De IDC à Forrester Research, de Siebel à SAP en passant par les clients, tout le monde semble s’accorder sur les qualités de l’éditeur en matière d’intégration de données. Informatica acteur du décisionnel certes, mais l’outil d’alimentation ne constitue que la partie visible de l’iceberg, « l’ETL participe à l’intégration de données qui, elle-même fait partie intégrante des systèmes d’information. Notre volonté est d’aider les entreprises à transformer leur données en actifs stratégiques et ce à moindre coût » souligne Didier Guyomarc’h, directeur général d’Informatica.
2004, année favorable à l’éditeur
Informatica enregistre un chiffre d’affaires qualifié de record, avec 219,5 millions de dollars. Une montée en puissance du chiffre d’affaires et des références avec 2 172 sociétés clientes dans le monde, dont plus de 130 clients pour notre hexagone. L’éditeur peut se vanter d’une progression de son parc installé tant par croissance interne, 226 clients lui ont renouvelé leur confiance, que par croissance externe avec 65 clients fraîchement convaincus par tout ou partie de son offre. « Nos clients, en plus de nous renouveler leur confiance, s’impliquent et s’approprient nos solutions et notamment par leur participation à des groupes utilisateurs. C’est une grande marque de reconnaissance pour nous que de voir nos clients devenir nos meilleurs ambassadeurs » évoquait récemment Didier Guyomarc’h dans un communiqué.
L’entreprise monolithique n’est plus
Même si la tendance est grande de rationaliser l’investissement informatique par la réduction du nombre de fournisseurs, motivé tant par la dimension pécuniaire que par la normalisation des applications et la gestion de leur version à l’échelle du groupe, les entreprises n’en reviennent pas pour autant à l’uniformité propriétaire. Dans les faits, cela se traduit par la recherche d’une centralisation des compétences, parfois fonctionnelles, le plus souvent techniques, de tout ou partie du système d’information. Cette démarche, plus fréquemment rencontrée auprès des grands groupes, relativement à leur historique informatique, n’est pour autant pas toujours possible, souhaitée ou tout simplement imaginée.
Quoi qu’il en soit, aucune entreprise ne peut aujourd’hui fonctionner isolément, s’auto-satisfaire. Elle s’inscrit dans un écosystème composé de fournisseurs, sous-traitants, partenaires, filiales, franchises, concessions, clients, donneurs d’ordre, etc. La multiplication des acteurs, les échanges d’informations, dont la dématérialisation s’accélère, et le jeu des fusions acquisitions la font évoluer dans un paysage applicatif et plus généralement informatique pour le moins hétérogène. « La maîtrise et la gestion des flux de données en entreprise sont devenues un enjeu stratégique pour les DSI » relève Didier Guyomarc’h.
Les enjeux de marché, une concurrence toujours plus forte, la gestion des risques et de la sécurité, la conformité règlementaire législative ou sectorielle, la globalisation des activités, sont autant de paramètres que l’entreprise doit prendre compte. La transposition des besoins métiers entraîne alors des exigences élevées pour le système d’information. « L’intégration à l’échelle de l’entreprise est un défi de plus en plus complexe », évoque notre interlocuteur. Il en va en effet de l’implémentation de nouvelles normes, IAS, Bâle II, Sarbanes Oxley ; de la réduction des coûts avec comme principaux leviers les prévisions et le planning de la chaîne logistique étendue (SCM), l’amélioration des garanties et services, l’optimisation des achats, la gestion du cycle de vie produits (PLM) ou encore la consolidation des systèmes. Souvent il s’agit d’obtenir une vue unique du client, des achats, parfois du produit, etc. mais pour Didier Guyomarc’h, l’élément essentiel qu’il est nécessaire de réhabiliter au cœur du système d’information est la donnée, « c’est un phénomène d’autant plus important que le contexte est à la traçabilité en général et financière en particulier. Les expériences Enron ou Worldcom ont engendré plus de prudence Aujourd’hui une entreprise doit prouver le bien fondé de ses décisions, prouver qu’elle n’a pas employé un indicateur maison pour parvenir à ses fins » poursuit-il.
Quoi qu’il en soit, aucune entreprise ne peut aujourd’hui fonctionner isolément, s’auto-satisfaire. Elle s’inscrit dans un écosystème composé de fournisseurs, sous-traitants, partenaires, filiales, franchises, concessions, clients, donneurs d’ordre, etc. La multiplication des acteurs, les échanges d’informations, dont la dématérialisation s’accélère, et le jeu des fusions acquisitions la font évoluer dans un paysage applicatif et plus généralement informatique pour le moins hétérogène. « La maîtrise et la gestion des flux de données en entreprise sont devenues un enjeu stratégique pour les DSI » relève Didier Guyomarc’h.
Les enjeux de marché, une concurrence toujours plus forte, la gestion des risques et de la sécurité, la conformité règlementaire législative ou sectorielle, la globalisation des activités, sont autant de paramètres que l’entreprise doit prendre compte. La transposition des besoins métiers entraîne alors des exigences élevées pour le système d’information. « L’intégration à l’échelle de l’entreprise est un défi de plus en plus complexe », évoque notre interlocuteur. Il en va en effet de l’implémentation de nouvelles normes, IAS, Bâle II, Sarbanes Oxley ; de la réduction des coûts avec comme principaux leviers les prévisions et le planning de la chaîne logistique étendue (SCM), l’amélioration des garanties et services, l’optimisation des achats, la gestion du cycle de vie produits (PLM) ou encore la consolidation des systèmes. Souvent il s’agit d’obtenir une vue unique du client, des achats, parfois du produit, etc. mais pour Didier Guyomarc’h, l’élément essentiel qu’il est nécessaire de réhabiliter au cœur du système d’information est la donnée, « c’est un phénomène d’autant plus important que le contexte est à la traçabilité en général et financière en particulier. Les expériences Enron ou Worldcom ont engendré plus de prudence Aujourd’hui une entreprise doit prouver le bien fondé de ses décisions, prouver qu’elle n’a pas employé un indicateur maison pour parvenir à ses fins » poursuit-il.
Vers une approche industrielle
L’ETL fait partie de l’intégration de données qui participe au système d’information. Elle intervient certes dans l’alimentation de Data Warehouse et autres Data Marts mais son action s’étend également à la migration des données d’un applicatif à un autre ou à l’occasion d’un changement de version, à la consolidation des données, à leur synchronisation ou encore dans la gestion des meta-données.
Pour Didier Guyomarc’h le problème se trouve dans l’organisation encore trop îlotière constatée dans les entreprises. Cette structuration génère tout à la fois une redondance des efforts engagés, une complexité croissante, un manque de visibilité et reste particulièrement consommatrice de ressources. La multiplication des vérités dans l’entreprise entraîne rapidement une perte de confiance dans les données, lorsque ce n’est pas le système tout entier qui est remis en cause, avec le risque implicite de voir se développer les verrues applicatives. Enfin l’ensemble du système reste difficile à modifier comme à maintenir, avec pour effet un retour sur investissement global relativement faible. « Le premier challenge est de gérer les antagonismes. L’entreprise doit parvenir à équilibrer les besoins et les contraintes : être adaptée au besoin mais standardiser ; faire preuve de rapidité mais dans le respect des processus ; être tout à la fois flexible et consistante dans le temps ; être évolutive et fiable. Il est nécessaire d’entrer dans une phase plus industrielle : passer d’une compétence fonctionnelle avec des implémentations au cas par cas, des aptitudes fragmentées, un coût élevé, donnant peu d’occasion à la réutilisation et propice à la duplication des efforts… à une approche plus architecturale basée sur l’identification des meilleures pratiques, la réutilisation inter-projets qui conjointement entraîne l’accélération des développements et un fort retour sur investissement. Il ne s’agit pas de vaines promesses. De nombreuses entreprises parmi nos clients témoignent des résultats obtenus qu’il s’agisse dernièrement de DaimlerChrysler Services* à l’occasion de Stratégie et Décisions, d’Areva, d’Aventis, de HP ou encore de La Poste » développe notre interlocuteur.
Pour Didier Guyomarc’h le problème se trouve dans l’organisation encore trop îlotière constatée dans les entreprises. Cette structuration génère tout à la fois une redondance des efforts engagés, une complexité croissante, un manque de visibilité et reste particulièrement consommatrice de ressources. La multiplication des vérités dans l’entreprise entraîne rapidement une perte de confiance dans les données, lorsque ce n’est pas le système tout entier qui est remis en cause, avec le risque implicite de voir se développer les verrues applicatives. Enfin l’ensemble du système reste difficile à modifier comme à maintenir, avec pour effet un retour sur investissement global relativement faible. « Le premier challenge est de gérer les antagonismes. L’entreprise doit parvenir à équilibrer les besoins et les contraintes : être adaptée au besoin mais standardiser ; faire preuve de rapidité mais dans le respect des processus ; être tout à la fois flexible et consistante dans le temps ; être évolutive et fiable. Il est nécessaire d’entrer dans une phase plus industrielle : passer d’une compétence fonctionnelle avec des implémentations au cas par cas, des aptitudes fragmentées, un coût élevé, donnant peu d’occasion à la réutilisation et propice à la duplication des efforts… à une approche plus architecturale basée sur l’identification des meilleures pratiques, la réutilisation inter-projets qui conjointement entraîne l’accélération des développements et un fort retour sur investissement. Il ne s’agit pas de vaines promesses. De nombreuses entreprises parmi nos clients témoignent des résultats obtenus qu’il s’agisse dernièrement de DaimlerChrysler Services* à l’occasion de Stratégie et Décisions, d’Areva, d’Aventis, de HP ou encore de La Poste » développe notre interlocuteur.
L’informatique en plateau
A l’instar du secteur automobile où, très schématiquement, les bureaux d’études des constructeurs travaillent conjointement avec leurs homologues des équipementiers de premier rangs en plateau ou par l’intermédiaire d’outils de collaboration, le principe de l’intégration de données se base sur des compétences humaines, des processus, l’identification et l’exploitation des meilleurs pratiques afin de favoriser la réutilisation. L’informatique aurait-elle atteint son age de raison… Force toutefois est de constater qu’elle est soumise à un élan de consolidation « l’intégration de données appelle aujourd’hui la mise en place d’une structure durable et réutilisable de projet en projet » souligne Didier Guyomarc’h.
Le socle collaboratif sort des plaquettes marketing du plus grand nombre pour trouver une représentation légitime avec l’ICC : Centres de Compétences en Intégration, les anglophones comprendront Integration Competency Center. L’art de développer en rond semble donc relégué à d’autres temps, sinon un autre siècle. Il s’agit dorénavant d’apporter de la consistance et de la constance. « Un ICC est un ensemble de ressources partagées fédérant les meilleures pratiques de conception, les compétences, les processus et les technologies nécessaires pour mener à bien de façon rapide et rentable de multiples projets d’intégration de données. (…) Un certain nombre d’entreprises se tourne aujourd’hui vers les architectures orientées services, considérées comme la base indispensable d’une approche globale de l’intégration de données. L’architecture appropriée repose sur la centralisation d’un ensemble de Services Universels de Données (UDS - Universal Data Services) qui fournissent une méthode commune pour définir les sources de données et y accéder - quelle que soit leur hétérogénéité - de manière normalisé », extrait d’un document Informatica.
Il s’agit effectivement d’apporter un cadre à l’intégration de données à l’échelle de l’entreprise. Pour rester dans notre exemple automobile, les constructeurs ont de longue date mutualisé les composants entre les différents modèles de leurs marques dans le double objectif de réduire les coûts et les temps de développement de leurs produits. C’est aujourd’hui le même principe qui s’applique à l’intégration de données : « établir une ressource partagée et centralisée qui uniformise les méthodes d’intégration grâce à des éléments réutilisables. La mise en place effective peut prendre différentes formes, de la plus simple à la plus élaborée. De la simple définition d’une série de pratiques recommandées à la mise en place d’une équipe centralisée d’architectes et de développeurs pour la prise en charge de tous les projets d’intégration, le spectre des modèles est large et dépend majoritairement de l’entreprise et de son organisation : la fréquence des projets, du niveau de standardisation, de l’infrastructure en place, etc. », expose Didier Guyomarc’h.
Si le bénéfice de l’ère industrielle appliqué à l’intégration de données ne fait aucun doute pour ses promoteurs comme pour les entreprises qui ont franchi le cap, il est impératif que ce type de démarche soit accompagné d’une véritable communication interne d’entreprise. Qu’il s’agisse d’une meilleure répartition de la charge entre les intervenants au département informatique, qu’il s’agisse de redonner à la DSI la confiance des utilisateurs ou de redéfinir son rôle dans l’activité de l’entreprise, qu’il s’agisse encore de lui dégager du temps et des moyens à d’autres projets… la mise en place de tels pôles de compétences peut être interprétée comme une menace, le sentiment de propriété a la vie dure. Certains pourraient y voir le moyen déguisé de réduire les effectifs, alors rappelons que l’outil comme la méthode ne sont rien sans une politique d’entreprise et que elle seule détermine la finalité des moyens qu’elle emploie.
* retrouvez la synthèse de la présentation de Laurent Mopin, directeur des systèmes d’information de DaimlerChrysler Services France sur Decideo.fr dans la rubrique "Témoignages Utilisateurs"
Le socle collaboratif sort des plaquettes marketing du plus grand nombre pour trouver une représentation légitime avec l’ICC : Centres de Compétences en Intégration, les anglophones comprendront Integration Competency Center. L’art de développer en rond semble donc relégué à d’autres temps, sinon un autre siècle. Il s’agit dorénavant d’apporter de la consistance et de la constance. « Un ICC est un ensemble de ressources partagées fédérant les meilleures pratiques de conception, les compétences, les processus et les technologies nécessaires pour mener à bien de façon rapide et rentable de multiples projets d’intégration de données. (…) Un certain nombre d’entreprises se tourne aujourd’hui vers les architectures orientées services, considérées comme la base indispensable d’une approche globale de l’intégration de données. L’architecture appropriée repose sur la centralisation d’un ensemble de Services Universels de Données (UDS - Universal Data Services) qui fournissent une méthode commune pour définir les sources de données et y accéder - quelle que soit leur hétérogénéité - de manière normalisé », extrait d’un document Informatica.
Il s’agit effectivement d’apporter un cadre à l’intégration de données à l’échelle de l’entreprise. Pour rester dans notre exemple automobile, les constructeurs ont de longue date mutualisé les composants entre les différents modèles de leurs marques dans le double objectif de réduire les coûts et les temps de développement de leurs produits. C’est aujourd’hui le même principe qui s’applique à l’intégration de données : « établir une ressource partagée et centralisée qui uniformise les méthodes d’intégration grâce à des éléments réutilisables. La mise en place effective peut prendre différentes formes, de la plus simple à la plus élaborée. De la simple définition d’une série de pratiques recommandées à la mise en place d’une équipe centralisée d’architectes et de développeurs pour la prise en charge de tous les projets d’intégration, le spectre des modèles est large et dépend majoritairement de l’entreprise et de son organisation : la fréquence des projets, du niveau de standardisation, de l’infrastructure en place, etc. », expose Didier Guyomarc’h.
Si le bénéfice de l’ère industrielle appliqué à l’intégration de données ne fait aucun doute pour ses promoteurs comme pour les entreprises qui ont franchi le cap, il est impératif que ce type de démarche soit accompagné d’une véritable communication interne d’entreprise. Qu’il s’agisse d’une meilleure répartition de la charge entre les intervenants au département informatique, qu’il s’agisse de redonner à la DSI la confiance des utilisateurs ou de redéfinir son rôle dans l’activité de l’entreprise, qu’il s’agisse encore de lui dégager du temps et des moyens à d’autres projets… la mise en place de tels pôles de compétences peut être interprétée comme une menace, le sentiment de propriété a la vie dure. Certains pourraient y voir le moyen déguisé de réduire les effectifs, alors rappelons que l’outil comme la méthode ne sont rien sans une politique d’entreprise et que elle seule détermine la finalité des moyens qu’elle emploie.
* retrouvez la synthèse de la présentation de Laurent Mopin, directeur des systèmes d’information de DaimlerChrysler Services France sur Decideo.fr dans la rubrique "Témoignages Utilisateurs"