Benoît Renou, Global Account Manager chez GFI
Une transformation en profondeur de l’ensemble des SI qui utilisent les données de comptage sera nécessaire pour prendre en compte les nouvelles caractéristiques et tirer profit des nouvelles fonctionnalités offertes par ces nouveaux systèmes de comptage. Ils vont permettre l’augmentation de la fréquence des relèves, l’élimination des ‘relèves à pied’ et des auto-relevés clients, et enfin l’amélioration de la qualité de la facturation visant à diminuer le nombre des réclamations clients (multipliées par 10 entre 2007 et 2010), souvent basées sur des contestations d’estimations de consommation. En effet, les nouveaux systèmes de comptages doivent offrir la possibilité de facturer sur la base de consommations mensuelles réelles, et d’effectuer les modifications contractuelles sur la base d‘index réels.
La technologie de comptage et les systèmes de télé relève associés qui seront installés vont modifier en profondeur la gestion des données de comptage. Ainsi, environ 45 millions de points de comptage toute énergie confondue, vont passer d’une relève tous les 6 mois, à un point de mesure quotidien, voire horaire ou intra-horaire en électricité. Sur la base d’une relève quotidienne, les SI qui géraient environ 90 millions de relèves par an, vont devoir affronter la gestion de plus de 16 milliard de données !
C’est une véritable révolution en matière de données de comptage qui aura des conséquences sur toute la chaine de relève, facturation et services.
*Source médiateur de l’énergie.
Les impacts sur les distributeurs
Tout d’abord, les activités du ressort du gestionnaire de réseau de distribution, seront principalement impactées.
Les systèmes de comptages évolués doivent fournir grâce la télé relève, des données de relève réelles permettant une facturation mensuelle du client final, une facturation des changements contractuels et une précision en électricité suffisante pour permettre aux commercialisateurs de proposer des offres personnalisées selon le profil de consommation d’un client (mesures intra-horaires).
Les SI de collecte, stockage, traitement et mise à disposition des données de relève doivent évoluer pour prendre en compte les nouveaux éléments de fréquence et de volumétrie notamment. Ainsi, toute la logique d’organisation et de calendrier des relèves va être revue.
Des outils de pilotage et de surveillance seront nécessaires pour assurer la qualité des relevés,
Côté facturation de l’acheminement aux fournisseurs, le mécanisme actuel est basé à la fois sur de la relève réelle (quotidienne aux points d’interconnexion transport/distribution et semestrielle pour le compteur final) et sur de la proratisation de consommation en fonction du profil CRE et de la consommation annuelle de référence de chaque point de comptage dans le périmètre du fournisseur. Ces estimations sont ensuite régularisées à postériori lors de la relève réelle.
Demain, on peut imaginer une remise à plat totale de ce processus, pour utiliser toutes les données de comptages et réduire considérablement les aléas, approximations et retraitements nécessaires.
Les impacts sur les commercialisateurs
Du côté des commercialisateurs, l’industrialisation de la collecte des flux de relève doit être revue, pour prendre en compte la nouvelle fréquence d’envoi des index et consommations. Le dimensionnement des interfaces, web services et entrepôts de données doit être remis à plat. Il sera nécessaire de construire une nouvelle circulation des données de comptage, par lequel transiteront tous les PDL/PCE nouvellement équipés.
Les règles de gestion et les outils de contrôle des données de relèves doivent être adaptés. La gestion des relèves manquantes, les paramètres de contrôle de cohérence des index, ainsi que les règles de complétude des données et de séquencement et synchronisation des flux devront être revus.
La modélisation dans les SI des compteurs et cadrans doit évoluer pour pouvoir collecter et utiliser les relèves désormais à minima mensuelles
En améliorant la précision et la fréquence de la mesure des quantités acheminées, l’évaluation des quantités d’énergies consommées par les clients mais pas encore facturées, pourra être beaucoup plus précise. La précision des comptes de l’activité du commercialisateur sera grandement augmentée.
Les impacts sur les offres
Au regard de ces impacts, les offres existantes devront être adaptées.
En effet, la facturation des offres de fourniture de gaz et d’électricité va devoir évoluer pour prendre en compte les nouveaux paramètres. On peut penser que les relèves réelles suffiront à facturer les clients au plus près de leur consommation, et que les besoins d’estimation seront réservés à quelques cas limités de relèves manquantes. Néanmoins, les besoins d’estimer des consommations existeront toujours.
Les formulaires de facture devront évoluer pour afficher de façon claire les relèves réelles et faire progressivement disparaitre les relevés estimés.
Les relèves d’emménagement, aujourd’hui souvent transmises par les clients eux-mêmes, sur la base d’auto relevés déclaratifs, laisseront sans doute rapidement la place à des relèves réelles, communiquées par le GRD à l’occasion de tout changement contractuel.
Les offres de gestion (lissage des paiements comme la mensualisation) devront également évoluées.
En parallèle, une multitude de nouvelles offres va pouvoir voir le jour grâce à l’imagination des équipes marketing des fournisseurs. Les avancés pour le consommateur concerneront principalement le niveau de qualité du service qui leur est rendu : rythme et précision de facturation, relèves et interventions réalisées à distance, sans besoin de prise de rendez-vous.
Les perspectives
La question du calendrier de lancement des nouvelles est cruciale et conditionnera sans doute le succès. Faut-il attendre 2018 que tout le parc ait été installé, ou bien peut-on imaginer un lancement d’offre synchronisé avec le déploiement physique des nouveaux compteurs et prendre ainsi le risque de générer de la frustration chez les clients pas encore équipés ?
La technologie de comptage et les systèmes de télé relève associés qui seront installés vont modifier en profondeur la gestion des données de comptage. Ainsi, environ 45 millions de points de comptage toute énergie confondue, vont passer d’une relève tous les 6 mois, à un point de mesure quotidien, voire horaire ou intra-horaire en électricité. Sur la base d’une relève quotidienne, les SI qui géraient environ 90 millions de relèves par an, vont devoir affronter la gestion de plus de 16 milliard de données !
C’est une véritable révolution en matière de données de comptage qui aura des conséquences sur toute la chaine de relève, facturation et services.
*Source médiateur de l’énergie.
Les impacts sur les distributeurs
Tout d’abord, les activités du ressort du gestionnaire de réseau de distribution, seront principalement impactées.
Les systèmes de comptages évolués doivent fournir grâce la télé relève, des données de relève réelles permettant une facturation mensuelle du client final, une facturation des changements contractuels et une précision en électricité suffisante pour permettre aux commercialisateurs de proposer des offres personnalisées selon le profil de consommation d’un client (mesures intra-horaires).
Les SI de collecte, stockage, traitement et mise à disposition des données de relève doivent évoluer pour prendre en compte les nouveaux éléments de fréquence et de volumétrie notamment. Ainsi, toute la logique d’organisation et de calendrier des relèves va être revue.
Des outils de pilotage et de surveillance seront nécessaires pour assurer la qualité des relevés,
Côté facturation de l’acheminement aux fournisseurs, le mécanisme actuel est basé à la fois sur de la relève réelle (quotidienne aux points d’interconnexion transport/distribution et semestrielle pour le compteur final) et sur de la proratisation de consommation en fonction du profil CRE et de la consommation annuelle de référence de chaque point de comptage dans le périmètre du fournisseur. Ces estimations sont ensuite régularisées à postériori lors de la relève réelle.
Demain, on peut imaginer une remise à plat totale de ce processus, pour utiliser toutes les données de comptages et réduire considérablement les aléas, approximations et retraitements nécessaires.
Les impacts sur les commercialisateurs
Du côté des commercialisateurs, l’industrialisation de la collecte des flux de relève doit être revue, pour prendre en compte la nouvelle fréquence d’envoi des index et consommations. Le dimensionnement des interfaces, web services et entrepôts de données doit être remis à plat. Il sera nécessaire de construire une nouvelle circulation des données de comptage, par lequel transiteront tous les PDL/PCE nouvellement équipés.
Les règles de gestion et les outils de contrôle des données de relèves doivent être adaptés. La gestion des relèves manquantes, les paramètres de contrôle de cohérence des index, ainsi que les règles de complétude des données et de séquencement et synchronisation des flux devront être revus.
La modélisation dans les SI des compteurs et cadrans doit évoluer pour pouvoir collecter et utiliser les relèves désormais à minima mensuelles
En améliorant la précision et la fréquence de la mesure des quantités acheminées, l’évaluation des quantités d’énergies consommées par les clients mais pas encore facturées, pourra être beaucoup plus précise. La précision des comptes de l’activité du commercialisateur sera grandement augmentée.
Les impacts sur les offres
Au regard de ces impacts, les offres existantes devront être adaptées.
En effet, la facturation des offres de fourniture de gaz et d’électricité va devoir évoluer pour prendre en compte les nouveaux paramètres. On peut penser que les relèves réelles suffiront à facturer les clients au plus près de leur consommation, et que les besoins d’estimation seront réservés à quelques cas limités de relèves manquantes. Néanmoins, les besoins d’estimer des consommations existeront toujours.
Les formulaires de facture devront évoluer pour afficher de façon claire les relèves réelles et faire progressivement disparaitre les relevés estimés.
Les relèves d’emménagement, aujourd’hui souvent transmises par les clients eux-mêmes, sur la base d’auto relevés déclaratifs, laisseront sans doute rapidement la place à des relèves réelles, communiquées par le GRD à l’occasion de tout changement contractuel.
Les offres de gestion (lissage des paiements comme la mensualisation) devront également évoluées.
En parallèle, une multitude de nouvelles offres va pouvoir voir le jour grâce à l’imagination des équipes marketing des fournisseurs. Les avancés pour le consommateur concerneront principalement le niveau de qualité du service qui leur est rendu : rythme et précision de facturation, relèves et interventions réalisées à distance, sans besoin de prise de rendez-vous.
Les perspectives
La question du calendrier de lancement des nouvelles est cruciale et conditionnera sans doute le succès. Faut-il attendre 2018 que tout le parc ait été installé, ou bien peut-on imaginer un lancement d’offre synchronisé avec le déploiement physique des nouveaux compteurs et prendre ainsi le risque de générer de la frustration chez les clients pas encore équipés ?
Par Benoît Renou, Global Account Manager chez GFI
Ingénieur diplômé de l'Ecole Nationale Supérieur des Arts et Métiers avec une spécialisation Systèmes d’Informations, Benoit RENOU évolue depuis 13 ans dans les métiers du conseil et des services en systèmes d’informations. Il rejoint le groupe GFI Informatique en 2004 et développe, ces dernières années, les savoir-faire et les activités du Groupe GFI pour le secteur Energy-Utilities, en particulier pour les groupes GDFSUEZ et EDF.
Ingénieur diplômé de l'Ecole Nationale Supérieur des Arts et Métiers avec une spécialisation Systèmes d’Informations, Benoit RENOU évolue depuis 13 ans dans les métiers du conseil et des services en systèmes d’informations. Il rejoint le groupe GFI Informatique en 2004 et développe, ces dernières années, les savoir-faire et les activités du Groupe GFI pour le secteur Energy-Utilities, en particulier pour les groupes GDFSUEZ et EDF.
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