L’explosion des données est une réalité dont il convient de prendre toute la mesure : en croissance exponentielle, les données créées sont passées de 2 zettaoctets en 2010 à 18 zettaoctets en 2016, et atteindront, selon les prévisions, 64 zettaoctets en 2020 et 181 zettaoctets en 2025, soit 181 mille milliards de milliards d’octets.
Bien qu’il ouvre diverses opportunités, ce phénomène pose différents problèmes. Outre son impact environnemental, il a des conséquences sociales et politiques considérables : évolution vers un capitalisme cognitif marqué par une économie de l’attention et des bulles de filtre, domination des entreprises et des data centers américains, risques de surveillance de masse, nouvelles inégalités, etc.
Il accélère, de plus, la surcharge informationnelle, ou infobésité, avec son corollaire de difficultés : stress, anxiété, dépression, épuisement, addiction, moindre créativité, etc. Il a des effets indirects moins visibles mais plus profonds : déclin du raisonnement par déduction au profit du raisonnement par induction, modification des structures cognitives elles-mêmes sous la forme d’une baisse durable des capacités de concentration, de traitement de l’information, de mémorisation.
Pour prévenir le risque de submersion lié à cette lame de fond, la recherche offre des solutions technologiques mais un combat culturel en faveur de la sobriété numérique s’impose pour limiter l’accumulation obsessionnelle de données, véritable « syndrome de Diogène numérique ».
Bien qu’il ouvre diverses opportunités, ce phénomène pose différents problèmes. Outre son impact environnemental, il a des conséquences sociales et politiques considérables : évolution vers un capitalisme cognitif marqué par une économie de l’attention et des bulles de filtre, domination des entreprises et des data centers américains, risques de surveillance de masse, nouvelles inégalités, etc.
Il accélère, de plus, la surcharge informationnelle, ou infobésité, avec son corollaire de difficultés : stress, anxiété, dépression, épuisement, addiction, moindre créativité, etc. Il a des effets indirects moins visibles mais plus profonds : déclin du raisonnement par déduction au profit du raisonnement par induction, modification des structures cognitives elles-mêmes sous la forme d’une baisse durable des capacités de concentration, de traitement de l’information, de mémorisation.
Pour prévenir le risque de submersion lié à cette lame de fond, la recherche offre des solutions technologiques mais un combat culturel en faveur de la sobriété numérique s’impose pour limiter l’accumulation obsessionnelle de données, véritable « syndrome de Diogène numérique ».