Un projet à facettes multiples
Caisse de retraite des artisans, la Cancava se retrouve directement concernée par un projet de refonte mené par IXIS AF. Récemment, la caisse de retraite délègue à nouveau la gestion d’un portefeuille de l’ordre d’un milliard d’euros auprès d’une dizaine de sociétés de gestion et fait appel à IXIS AF pour assurer la valorisation et la comptabilité de l’ensemble des fonds délégués. Mais la demande de la caisse de retraite va au-delà du métier de base de IXIS AF, comme l’explique Jean Devambez « la Cancava a souhaité que nous effectuions, pour l’ensemble des fonds, un reporting à valeur ajoutée, de performance et de risque, un reporting complet sur l’activité de gestion financière. Ce schéma reste novateur dans un contexte où, traditionnellement, ce sont les sociétés de gestion qui produisent leur propre reporting ». Il s’agit pour l’investisseur institutionnel de savoir quelles sont les performances des fonds gérés - performances absolues et relatives par rapport à des comparaisons de marché - et de connaître l’évolution des indicateurs de risques sur ces fonds, pour chacune des sociétés de gestion. « Nous parlons par exemple de volatilité des fonds. La Cancava souhaitait avoir une visibilité sur les opérations effectuées par chacun des gérants sur chacun des fonds : connaître le taux de rotation du portefeuille, s’informer des frais de transactions sur ces portefeuilles et des conditions dans lesquelles se sont effectuées les opérations par rapport au marché et au jour d’exécution. Par l’obtention de ces informations, la Cancava souhaitait s’assurer que les directives de gestion données aux gérants étaient bien respectées et de la manière la plus efficace qu’il soit » poursuit-il.
Quand le service rencontre le client
Effectivement, l’absence d’homogénéité des états plaçait la Cancava face à un problème de consolidation et de visibilité globale sur les actions respectives des sociétés de gestion. Bien que les indicateurs soient les mêmes, la diversité de leur présentation s’avérait particulièrement consommatrice de temps pour la caisse de retraite. « C’est souvent dans le détail que se trouve la difficulté et cet aspect de présentation polluait considérablement la lecture des reportings. C’est sur ce constat que la Cancava nous a demandé d’endosser un rôle fédérateur et d’assurer le reporting pour l’ensemble des fonds ». Même si la démarche n’est pas habituelle, elle apparaît logique dans la mesure où le reporting est basé en grande partie sur des données comptables… mais pas exclusivement. « Nous récupérons dans cet objectif un ensemble de données financières, mais également sur demande de la Cancava différentes données d’analyse financière pour chaque ligne en portefeuille. Il s’agit par exemple de données de valorisation, du volume par action, du ratio d’endettement… et plus généralement des informations financières et de marché que nous récupérons auprès de fournisseurs de données » souligne Jean Devambez.
IXIS AF remporte l’appel d’offre de la Cancava en septembre 2004 et prend en charge la comptabilité de l’ensemble des fonds et la production des reporting réglementaires ainsi que spécifiques destinés au pilotage de la Direction Financière de la Cancava. Si ce dernier périmètre reste particulier, il est toutefois inscrit au nombre des compétences de IXIS AF qui a par ailleurs engagé quelques aménagements, « nous savions qu’il nous fallait mettre en place un système plus automatisé, plus sécurisé et plus homogène que ce dont nous pouvions disposer. Nous avions très tôt réfléchi aux aspects informatiques » évoque Jean Devambez avant de passer la parole à Frédéric Bergeronaux, directeur informatique de IXIS AF, « nous avions engagé des réflexions visant à produire des tableaux de bords de manière plus industrielle ». L’appel d’offre remporté auprès de la Cancava représente un premier lotissement.
IXIS AF remporte l’appel d’offre de la Cancava en septembre 2004 et prend en charge la comptabilité de l’ensemble des fonds et la production des reporting réglementaires ainsi que spécifiques destinés au pilotage de la Direction Financière de la Cancava. Si ce dernier périmètre reste particulier, il est toutefois inscrit au nombre des compétences de IXIS AF qui a par ailleurs engagé quelques aménagements, « nous savions qu’il nous fallait mettre en place un système plus automatisé, plus sécurisé et plus homogène que ce dont nous pouvions disposer. Nous avions très tôt réfléchi aux aspects informatiques » évoque Jean Devambez avant de passer la parole à Frédéric Bergeronaux, directeur informatique de IXIS AF, « nous avions engagé des réflexions visant à produire des tableaux de bords de manière plus industrielle ». L’appel d’offre remporté auprès de la Cancava représente un premier lotissement.
Sybase IQ concentre les attentes
Une étude technique préalable est menée, qui vise à déterminer la plate-forme et les outils qui seraient mis en place. Rapidement, le choix se porte sur Sybase IQ et la réalisation d’un développement spécifique destiné à produire les tableaux de bords à partir de BusinessObjects. L’entrepôt de données est le point de convergence des données comptables et des données extraites du frontal Base Valeurs intermédiaire d’interrogation et de récupération des données auprès des fournisseurs de flux d’information. « La partie EAI ou l’application frontal Base Valeurs a été développée en Java sur plate-forme Sun Solaris et s’appuie sur une base de données Sybase ASE. L’application constitue l’interface entre les fournisseurs de données et permet d’intégrer ces données dans le référentiel « valeurs » du logiciel comptable. Nous avons développé un pont entre ce frontal Base Valeurs et le data warehouse pour les besoins de ce dernier dans la production du reporting Cancava » souligne Frédéric Bergeronaux. Quant à l’entrepôt de données, il exploite Sybase IQ, « nous étions satisfaits de Sybase ASE et nous n’avions pas l’intension de multiplier les éditeurs de bases de données, sinon à trouver une solution en tous points adaptée au décisionnel. Nous n’avons pas négligé les autres possibilités mais Sybase avec IQ satisfaisait à l’ensemble de nos attentes : nous restions en terrain connu avec Sybase mais en plus IQ était intrinsèquement dimensionné pour servir le décisionnel. A l’aptitude et aux performances de IQ s’ajoutait une politique tarifaire comparativement très raisonnable. Enfin, IQ nous permettait de réaliser un programme applicatif dédié au reporting sur les couches hautes et de répondre par la suite à la mise en place d’un Extranet dédié au reporting, notamment dans un souci de performances » évoque Frédéric Bergeronaux. Sybase IQ tourne sur un système d’exploitation Linux et sur plate-forme Dell. Egalement retenue à l’occasion de ce projet, l’interconnexion de BusinessObjects avec Sybase IQ pour la production du reporting est entérinée.
Sybase IQ et Sybase ASE, jouent en complémentarité
Ce projet dans son ensemble fait intervenir différentes compétences tant techniques : liées aux systèmes, aux bases de données, à la mise en place d’un système de production, que métier avec la maîtrise d’ouvrage, la connaissance du métier de IXIS AF ainsi que des périmètres de valorisation/comptabilisation et des référentiels Base Valeurs. Ce projet met également en jeu des compétences ETL et data warehouse, « nous avons construit une base de données décisionnelle et développé en Java l’ETL pour l’extraction, la collecte et l’intégration des données. Sur ce point nous avons du contourner une petite difficulté par rapport à ce que nous avions prévu au périmètre de Sybase IQ. L’ODS (Operationnal Data Store) situé entre le data warehouse et l’ETL, agit en tampon et emmagasine les données collectées avant qu’elles ne soient déversées dans le data warehouse. Ce dernier doit conserver de manière persistante les données qui participent à la production du reporting. Initialement, nous avions prévu d’implémenter cet ODS sur Sybase IQ. Or, ce dernier est particulièrement adapté à des collectes de masse. Pour l’avenir, il ne permettait pas de prévoir les cas particuliers où nous aurions besoin d’extraire ou de collecter une infime partie des données. Ce cas de figure pouvait générer des problèmes de performance et c’est pourquoi nous choisi Sybase ASE, adapté au mode transactionnel, pour l’implémentation de l’ODS », explique Frédéric Bergeronaux.
Un reporting dédié
Ce premier lotissement fonctionnel, incarné par le périmètre de la Cancava, est appelé à se développer. La production de reporting devrait progressivement s’étendre à d’autres clients, d’autres sociétés de gestion et d’autres fonctionnalités. « Le reporting dédié à la Cancava cerne essentiellement les actions de délégation du client. Ce reporting à valeur ajouté consiste dans sa définition en huit pièces différentes qui vont de l’inventaire des mouvements jusqu’aux données de calcul de risque, de performances et de benchmark avec les indices et leur composition » relate notre interlocuteur. Un autre chantier associé à ce projet consistait en l’élaboration d’un plan d’assurance qualité. La production de ce reporting répond à la mise en place d’une organisation dédiée, intégrant différents contrôles, une validation globale puis l’accréditation de la personne en charge du reporting avant transmission au client. Seule la Cancava est destinataire du reporting et tout ou partie des sociétés de gestion sur demande exclusive de la caisse de retraite. Grâce à cette vue homogène, cette dernière va contrôler l’exhaustivité des opérations, vérifier qu’elles correspondent à sa politique de gestion et qu’il n’y a pas d’anomalies. Par comparaison avec le portefeuille de référence et via des contrôles plus élaborés, elle s’assurera que le portefeuille confié en gestion ne s’écarte pas de la ligne qu’il doit suivre ou de quelle manière. Les contrôles d’analyse financière font suite aux contrôles de gestion. Ils concernent plus particulièrement les données de performance. Sur ce point également, la caisse de retraite s’assurera qu’il n’y a pas d’anomalies, d’écart par rapport aux liquidités en portefeuille dans la mesure où elles font l’objet d’un reporting dédié. Enfin elle s’informera du taux de rotation.
Frédéric Bergeronaux évoque une mise en œuvre facile et une simplicité d’administration qui semble se confirmer à mesure que le temps passe, « naturellement il faut des compétences adéquates, mais Sybase IQ n’impose pas de multiplier les compétences et les administrateurs. Sybase IQ n’est pas limité dans la nature des systèmes d’exploitation comme des plates-formes qu’il le supporte. C’est un avantage qui permet de garder une certaine indépendance. Par ailleurs, ce point n’est pas étranger au coût de la mise en œuvre. La seule ombre au tableau serait liée à la mise en œuvre de l’ODS et à notre choix sécuritaire de Sybase ASE. Par ailleurs, le fait qu’un seul processus d’alimentation puisse tourner à la fois peut s’avérer pénalisant à l’avenir. C’est un point à surveiller, notamment dans le cadre de l’extension du service et de la multiplication des collectes. Aujourd’hui, nous ne rencontrons pas de problème particulier dans nos transferts quotidiens, mais les volumes que nous manipulons ne sont pas encore très importants. Enfin je pense qu’il y a un réel bénéfice à anticiper les problèmes d’ordonnancement dans l’architecture du système d’information pour l’alimentation du data warehouse. Dans le même esprit, il est primordial de mettre en place un ensemble de points de contrôle sur les différents maillons de la chaîne d’alimentation et de prévoir la suite en terme de restitution, de reporting, Business Objects n’étant pas une figure imposée », évoque Frédéric Bergeronaux avant de laisser la conclusion à Jean Devambez « en quatre mois, nous sommes parvenus à mettre en place cette architecture complète basée sur Sybase IQ, et répondre ainsi aux besoins de notre client. L’outil s’intègre bien sans dévoiler la moindre mauvaises surprise ».
Frédéric Bergeronaux évoque une mise en œuvre facile et une simplicité d’administration qui semble se confirmer à mesure que le temps passe, « naturellement il faut des compétences adéquates, mais Sybase IQ n’impose pas de multiplier les compétences et les administrateurs. Sybase IQ n’est pas limité dans la nature des systèmes d’exploitation comme des plates-formes qu’il le supporte. C’est un avantage qui permet de garder une certaine indépendance. Par ailleurs, ce point n’est pas étranger au coût de la mise en œuvre. La seule ombre au tableau serait liée à la mise en œuvre de l’ODS et à notre choix sécuritaire de Sybase ASE. Par ailleurs, le fait qu’un seul processus d’alimentation puisse tourner à la fois peut s’avérer pénalisant à l’avenir. C’est un point à surveiller, notamment dans le cadre de l’extension du service et de la multiplication des collectes. Aujourd’hui, nous ne rencontrons pas de problème particulier dans nos transferts quotidiens, mais les volumes que nous manipulons ne sont pas encore très importants. Enfin je pense qu’il y a un réel bénéfice à anticiper les problèmes d’ordonnancement dans l’architecture du système d’information pour l’alimentation du data warehouse. Dans le même esprit, il est primordial de mettre en place un ensemble de points de contrôle sur les différents maillons de la chaîne d’alimentation et de prévoir la suite en terme de restitution, de reporting, Business Objects n’étant pas une figure imposée », évoque Frédéric Bergeronaux avant de laisser la conclusion à Jean Devambez « en quatre mois, nous sommes parvenus à mettre en place cette architecture complète basée sur Sybase IQ, et répondre ainsi aux besoins de notre client. L’outil s’intègre bien sans dévoiler la moindre mauvaises surprise ».