Michel Bruley
ChatGPT apporte de la facilité pour aborder rapidement un sujet
ChatGPT est un outil intéressant pour se documenter sur un sujet, on lui pose une question et il vous fait une réponse rédigée d’un peu moins 300 mots. L’explication fournie traite de façon synthétique le sujet, mais elle ne répond pas forcément à toutes vos interrogations et vous êtes souvent amenés à poser une autre question pour préciser un élément de la réponse ou situer un élément que vous attendiez et qui n’était pas présent. Ainsi de question en question on peut explorer différentes dimensions d’un sujet. Cette approche est plus facile, plus rapide que la recherche traditionnelle par un moteur classique qui vous livre de nombreux documents à explorer et qui vous laisse faire la synthèse vous-même.
Tout serait bien dans le meilleur des mondes si ChatGPT était scientifiquement objectif, mais malheureusement il ne l’est pas parfaitement. En effet, il est sur certains sujets politiquement correct et nous sert la vision, la propagande, en vogue sur la côte ouest des États-Unis d’Amérique. Je l’ai constaté moi-même en posant successivement 14 questions sur les problématiques de la sexualité et du genre.
ChatGPT est politiquement orienté
Sur 14 questions, 6 réponses comportaient des recommandations appelant à respecter, accepter, à traiter avec dignité … les différences de comportement ou de sensibilité liées au sexe ou au genre. Ces recommandations ne sont pas critiquables en elles-mêmes, mais sont une intrusion politique qui n’a pas sa place dans la description des sujets. D’autre part, à la question sur les différents types de sexualité existants, la réponse a été limitée à la ligne LGBTQIA+, sans aucune évocation de la pédophilie ou de la zoophilie par exemple. Dans ce contexte la paraphilie n’existe pas. Interrogé de la même manière, les moteurs classiques fournissent des listes d’une plus grande créativité (liste > 20 items), mais qui mélangent la sexualité, les questions de genre, de sentiment (exemple les polyamoureux) …
À la question sur le système XY de détermination du sexe, ChatGPT fait une réponse courte (<200 mots) et le présente comme un des systèmes de détermination du sexe chez les organismes vivants, ce qui est vrai, mais oublie de préciser que les autres systèmes ne concernent pas les humains. D’autre part, la réponse ne met pas en évidence que chaque individu a inscrit au plus profond de lui, dans pratiquement toutes ses cellules, une paire de chromosomes XX (systématique chez les femmes) ou XY (systématique chez les hommes) et que seules de très rares personnes sont classées dans les DSD. Sont DSD les personnes qui n’ont pas un développement nominal (femelle ou mâle) de leurs caractéristiques sexuelles (exemples : organes génitaux, niveaux d’hormones). Même s’ils sont très rares, la presse nous fait régulièrement connaître des cas de DSD du monde du sport comme le skieur Erik Schinegger qui a fait sa carrière sportive dans les années soixante en tant que femme ou Caster Semenya, une athlète actuellement en activité, qui produisant naturellement beaucoup de testostérone a fait douter de son sexe.
Le genre n’est pas biologique, mais social et les dysphories de genre (situation où une personne ressent une discordance entre son genre ressenti et son sexe biologique) sont présentées par la ligne LGBTQIA+ et ChatGPT comme des erreurs d’attribution à la naissance (cas de Schinegger), erreurs qui sont rarissimes. Le plus fréquemment on a des facteurs psychologiques aux origines diverses (sociales, culturelles …) qui amènent certaines personnes à vivre mal ou à ne pas vouloir assumer leur sexe biologique, ce qui est parfaitement leur droit.
ChatGPT est à utiliser avec discernement
Au-delà du politiquement correct, ce que l’on peut aussi reprocher d’une façon générale à ChatGPT c’est le côté littéraire de toutes les réponses, il n’y a pas d’approche chiffrée, on est toujours dans une approche conceptuelle et pas dans une approche scientifique qui cherche à classer, mesurer, relativiser … À la décharge de ChatGPT il faut reconnaître que cette problématique de la sexualité et du genre ne fait l’objet d’études que depuis peu de temps et qu’il n’existe pas de données précises concernant bien des aspects. Il en ressort par exemple pour les personnes concernées par une DSD ou une dysphorie de genre, une fourchette d’estimation mondiale extrêmement large, allant de 400 000 personnes à 136 millions, qui laisse sceptique sur la pertinence de l’estimation.
Finalement, il convient donc de se méfier de ChatGPT et de ne pas, comme pour Wikipédia, considérer son apport comme d’une qualité irréprochable. À noter que si vous posez plusieurs fois la même question vous n’obtenez pas la même réponse à chaque fois et que comme le rire n’est pas toujours bienveillant, ni politiquement correct, ChatGPT n’est pas capable d’humour, on ne rigole pas sur ChatGPT (alors que, quand même, GPT c’est marrant).
ChatGPT est un outil intéressant pour se documenter sur un sujet, on lui pose une question et il vous fait une réponse rédigée d’un peu moins 300 mots. L’explication fournie traite de façon synthétique le sujet, mais elle ne répond pas forcément à toutes vos interrogations et vous êtes souvent amenés à poser une autre question pour préciser un élément de la réponse ou situer un élément que vous attendiez et qui n’était pas présent. Ainsi de question en question on peut explorer différentes dimensions d’un sujet. Cette approche est plus facile, plus rapide que la recherche traditionnelle par un moteur classique qui vous livre de nombreux documents à explorer et qui vous laisse faire la synthèse vous-même.
Tout serait bien dans le meilleur des mondes si ChatGPT était scientifiquement objectif, mais malheureusement il ne l’est pas parfaitement. En effet, il est sur certains sujets politiquement correct et nous sert la vision, la propagande, en vogue sur la côte ouest des États-Unis d’Amérique. Je l’ai constaté moi-même en posant successivement 14 questions sur les problématiques de la sexualité et du genre.
ChatGPT est politiquement orienté
Sur 14 questions, 6 réponses comportaient des recommandations appelant à respecter, accepter, à traiter avec dignité … les différences de comportement ou de sensibilité liées au sexe ou au genre. Ces recommandations ne sont pas critiquables en elles-mêmes, mais sont une intrusion politique qui n’a pas sa place dans la description des sujets. D’autre part, à la question sur les différents types de sexualité existants, la réponse a été limitée à la ligne LGBTQIA+, sans aucune évocation de la pédophilie ou de la zoophilie par exemple. Dans ce contexte la paraphilie n’existe pas. Interrogé de la même manière, les moteurs classiques fournissent des listes d’une plus grande créativité (liste > 20 items), mais qui mélangent la sexualité, les questions de genre, de sentiment (exemple les polyamoureux) …
À la question sur le système XY de détermination du sexe, ChatGPT fait une réponse courte (<200 mots) et le présente comme un des systèmes de détermination du sexe chez les organismes vivants, ce qui est vrai, mais oublie de préciser que les autres systèmes ne concernent pas les humains. D’autre part, la réponse ne met pas en évidence que chaque individu a inscrit au plus profond de lui, dans pratiquement toutes ses cellules, une paire de chromosomes XX (systématique chez les femmes) ou XY (systématique chez les hommes) et que seules de très rares personnes sont classées dans les DSD. Sont DSD les personnes qui n’ont pas un développement nominal (femelle ou mâle) de leurs caractéristiques sexuelles (exemples : organes génitaux, niveaux d’hormones). Même s’ils sont très rares, la presse nous fait régulièrement connaître des cas de DSD du monde du sport comme le skieur Erik Schinegger qui a fait sa carrière sportive dans les années soixante en tant que femme ou Caster Semenya, une athlète actuellement en activité, qui produisant naturellement beaucoup de testostérone a fait douter de son sexe.
Le genre n’est pas biologique, mais social et les dysphories de genre (situation où une personne ressent une discordance entre son genre ressenti et son sexe biologique) sont présentées par la ligne LGBTQIA+ et ChatGPT comme des erreurs d’attribution à la naissance (cas de Schinegger), erreurs qui sont rarissimes. Le plus fréquemment on a des facteurs psychologiques aux origines diverses (sociales, culturelles …) qui amènent certaines personnes à vivre mal ou à ne pas vouloir assumer leur sexe biologique, ce qui est parfaitement leur droit.
ChatGPT est à utiliser avec discernement
Au-delà du politiquement correct, ce que l’on peut aussi reprocher d’une façon générale à ChatGPT c’est le côté littéraire de toutes les réponses, il n’y a pas d’approche chiffrée, on est toujours dans une approche conceptuelle et pas dans une approche scientifique qui cherche à classer, mesurer, relativiser … À la décharge de ChatGPT il faut reconnaître que cette problématique de la sexualité et du genre ne fait l’objet d’études que depuis peu de temps et qu’il n’existe pas de données précises concernant bien des aspects. Il en ressort par exemple pour les personnes concernées par une DSD ou une dysphorie de genre, une fourchette d’estimation mondiale extrêmement large, allant de 400 000 personnes à 136 millions, qui laisse sceptique sur la pertinence de l’estimation.
Finalement, il convient donc de se méfier de ChatGPT et de ne pas, comme pour Wikipédia, considérer son apport comme d’une qualité irréprochable. À noter que si vous posez plusieurs fois la même question vous n’obtenez pas la même réponse à chaque fois et que comme le rire n’est pas toujours bienveillant, ni politiquement correct, ChatGPT n’est pas capable d’humour, on ne rigole pas sur ChatGPT (alors que, quand même, GPT c’est marrant).
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