Depuis le lancement de ChatGPT par OpenAI en 2022, le développement et l'application des technologies d’IA se sont accélérés de manière exponentielle. Mais si l'IA est manifestement susceptible de transformer de nombreux secteurs, dont celui de l’assurance, elle modifie aussi les méthodes d’attaque et de vol de données des cyberdélinquants. Elle est ainsi à l'origine d'une nouvelle génération de menaces sophistiquées qui s’appuient sur des techniques allant bien au-delà des procédés traditionnels.
Il s’agit notamment de l’hypertrucage, qui peut imiter parfaitement les voix et fabriquer des vidéos trompeuses, des logiciels malveillants qui sont conçus pour échapper à la détection et cibler des données précieuses, et des systèmes d'ingénierie sociale qui créent de faux profils convaincants en analysant les modèles de comportement en ligne. L’IA a également révolutionné les moyens d'attaque classiques, tels que le piratage des mots de passe et les dénis de service distribués, en les rendant plus précis et plus efficaces, grâce à des systèmes capables d'identifier intelligemment les vulnérabilités et de déterminer le meilleur moment pour maximiser les effets.
À l’inverse, les mêmes technologies d’IA permettent de protéger les ordinateurs, les appareils et les réseaux. Aujourd’hui, plus des deux tiers des entreprises les utilisent pour leur cybersécurité, afin d’identifier et d’arrêter les cyberattaques plus rapidement que jamais. Une projection montre que les investissements dans les IA de cybersécurité s’élèveront à 46,3 milliards d’ici 2027. D’autres indiquent que ce montant pourrait plus que tripler dans les années à venir.
« À mesure que le paysage des risques numériques évoluera, l'intégration stratégique de l'IA deviendra fondamentale pour fournir des solutions efficaces de gestion des risques et maintenir un avantage concurrentiel sur le marché de l'assurance cyber, explique Rajat Dubey, consultant senior en risques cyber chez Allianz Commercial. Cette transformation marque un point d'inflexion majeur, où la synergie entre IA, cybersécurité et assurance déterminera l’avenir de la protection contre les risques dans notre écosystème numérique de plus en plus interconnecté. »
Adapter les produits et les services d’assurance
L'évolution continue de l'IA et les modifications du paysage des risques devraient contribuer en grande part au doublement de la taille du marché de l'assurance cyber, qui devrait atteindre près de 30 milliards de dollars dans les prochaines années. Cependant, selon le rapport, l’IA devrait transformer bien d’autres aspects du secteur de l'assurance.
Ainsi, une analyse des données par l'IA permettra d’établir des profils de risques plus précis et d'évaluer les risques en temps réel. La modélisation prédictive des risques émergents liés à l'IA améliorera les processus de souscription. L'automatisation basée sur l'IA rationalisera le règlement des sinistres, grâce à des expertises plus rapides et plus précises. L’IA facilitera également la détection de la fraude en identifiant rapidement les schémas et les incohérences dans les demandes d'indemnisation. Plusieurs études montrent déjà une amélioration de plus de 40 % dans l’identification précoce des sinistres frauduleux.
Toutefois, avec l'avancement des technologies d’IA, les compagnies d'assurances devront aussi adapter leurs produits et services, pour répondre aux nouveaux défis et besoins de leur clientèle. À cet égard, le rapport met en évidence différents scénarios : extension de l'assurance cyber traditionnelle aux risques propres à l'IA, tels que les hypertrucages et l'ingénierie sociale ; nouveaux contrats d'assurance couvrant les responsabilités liées aux erreurs ou aux comportements imprévus des systèmes d’IA ; augmentation des produits d’assurance ciblés et basés sur l’utilisation, garantissant contre des risques spécifiques à court terme.
L’IA favorisera également l'innovation dans les services et les outils d'atténuation des risques, pour privilégier la prévention sur l’indemnisation en matière d’assurance. Les systèmes d’IA permettront d’analyser de grandes quantités de données pour identifier des modèles et prévoir d’éventuels problèmes avant leur survenue. Les assureurs pourront ainsi contribuer à prévenir les sinistres et ne plus se limiter à régler les indemnisations après un événement.
Préparation et réponse du secteur de l’assurance
En définitive, la préparation à la transformation entraînée par l'IA est un travail de tous les jours. Les efforts de collaboration et le partage d'informations sont essentiels pour faire face à la complexité des risques liés à l'IA. Les consortiums industriels, les partenariats public-privé et la collaboration intersectorielle sont indispensables pour mettre en place des réponses efficaces.
Le paysage réglementaire entourant l'IA dans le domaine de l'assurance est touffu et évolue rapidement. Il soulève des défis majeurs en matière de conformité. Les entreprises et leurs assureurs doivent gérer les nouvelles réglementations, les préoccupations relatives à la protection des données et à la confidentialité, ainsi que l’équité algorithmique pour garantir la conformité et la déontologie des pratiques, conclut le rapport.
Cet article présente le premier de trois rapports d’Allianz Commercial sur les incidents cyber, que les entreprises ont classés en tête du Baromètre des risques d’Allianz 2025.
Il s’agit notamment de l’hypertrucage, qui peut imiter parfaitement les voix et fabriquer des vidéos trompeuses, des logiciels malveillants qui sont conçus pour échapper à la détection et cibler des données précieuses, et des systèmes d'ingénierie sociale qui créent de faux profils convaincants en analysant les modèles de comportement en ligne. L’IA a également révolutionné les moyens d'attaque classiques, tels que le piratage des mots de passe et les dénis de service distribués, en les rendant plus précis et plus efficaces, grâce à des systèmes capables d'identifier intelligemment les vulnérabilités et de déterminer le meilleur moment pour maximiser les effets.
À l’inverse, les mêmes technologies d’IA permettent de protéger les ordinateurs, les appareils et les réseaux. Aujourd’hui, plus des deux tiers des entreprises les utilisent pour leur cybersécurité, afin d’identifier et d’arrêter les cyberattaques plus rapidement que jamais. Une projection montre que les investissements dans les IA de cybersécurité s’élèveront à 46,3 milliards d’ici 2027. D’autres indiquent que ce montant pourrait plus que tripler dans les années à venir.
« À mesure que le paysage des risques numériques évoluera, l'intégration stratégique de l'IA deviendra fondamentale pour fournir des solutions efficaces de gestion des risques et maintenir un avantage concurrentiel sur le marché de l'assurance cyber, explique Rajat Dubey, consultant senior en risques cyber chez Allianz Commercial. Cette transformation marque un point d'inflexion majeur, où la synergie entre IA, cybersécurité et assurance déterminera l’avenir de la protection contre les risques dans notre écosystème numérique de plus en plus interconnecté. »
Adapter les produits et les services d’assurance
L'évolution continue de l'IA et les modifications du paysage des risques devraient contribuer en grande part au doublement de la taille du marché de l'assurance cyber, qui devrait atteindre près de 30 milliards de dollars dans les prochaines années. Cependant, selon le rapport, l’IA devrait transformer bien d’autres aspects du secteur de l'assurance.
Ainsi, une analyse des données par l'IA permettra d’établir des profils de risques plus précis et d'évaluer les risques en temps réel. La modélisation prédictive des risques émergents liés à l'IA améliorera les processus de souscription. L'automatisation basée sur l'IA rationalisera le règlement des sinistres, grâce à des expertises plus rapides et plus précises. L’IA facilitera également la détection de la fraude en identifiant rapidement les schémas et les incohérences dans les demandes d'indemnisation. Plusieurs études montrent déjà une amélioration de plus de 40 % dans l’identification précoce des sinistres frauduleux.
Toutefois, avec l'avancement des technologies d’IA, les compagnies d'assurances devront aussi adapter leurs produits et services, pour répondre aux nouveaux défis et besoins de leur clientèle. À cet égard, le rapport met en évidence différents scénarios : extension de l'assurance cyber traditionnelle aux risques propres à l'IA, tels que les hypertrucages et l'ingénierie sociale ; nouveaux contrats d'assurance couvrant les responsabilités liées aux erreurs ou aux comportements imprévus des systèmes d’IA ; augmentation des produits d’assurance ciblés et basés sur l’utilisation, garantissant contre des risques spécifiques à court terme.
L’IA favorisera également l'innovation dans les services et les outils d'atténuation des risques, pour privilégier la prévention sur l’indemnisation en matière d’assurance. Les systèmes d’IA permettront d’analyser de grandes quantités de données pour identifier des modèles et prévoir d’éventuels problèmes avant leur survenue. Les assureurs pourront ainsi contribuer à prévenir les sinistres et ne plus se limiter à régler les indemnisations après un événement.
Préparation et réponse du secteur de l’assurance
En définitive, la préparation à la transformation entraînée par l'IA est un travail de tous les jours. Les efforts de collaboration et le partage d'informations sont essentiels pour faire face à la complexité des risques liés à l'IA. Les consortiums industriels, les partenariats public-privé et la collaboration intersectorielle sont indispensables pour mettre en place des réponses efficaces.
Le paysage réglementaire entourant l'IA dans le domaine de l'assurance est touffu et évolue rapidement. Il soulève des défis majeurs en matière de conformité. Les entreprises et leurs assureurs doivent gérer les nouvelles réglementations, les préoccupations relatives à la protection des données et à la confidentialité, ainsi que l’équité algorithmique pour garantir la conformité et la déontologie des pratiques, conclut le rapport.
Cet article présente le premier de trois rapports d’Allianz Commercial sur les incidents cyber, que les entreprises ont classés en tête du Baromètre des risques d’Allianz 2025.