l’utilisation des outils. L’avenir de la profession passera nécessairement par une forte compréhension du fonctionnement des divers outils digitaux et d’intelligence artificielle existants sur le marché.
L’intelligence artificielle (IA) et la notion de « plateforme unique »
L’IA première génération
La plupart des outils de digitalisation incluent l’intelligence artificielle. À ce jour, l’IA est très présente dans la facilitation des automatisations des outils comptables. Elle permet par exemple aux logiciels comptables de reconnaitre automatiquement les documents, tels que les notes de frais, les factures fournisseurs ou les mentions clés sur les factures (date, nom du fournisseur, montant, type de dépense, etc.). L’expert-comptable vient ainsi en appui du logiciel afin de confirmer et approuver le traitement effectué par l’IA avant de l’importer dans le logiciel comptable. L’IA permet également de reconnaitre les transactions bancaires et de réconcilier les paiements avec les factures préalablement enregistrées par le système. Ces procédés permettent d’éliminer les tâches plus robotiques de l’expert-comptable.
Cependant, il s’agit uniquement du début du développement de l’intelligence artificielle : la performance des logiciels qui incorporent une IA augmente avec l’expérience et la répétition des tâches effectuées par ces logiciels. En effet, l’IA apprend de ses erreurs et devient ainsi plus performant dans le temps.
L’IA de demain
Il est possible d’imaginer un futur où l’IA viendrait simplifier l’organisation d’un cabinet d’expertise comptable, et pas seulement avec le traitement de quelques tâches comptables. Une des possibilités de l’utilisation de l’IA dans le futur, en collaboration avec des éléments de « big data », serait le regroupement et la consolidation sur une même plateforme des logiciels de gestion des missions client, mais également des logiciels de gestion du cabinet, ainsi que des outils de communication. Il n’y aurait donc plus besoin de se connecter sur diverses applications séparément. Le collaborateur comptable et le client pourront se connecter sur une même et unique plateforme partageant les mêmes données et facilitant ainsi l’accès à tous les outils.
Ces outils et données ainsi interconnectés auraient la faculté de se « parler » et d’anticiper, par exemple, la reconnaissance des écritures de clôture et la reconnaissance des ajustements fiscaux. L’IA pourrait également, à terme, anticiper les tâches des experts-comptables et des clients du cabinet en proposant et en effectuant les tâches au préalable. À titre d’exemple, l’IA va pouvoir gérer la planification des équipes, anticiper les déclarations fiscales, préparer la facturation client du cabinet d’expert-comptable en fonction des temps et des lettres de missions, ou encore proposer l’envoi de « newsletter » aux clients impactés par une nouvelle loi ou réglementation.
Ces gains de temps et de productivité complémentaires permettront aux experts-comptables de se recentrer sur un rôle de conseiller, essentiel à cause de la complexité croissante et du caractère évolutif des réglementations fiscales, et à cause des risques accrus de conformité fiscale.
Le phénomène de la mondialisation et l’ouverture de nouveaux marchés amènent naturellement des opportunités additionnelles à l’expert-comptable. Il peut ainsi devenir un vrai appui à l’internationalisation des sociétés en tant qu’expert des problématiques internationales et non seulement en tant qu’expert de la réglementation interne nationale. L’expert-comptable a donc une vraie valeur-ajoutée à apporter et un vrai rôle à jouer dans le contexte global de digitalisation.