Jacques Marceau, Président d’Aromates, Enseignant à l’IEP d’Aix-en-Provence
Cependant, la libération de ce formidable potentiel n’est pas neutre et ne manque pas de poser de nombreuses questions.
Tout d’abord au législateur qui devra définir rapidement les conditions d’accès aux données publiques dans un cadre réglementaire compatible avec le droit européen, et surtout organiser la régulation d’un écosystème en devenir, assurant un juste partage de la valeur entre producteurs, agrégateurs et utilisateurs de ces données.
Au delà d’imposer ce travail réglementaire au politique, l’open data lui pose la question de son rapport avec les citoyens. Un rapport qui, de toute évidence, sera modifié en profondeur par la mise à disposition du public de données chiffrées portant sur les résultats de son action.
Etre élu sur des résultats et non uniquement sur des promesses, voilà déjà de quoi faire évoluer tant le discours politique que le rapport avec le citoyen. Et personne ne s’en plaindra ! Cependant, sur le seul plan économique et dans le climat de crise durable qui semble être devenu le nôtre, la tentation sera grande de gérer les affaires publiques comme le sont aujourd’hui certaines grandes entreprises cotées, « à la petite semaine », les yeux rivés sur les indicateurs avec nul autre horizon que la présentation des comptes en fin de trimestre.
Pour que l’open data soit un véritable progrès pour la vie politique de notre pays et un bénéfice pour nos institutions, le travail du législateur, et ces Assises ont l’ambition d’y contribuer, est considérable. Il nous faut en effet inventer un « open data républicain » qui devra éviter les pièges, tant du courtermisme que du populisme. La pensée d’André Comte Sponville, « Toute vertu est un sommet entre deux vices, une ligne de crête entre deux abîmes », étant plus que jamais d’actualité.
Jacques Marceau
Président d’Aromates
Enseignant à l’IEP d’Aix-en-Provence
Aromates organise le 10/11/2011 les 2èmes Assises de l'évaluation des politiques publiques
Tout d’abord au législateur qui devra définir rapidement les conditions d’accès aux données publiques dans un cadre réglementaire compatible avec le droit européen, et surtout organiser la régulation d’un écosystème en devenir, assurant un juste partage de la valeur entre producteurs, agrégateurs et utilisateurs de ces données.
Au delà d’imposer ce travail réglementaire au politique, l’open data lui pose la question de son rapport avec les citoyens. Un rapport qui, de toute évidence, sera modifié en profondeur par la mise à disposition du public de données chiffrées portant sur les résultats de son action.
Etre élu sur des résultats et non uniquement sur des promesses, voilà déjà de quoi faire évoluer tant le discours politique que le rapport avec le citoyen. Et personne ne s’en plaindra ! Cependant, sur le seul plan économique et dans le climat de crise durable qui semble être devenu le nôtre, la tentation sera grande de gérer les affaires publiques comme le sont aujourd’hui certaines grandes entreprises cotées, « à la petite semaine », les yeux rivés sur les indicateurs avec nul autre horizon que la présentation des comptes en fin de trimestre.
Pour que l’open data soit un véritable progrès pour la vie politique de notre pays et un bénéfice pour nos institutions, le travail du législateur, et ces Assises ont l’ambition d’y contribuer, est considérable. Il nous faut en effet inventer un « open data républicain » qui devra éviter les pièges, tant du courtermisme que du populisme. La pensée d’André Comte Sponville, « Toute vertu est un sommet entre deux vices, une ligne de crête entre deux abîmes », étant plus que jamais d’actualité.
Jacques Marceau
Président d’Aromates
Enseignant à l’IEP d’Aix-en-Provence
Aromates organise le 10/11/2011 les 2èmes Assises de l'évaluation des politiques publiques