Avec 1,2 million de personnes protégées, dont 900 000 personnes gérées au titre du régime obligatoire, La Mutuelle Générale s’impose comme la deuxième mutuelle française. Depuis sa création, en 1945, elle est la mutuelle des personnels de La Poste, de France Télécom et de leurs filiales en charge du régime de sécurité sociale. La Mutuelle Générale assure également la complémentaire santé des fonctionnaires et de leur famille. Enfin, elle a étendu le champ de ses produits individuels santé et prévoyance aux salariés de droit privé des deux entreprises et plus largement. Pour remplir pleinement son rôle, La Mutuelle Générale emploie 2 200 salariés, répartis sur un réseau national d’une centaine de bureaux. L’entreprise a également tissé des partenariats dont l’un de distribution croisée avec la GMF. Son association avec la Mutuelle Nationale des Hospitaliers et la Mutuelle Nationale Territoriale a abouti à la création d’une plate-forme de conseil et d’orientation santé/social qui traite 500 appels par jour. La MV4 figure également au rang des partenaires par la co-assurance des couvertures santé et prévoyance des salariés du groupe France Télécom.
Environnement règlementé
La Mutuelle Générale intervient sur un secteur particulièrement soumis aux évolutions règlementaires et afin de se conformer au nouveau code de la mutualité, l’entreprise doit dissocier la gestion des régimes obligatoires et complémentaires de santé, jusqu’ici centralisés sur un système mainframe. Par ailleurs, le besoin se faisait sentir d’offrir des outils de productions plus adaptés pour accueillir la scission des régimes de santé, mais également pour accompagner le développement commercial, améliorer la qualité de service et afin de maîtriser les coûts de gestion. L’entreprise met à profit l’occasion qui lui est donnée de jeter les fondations de son futur système d’information. « Au niveau de la DSI, le défi principal du projet SIAP - Système d’Information pour l’Assurance des Personnes - était de réussir l’intégration entre ces deux systèmes, tout en maintenant la continuité de service. Tâche d’autant moins aisée que de nombreux flux d’informations internes et externes, ainsi que des transformations de données complexes étaient en jeu », souligne Fabrice Ladoué, responsable du pôle expertise technique au sein de la direction des systèmes d’information de La Mutuelle Générale. « Cet enjeu visait quatre objectifs principaux : industrialiser les processus métiers, développer l’orientation adhérent, exploiter de manière éclairée les opportunités des nouvelles technologies et enfin dynamiser le changement », poursuit Jean-Noël Joets, architecte technique à la direction des systèmes d’information de La Mutuelle Générale. A ce titre, il apparaît évident que les projets de refonte des systèmes d’information SIAP et SISA - Système d’Information Santé - s’inscriraient dans une logique de mise en œuvre de type progiciels.
Terrain hétérogène
Le contexte informatique hétérogène de La Mutuelle Générale amène l’entreprise à se concentrer sur son besoin d’intégration de données. Il s’agit pour elle de parvenir à gommer la complexité du système en place, de trouver un outil qui lui permettrait de coupler ses infrastructures Unix et MVS et d’obtenir une vision des données hétérogènes qui alimentent le SIAP. « Il nous fallait faciliter les développements et la maintenance des interfaces, les migrations, mais également les réplications de données. L’outil cible devait soutenir l’industrialisation du développement des processus d’intégration de données et plus particulièrement l’uniformisation et la globalisation des échanges inter-systèmes. Nous souhaitions aller vers la capitalisation des composants à des fins de réutilisation. L’un des gains attendus reposait sur l’amélioration de la productivité des développements et de la maintenance » souligne Jean-Noël Joets.
Performance et références
La Mutuelle Générale procède au recensement et à l’étude exploratoire des outils disponibles. La réalisation d’un prototype opposera deux finalistes BEA et Informatica. Le bilan sera favorable à ce dernier avec sa plate-forme d’intégration de données PowerCenter, complétée de PowerExchange. Parmi les points forts de la solution, Jean-Noël Joets évoque « la robustesse et la maturité de la plate-forme. La qualité du couplage OS390/Unix, mais aussi VSAM, DB2 et plus généralement, la reconnaissance de tous les types de fichiers a pesé dans la balance. La solution qui nous a été démontrée était performante et apte à traiter de gros volumes de données. La pérennité et les références clients de l’éditeur ont finit d’emporter la décision ».
Notre interlocuteur reconnaît que le projet n’était pas dépourvu de contraintes pour l’éditeur. Au-delà de la répartition des informations entre plusieurs plates-formes et les échanges nécessaires entre les deux régimes de santé, les volumes de données à traiter étaient importants, « le système d’information est complexe notamment avec un couplage des régimes obligatoires et complémentaires fort. Par ailleurs, notre domaine d’intervention implique des données de production sensibles. Enfin ce projet était soumis à de fortes contraintes de charges et de délais avec des compétences internes majoritairement mainframe ».
Notre interlocuteur reconnaît que le projet n’était pas dépourvu de contraintes pour l’éditeur. Au-delà de la répartition des informations entre plusieurs plates-formes et les échanges nécessaires entre les deux régimes de santé, les volumes de données à traiter étaient importants, « le système d’information est complexe notamment avec un couplage des régimes obligatoires et complémentaires fort. Par ailleurs, notre domaine d’intervention implique des données de production sensibles. Enfin ce projet était soumis à de fortes contraintes de charges et de délais avec des compétences internes majoritairement mainframe ».
Déjà une économie de 2000 jours/homme !
Le projet est loti sur deux ans afin de préserver la poursuite de l’activité. Au terme de quatre mois, dans le respect des délais et du périmètre attendus, le premier lot est opérationnel et avec lui une plate-forme et des processus d’intégration de données ainsi que la couverture d’une vingtaine d’interfaces. « L’appropriation de l’ETL a été particulièrement rapide avec le soutien d’un support méthodologique et d’une formation. La phase de réalisation a été optimisée, sans que nous ne rencontrions de problème de performance. Enfin, nous avons pu constater la réactivité du support d’Informatica », souligne Jean-Noël Joets. Le second lot étendra le périmètre aux autres interfaces, une soixantaine, et à la réplication de données. Il ciblera plus particulièrement les interfaces entre les régimes obligatoire et complémentaires de santé.
« D’ores et déjà, nous constatons des améliorations dans l’évolutivité de notre système d’information et plus particulièrement au niveau des processus d’intégration de données. Cette amélioration se traduit également dans la productivité des développements et de la maintenance, grâce à l’industrialisation du développement et par la réutilisation des composants. Nous assistons également à une rationalisation et à une meilleure maîtrise de nos coûts de développement. Nous avons déjà identifié un gain de 30 % sur les coûts de développement et les charges associées » souligne Jean-Noël Joets. A titre d’exemple, notre interlocuteur estime à 3000 jours/hommes l’énergie consacrée à l’évolution du système en place contre 5000 jours/hommes si le premier lot n’avait pas mis a profit les outils d’Informatica.
« D’ores et déjà, nous constatons des améliorations dans l’évolutivité de notre système d’information et plus particulièrement au niveau des processus d’intégration de données. Cette amélioration se traduit également dans la productivité des développements et de la maintenance, grâce à l’industrialisation du développement et par la réutilisation des composants. Nous assistons également à une rationalisation et à une meilleure maîtrise de nos coûts de développement. Nous avons déjà identifié un gain de 30 % sur les coûts de développement et les charges associées » souligne Jean-Noël Joets. A titre d’exemple, notre interlocuteur estime à 3000 jours/hommes l’énergie consacrée à l’évolution du système en place contre 5000 jours/hommes si le premier lot n’avait pas mis a profit les outils d’Informatica.
Sous le signe de la continuation
L’avenir va à la poursuite du déploiement de PowerCenter et de PowerExchange avec l’extension du périmètre d’utilisation dans le système d’information de La Mutuelle Générale comme dans le nombre des interfaces couvertes. Le niveau d’industrialisation sera encore accentué pour s’étendre aux livraisons, aux transferts d’environnements, à l’ordonnancement et à l’automatisation. Le couplage sera également étendu à d’autres plates-formes, avec les systèmes AS/400-Unix. Jean-Noël Joets évoque toutefois un point d’amélioration particulièrement attendu dans le contexte de La Mutuelle Générale « des progrès restent à faire dans la gestion des versions, point d’autant plus pénalisant que nous comptabilisons jusqu’à dix environnements », mais les échanges entretenus avec l’éditeur le laissent confiant quant à l’avenir proche.