Les chiffres divergent. Pour Bruce Armstrong, CEO de Kickfire, « 75 % des projets d’entrepôts de données font moins de 5 teraoctets de données ». Pour IDC, ce sont 85 % des projets d’entrepôts de données qui feraient moins de 3 To. Mais la conclusion est identique, la majorité des entreprises n’a pas pour objectif les pétaoctets que proposent d’atteindre les grands fournisseurs d’appliances décisionnelles que sont Teradata ou Netezza. Plusieurs fournisseurs (Microsoft via Datallegro, Infobright en open source...) dont le dernier entrant s’appelle Kickfire, proposent de répondre aux besoins de ce marché évalué par Bruce Armstrong à 6 milliards de dollars.
L’équipe de direction de Kickfire affiche une expérience réelle sur son marché. Bruce Armstrong , CEO nommé chez Kickfire après l’arrivée d’investisseurs au capital, a travaillé pendant 15 ans chez Teradata, puis chez Sybase. Quand aux deux co-fondateurs, ils avaient travaillé pendant plusieurs années chez Sanara, société ensuite revendue à McData, elle-même acquise par Brocade.
Kickfire est encore une petite société, qui emploie actuellement une quarantaine de personnes. Créée en 2006, elle a lancé sa solution en avril 2009 à l’occasion de la conférence MySQL. Proche de plusieurs autres solutions open source, Kickfire est partenaire de MySQL bien entendu, mais aussi de Pentaho, Jaspersoft et Talend.
Dans son analyse du marché, Kickfire considère que les solutions décisionnelles actuellement proposées ne conviennent pas à la majorité des entreprises utilisatrices. « Microsoft SQL Server n’est pas évolutif, Oracle est trop coûteux et trop complexe, DB2 est très peu présent sur ce marché », explique Bruce Armstrong. Avec des systèmes concurrents qu’il estime à environ 500 000 dollars, le CEO de Kickfire entend bien bousculer la donne : « Notre base de données en colonne nécessite dix fois moins de place sur disque ». Mais ce qui fait vraiment la différence, c’est la puce spécialisée développée par Kickfire pour paralléliser les traitements. Un puce SQL de Kickfire apporterait l’équivalent de trente CPUs.
Comme base de données, Kickfire a choisi la version « entreprise » de MySQL.
Pour Claudia Imhoff, analyste indépendante spécialisée dans le décisionnel, « Kickfire est bien plus en concurrence avec Oracle et surtout Microsoft, qu’avec IBM ou Teradata ».
L’équipe de direction de Kickfire affiche une expérience réelle sur son marché. Bruce Armstrong , CEO nommé chez Kickfire après l’arrivée d’investisseurs au capital, a travaillé pendant 15 ans chez Teradata, puis chez Sybase. Quand aux deux co-fondateurs, ils avaient travaillé pendant plusieurs années chez Sanara, société ensuite revendue à McData, elle-même acquise par Brocade.
Kickfire est encore une petite société, qui emploie actuellement une quarantaine de personnes. Créée en 2006, elle a lancé sa solution en avril 2009 à l’occasion de la conférence MySQL. Proche de plusieurs autres solutions open source, Kickfire est partenaire de MySQL bien entendu, mais aussi de Pentaho, Jaspersoft et Talend.
Dans son analyse du marché, Kickfire considère que les solutions décisionnelles actuellement proposées ne conviennent pas à la majorité des entreprises utilisatrices. « Microsoft SQL Server n’est pas évolutif, Oracle est trop coûteux et trop complexe, DB2 est très peu présent sur ce marché », explique Bruce Armstrong. Avec des systèmes concurrents qu’il estime à environ 500 000 dollars, le CEO de Kickfire entend bien bousculer la donne : « Notre base de données en colonne nécessite dix fois moins de place sur disque ». Mais ce qui fait vraiment la différence, c’est la puce spécialisée développée par Kickfire pour paralléliser les traitements. Un puce SQL de Kickfire apporterait l’équivalent de trente CPUs.
Comme base de données, Kickfire a choisi la version « entreprise » de MySQL.
Pour Claudia Imhoff, analyste indépendante spécialisée dans le décisionnel, « Kickfire est bien plus en concurrence avec Oracle et surtout Microsoft, qu’avec IBM ou Teradata ».
Arrivé sur le marché en avril 2009, Kickfire n’a pour le moment convaincu que cinq clients, mais une quinzaine serait en cours d’évaluation de la solution. Comme souvent, les sociétés du domaine des technologies sont plus ouvertes à tester de nouvelles solutions que les grands acteurs de l’industrie ou des services. Parmi les premiers clients, LiveRail qui diffuse des vidéos sur Internet, ou MindSpark (Vimeo, Evite, Ask.com) qui totalise plusieurs dizaines de millions de visiteurs par mois sur ses sites. LiveRail a acquis un système Kickfire pour gérer son entrepôt de données en croissance de 30 Go par mois. MindSpark a choisi un système Kickfire à 40 000 dollars qu’il aurait comparé à une solution Oracle à 1 million de dollars !
L’offre de Kickfire est une appliance proposée à partir de 32 000 dollars. Prenant une place limitée à 3U dans une armoire de centre de données, l’appliance ne consomme que 650 Watts, ce qui joue de manière importante dans le calcul des économies de fonctionnement. Kickfire compare sa solution avec une solution HP/Oracle. A puissance « comparable », selon les calculs de Kickfire, la solution Oracle couterait environ 498 000 dollars, et celle de Kickfire seulement 49 000 dollars ! La solution Oracle/HP consommerait 15 000 watts comparée aux 650 Watts de Kickfire. Cette seule différence de consommation électrique apporterait une gain de fonctionnement de 690 000 dollars sur trois ans !
Kickfire propose deux modèles : la série 2000, équipée de 2,4 To de disque, vendue 32 000 dollars et la série 3000, équipée de 14,4 To de disque, qui peut se connecter à des disques externes RAID et est proposée au prix de 154 000 dollars.
L’entrée de gamme, la série 2000, est composée de deux modules. Le Base Server Module (BSM) est équipé de processeurs Intel Xeons, de la base MySQL Enterprise, de l’outil Kickfire de calcul en colonnes. Le Query Processing Module (QPM) est équipé du co-processeur SQL de Kickfire. Un serveur permettrait de servir une centaine d’utilisateurs simultanés, soit plusieurs milliers d’utilisateurs référencés.
Les deux points qui selon Kickfire permettent d’atteindre ces performances sont l’outil d’optimisation de la base et le co-processeur SQL.
L’outil d’optimisation de la base stocke les données en colonne dans MySQL, en les compressant fortement. Le co-processeur concentre la puissance de plusieurs dizaines de microprocesseurs et optimise les requêtes en travaillant en mémoire. Kickfire place ce co-processeur dans la lignée des développements réalisés dans ce domaine depuis 1982 avec le développement par Texas Intruments des DSP (Digital Signal Processor), par Cisco en 1984 des processeurs inclus dans ses routeurs, par Nvidia en 1995 des processeurs de ses cartes graphiques...
La combinaison du co-processeur et de l’outil d’optimisation de la base de données seraient la clef de la performance de la solution Kickfire. Une performance sur les requêtes que Kickfire estime à 20 % supérieure à celle de la configuration Oracle/HP mentionnée ci-dessus.
Et pour ajouter à ce tableau presque trop idyllique, Kickfire parle d’une installation immédiate (en 15 minutes)... Kickfire est livré avec des scripts de migration, une base de données pré-configurée, et nécessite juste une connaissance standard de Linux et de MySQL.
Pour réussir sur le marché, Kickfire ne compte pas entrer en concurrence avec les acteurs existants dans le domaine des entrepôts de données d’entreprise (Teradata, haut de gamme Oracle...) mais dans celui des data marts et des entrepôts de données départementaux. Trois secteurs d’activité sont ciblés dans un premier temps, les nouvelles technologies et les médias numériques, la santé et les sciences de la vie, et les services financiers. Disposant d’une force de vente directe aux Etats-Unis, Kickfire compte également recruter des partenaires revendeurs et intégrateurs.
La solution est également proposée en mode hébergé par l’intermédiaire du prestataire Rackspace.
Ce démarrage encore modeste, cinq clients depuis le lancement, n’empêche pas Kickfire de planifier une croissance internationale. Dès 2010 le constructeur envisage son arrivée en Europe, pour commencer par l’intermédiaire de distributeurs et d’intégrateurs de systèmes. Puis peut-être viendra alors une implantation directe. Mais pour l’instant le service n’est encore rendu qu’en anglais.
Pour réussir sur le marché, Kickfire devra bien entendu démontrer concrètement les promesses annoncées de gains en performance et en économies. Mais il devra également s’écarter d’une manière ou d’une autre de l’épée de Damocles qui pèse au-dessus de sa tête, celle de l’avenir de MySQL, dont le rachat indirect par Oracle pose un problème stratégique important. Si la solution actuellement à l’étude de sortie de MySQL du jardin de Larry Ellison se confirme, cela pourrait être positif pour Kickfire. Dans le cas contraire, Kickfire devra chercher une solution alternative pour pas voir le coeur de son système dépendre d’un de ses principaux concurrents.
L’offre de Kickfire est une appliance proposée à partir de 32 000 dollars. Prenant une place limitée à 3U dans une armoire de centre de données, l’appliance ne consomme que 650 Watts, ce qui joue de manière importante dans le calcul des économies de fonctionnement. Kickfire compare sa solution avec une solution HP/Oracle. A puissance « comparable », selon les calculs de Kickfire, la solution Oracle couterait environ 498 000 dollars, et celle de Kickfire seulement 49 000 dollars ! La solution Oracle/HP consommerait 15 000 watts comparée aux 650 Watts de Kickfire. Cette seule différence de consommation électrique apporterait une gain de fonctionnement de 690 000 dollars sur trois ans !
Kickfire propose deux modèles : la série 2000, équipée de 2,4 To de disque, vendue 32 000 dollars et la série 3000, équipée de 14,4 To de disque, qui peut se connecter à des disques externes RAID et est proposée au prix de 154 000 dollars.
L’entrée de gamme, la série 2000, est composée de deux modules. Le Base Server Module (BSM) est équipé de processeurs Intel Xeons, de la base MySQL Enterprise, de l’outil Kickfire de calcul en colonnes. Le Query Processing Module (QPM) est équipé du co-processeur SQL de Kickfire. Un serveur permettrait de servir une centaine d’utilisateurs simultanés, soit plusieurs milliers d’utilisateurs référencés.
Les deux points qui selon Kickfire permettent d’atteindre ces performances sont l’outil d’optimisation de la base et le co-processeur SQL.
L’outil d’optimisation de la base stocke les données en colonne dans MySQL, en les compressant fortement. Le co-processeur concentre la puissance de plusieurs dizaines de microprocesseurs et optimise les requêtes en travaillant en mémoire. Kickfire place ce co-processeur dans la lignée des développements réalisés dans ce domaine depuis 1982 avec le développement par Texas Intruments des DSP (Digital Signal Processor), par Cisco en 1984 des processeurs inclus dans ses routeurs, par Nvidia en 1995 des processeurs de ses cartes graphiques...
La combinaison du co-processeur et de l’outil d’optimisation de la base de données seraient la clef de la performance de la solution Kickfire. Une performance sur les requêtes que Kickfire estime à 20 % supérieure à celle de la configuration Oracle/HP mentionnée ci-dessus.
Et pour ajouter à ce tableau presque trop idyllique, Kickfire parle d’une installation immédiate (en 15 minutes)... Kickfire est livré avec des scripts de migration, une base de données pré-configurée, et nécessite juste une connaissance standard de Linux et de MySQL.
Pour réussir sur le marché, Kickfire ne compte pas entrer en concurrence avec les acteurs existants dans le domaine des entrepôts de données d’entreprise (Teradata, haut de gamme Oracle...) mais dans celui des data marts et des entrepôts de données départementaux. Trois secteurs d’activité sont ciblés dans un premier temps, les nouvelles technologies et les médias numériques, la santé et les sciences de la vie, et les services financiers. Disposant d’une force de vente directe aux Etats-Unis, Kickfire compte également recruter des partenaires revendeurs et intégrateurs.
La solution est également proposée en mode hébergé par l’intermédiaire du prestataire Rackspace.
Ce démarrage encore modeste, cinq clients depuis le lancement, n’empêche pas Kickfire de planifier une croissance internationale. Dès 2010 le constructeur envisage son arrivée en Europe, pour commencer par l’intermédiaire de distributeurs et d’intégrateurs de systèmes. Puis peut-être viendra alors une implantation directe. Mais pour l’instant le service n’est encore rendu qu’en anglais.
Pour réussir sur le marché, Kickfire devra bien entendu démontrer concrètement les promesses annoncées de gains en performance et en économies. Mais il devra également s’écarter d’une manière ou d’une autre de l’épée de Damocles qui pèse au-dessus de sa tête, celle de l’avenir de MySQL, dont le rachat indirect par Oracle pose un problème stratégique important. Si la solution actuellement à l’étude de sortie de MySQL du jardin de Larry Ellison se confirme, cela pourrait être positif pour Kickfire. Dans le cas contraire, Kickfire devra chercher une solution alternative pour pas voir le coeur de son système dépendre d’un de ses principaux concurrents.
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