Gessica Chies, manager, solution consulting, EMEA pour Infor
Le monde est un puzzle
L'écosystème au sein duquel nous vivons et évoluons repose notamment sur la nature et l'environnement qui nous entoure, mais également sur nos pensées, nos émotions, nos préférences, nos habitudes, nos mouvements, ainsi que ceux de tous les individus autour de nous. Toutefois, tout cela ne représente qu’une infime partie de notre monde. Notre perception personnelle résulte de l'association de petites pièces pouvant être assimilées à des données formant un véritable puzzle. Et plus nous sommes capables de collecter et d'assembler des données, plus l'image que nous nous ferons du monde est précise. Au niveau d’une entreprise commerciale, cela signifie que plus elle connait les attentes du marché et des consommateurs qu’elle adresse, plus elle sera en mesure de concevoir des produits et services adaptés aux attentes de ses clients. Ceci dit et, alors que notre monde évolue à un rythme effréné, notre aptitude à visualiser ce qu’il sera dans un futur proche, voire plus lointain, repose, plus que jamais, sur notre capacité à faire des prédictions au plus près des réalités de demain !
Les nouveaux outils dont nous disposons
Si, par le passé, les entreprises s'en remettaient essentiellement au talent et à l'intuition de leurs dirigeants pour prendre des décisions stratégiques quant à leur performance, elles disposent aujourd'hui d'un outil extrêmement puissant, capable à la fois de limiter les risques et de générer des résultats probants : l'intelligence artificielle (IA). Mais, pour exploiter au mieux le potentiel de cette technologie innovante, elles doivent commencer par collecter leurs données de manière efficiente et ce, quel qu’en soit le format, puis les organiser en modèles exploitables, utilement et à bon escient ! Ce constat posé, l'IA n'est toutefois pas la seule et unique solution pour améliorer la compétitivité d’une entreprise. L'automatisation des processus métier (front-end et back-end), de l'intelligence de ces processus, ainsi que les capacités avancées de traitement des données (data fabric), constituent, entre autres, de fabuleux outils pouvant y contribuer.
Des freins à contourner
Pourtant, de nombreux obstacles viennent souvent freiner la mise en place d'une stratégie de gestion des données intégrée : le cloisonnement des processus et des données, le manque de fiabilité quant à la qualité des données, la pénurie de compétences dans le domaine de l'analyse, les systèmes hérités qui ressemblent à une boîte noire et qui ne communiquent pas entre eux, ainsi que la coexistence de formats de données différents au sein d’une même organisation. Dans de nombreux cas, les investissements consentis par les entreprises pour la mise en œuvre d’une plateforme de gestion des données ne sont pas à la hauteur des enjeux et ce, principalement en raison de l'absence d'un scénario d'utilisation clairement défini. Dans d'autres cas, les initiatives associées aux données restent confinées à des unités isolées, manquant ainsi l'occasion d'influer sur les performances globales de l'organisation.
L’appel de la dernière chance
La réalité est que le temps presse pour les entreprises qui souhaitent capitaliser sur leurs données, afin d’en tirer un avantage concurrentiel. Si celles-ci souhaitent continuer à croître et à développer leurs activités, elles ne peuvent pas ignorer les opportunités qui s’offrent à elles par le bais des nouvelles technologies. Le rythme d'innovation est tel que, d’ici deux ans, seules celles qui investiront à bon escient sortiront du lot ! Et la différence s’opérera au travers de la façon dont elles structureront leurs processus, collecteront leurs données et disposeront d’outils de prise de décision. Chaque entreprise devrait, en effet, se transformer en une entreprise de données, ce qui nécessite de disposer des connaissances et compétences nécessaires et d’aligner sa stratégie informatique avec les objectifs métier de l'entreprise.
Faire parler ses données au regard de ses objectifs
Les informations contenues au sein des données ne peuvent se limiter à de simples chiffres, graphiques ou autres feuilles de calculs ; elles doivent désormais faire partie intégrante de l'ADN de l'organisation, être toujours accessibles, interprétables et exploitables en fonction des objectifs définis. Cette approche centrée sur les données est forcément liée à la vision de l'entreprise. Les indicateurs de performance clés doivent être alignés sur les objectifs stratégiques et les données fournir la bonne visibilité aux bonnes personnes et au bon moment. Ce qui signifie que les données sont, en amont, considérées comme un atout central à l’obtention des résultats que l'entreprise s’est fixée et que ses dirigeants, dans le même temps, sont moteurs pour porter la transformation.
Le nouveau rôle de la Direction
Les entreprises ont pour obligation d’évoluer au niveau de la manière dont elles sont dirigées. Le "E" de CEO ne doit, en effet, plus signifier seulement "Executive", mais "Evolution". Son rôle ne peut se limiter à un simple rôle de gestionnaire ; il implique également une capacité à insuffler une vision pour le futur. Dans cette perspective, il est donc impératif de réaliser que les données ne se limitent pas à une simple question de pertes et profits, mais qu’elles permettent désormais de façonner l'avenir de l’entreprise. Quant aux stratégies financières des entreprises, celles-ci ne peuvent plus non plus se limiter aux grands livres et aux feuilles de calcul ; elles constituent désormais un plan directeur pour la création de valeur. Les nouveaux responsables financiers, encore baptisés "Chief Value Realization Officers" (CVRO), représentent, à ce titre, les véritables architectes de la croissance.
Ainsi, à l’ère de la transformation digitale des entreprises, la technologie n'est plus un facteur secondaire mais constitue bien un facteur clé du changement. Les décideurs IT ne sont plus uniquement des DSI mais ont acquis le statut de stratèges (Chief Change Management Strategists, CCMS) avec la prise en charge de l'orchestration de l'innovation et de la gestion du changement.
En conclusion
Axer la conduite du changement sur les données est essentiel pour une transformation réussie ! Selon une étude récente menée par Capgemini Invent, intitulée « Data Driven Organizations : Boosting change success with data » et menée auprès de 1175 professionnels et managers de secteurs divers dans le monde entier, les organisations qui mettent en œuvre une gestion du changement pilotée par les données réussissent mieux leurs processus de changement que celles qui ne le font pas. Elles bénéficient également d’une plus grande transparence, de plus de possibilités de participation et d’un meilleur sentiment de contrôle chez les employés.
L'écosystème au sein duquel nous vivons et évoluons repose notamment sur la nature et l'environnement qui nous entoure, mais également sur nos pensées, nos émotions, nos préférences, nos habitudes, nos mouvements, ainsi que ceux de tous les individus autour de nous. Toutefois, tout cela ne représente qu’une infime partie de notre monde. Notre perception personnelle résulte de l'association de petites pièces pouvant être assimilées à des données formant un véritable puzzle. Et plus nous sommes capables de collecter et d'assembler des données, plus l'image que nous nous ferons du monde est précise. Au niveau d’une entreprise commerciale, cela signifie que plus elle connait les attentes du marché et des consommateurs qu’elle adresse, plus elle sera en mesure de concevoir des produits et services adaptés aux attentes de ses clients. Ceci dit et, alors que notre monde évolue à un rythme effréné, notre aptitude à visualiser ce qu’il sera dans un futur proche, voire plus lointain, repose, plus que jamais, sur notre capacité à faire des prédictions au plus près des réalités de demain !
Les nouveaux outils dont nous disposons
Si, par le passé, les entreprises s'en remettaient essentiellement au talent et à l'intuition de leurs dirigeants pour prendre des décisions stratégiques quant à leur performance, elles disposent aujourd'hui d'un outil extrêmement puissant, capable à la fois de limiter les risques et de générer des résultats probants : l'intelligence artificielle (IA). Mais, pour exploiter au mieux le potentiel de cette technologie innovante, elles doivent commencer par collecter leurs données de manière efficiente et ce, quel qu’en soit le format, puis les organiser en modèles exploitables, utilement et à bon escient ! Ce constat posé, l'IA n'est toutefois pas la seule et unique solution pour améliorer la compétitivité d’une entreprise. L'automatisation des processus métier (front-end et back-end), de l'intelligence de ces processus, ainsi que les capacités avancées de traitement des données (data fabric), constituent, entre autres, de fabuleux outils pouvant y contribuer.
Des freins à contourner
Pourtant, de nombreux obstacles viennent souvent freiner la mise en place d'une stratégie de gestion des données intégrée : le cloisonnement des processus et des données, le manque de fiabilité quant à la qualité des données, la pénurie de compétences dans le domaine de l'analyse, les systèmes hérités qui ressemblent à une boîte noire et qui ne communiquent pas entre eux, ainsi que la coexistence de formats de données différents au sein d’une même organisation. Dans de nombreux cas, les investissements consentis par les entreprises pour la mise en œuvre d’une plateforme de gestion des données ne sont pas à la hauteur des enjeux et ce, principalement en raison de l'absence d'un scénario d'utilisation clairement défini. Dans d'autres cas, les initiatives associées aux données restent confinées à des unités isolées, manquant ainsi l'occasion d'influer sur les performances globales de l'organisation.
L’appel de la dernière chance
La réalité est que le temps presse pour les entreprises qui souhaitent capitaliser sur leurs données, afin d’en tirer un avantage concurrentiel. Si celles-ci souhaitent continuer à croître et à développer leurs activités, elles ne peuvent pas ignorer les opportunités qui s’offrent à elles par le bais des nouvelles technologies. Le rythme d'innovation est tel que, d’ici deux ans, seules celles qui investiront à bon escient sortiront du lot ! Et la différence s’opérera au travers de la façon dont elles structureront leurs processus, collecteront leurs données et disposeront d’outils de prise de décision. Chaque entreprise devrait, en effet, se transformer en une entreprise de données, ce qui nécessite de disposer des connaissances et compétences nécessaires et d’aligner sa stratégie informatique avec les objectifs métier de l'entreprise.
Faire parler ses données au regard de ses objectifs
Les informations contenues au sein des données ne peuvent se limiter à de simples chiffres, graphiques ou autres feuilles de calculs ; elles doivent désormais faire partie intégrante de l'ADN de l'organisation, être toujours accessibles, interprétables et exploitables en fonction des objectifs définis. Cette approche centrée sur les données est forcément liée à la vision de l'entreprise. Les indicateurs de performance clés doivent être alignés sur les objectifs stratégiques et les données fournir la bonne visibilité aux bonnes personnes et au bon moment. Ce qui signifie que les données sont, en amont, considérées comme un atout central à l’obtention des résultats que l'entreprise s’est fixée et que ses dirigeants, dans le même temps, sont moteurs pour porter la transformation.
Le nouveau rôle de la Direction
Les entreprises ont pour obligation d’évoluer au niveau de la manière dont elles sont dirigées. Le "E" de CEO ne doit, en effet, plus signifier seulement "Executive", mais "Evolution". Son rôle ne peut se limiter à un simple rôle de gestionnaire ; il implique également une capacité à insuffler une vision pour le futur. Dans cette perspective, il est donc impératif de réaliser que les données ne se limitent pas à une simple question de pertes et profits, mais qu’elles permettent désormais de façonner l'avenir de l’entreprise. Quant aux stratégies financières des entreprises, celles-ci ne peuvent plus non plus se limiter aux grands livres et aux feuilles de calcul ; elles constituent désormais un plan directeur pour la création de valeur. Les nouveaux responsables financiers, encore baptisés "Chief Value Realization Officers" (CVRO), représentent, à ce titre, les véritables architectes de la croissance.
Ainsi, à l’ère de la transformation digitale des entreprises, la technologie n'est plus un facteur secondaire mais constitue bien un facteur clé du changement. Les décideurs IT ne sont plus uniquement des DSI mais ont acquis le statut de stratèges (Chief Change Management Strategists, CCMS) avec la prise en charge de l'orchestration de l'innovation et de la gestion du changement.
En conclusion
Axer la conduite du changement sur les données est essentiel pour une transformation réussie ! Selon une étude récente menée par Capgemini Invent, intitulée « Data Driven Organizations : Boosting change success with data » et menée auprès de 1175 professionnels et managers de secteurs divers dans le monde entier, les organisations qui mettent en œuvre une gestion du changement pilotée par les données réussissent mieux leurs processus de changement que celles qui ne le font pas. Elles bénéficient également d’une plus grande transparence, de plus de possibilités de participation et d’un meilleur sentiment de contrôle chez les employés.