David Bégasse, Animateur de l’équipe d’architecture et d’expertise en Web Technologies chez SII
Le code à portée de clic
En une dizaine d’années, l’informatique a connu des mutations très profondes. En pleine transition digitale, les grandes entreprises ont dû coller aux besoins de leur clientèle, parfois plus vite que ce que l’informatique était capable de produire : pénurie de développeurs, manque de compétences sur des technologies fraichement débarquées, etc. Pour gagner en productivité et rester dans le wagon de tête, l’idée de limiter les coûts de production pour intégrer des solutions clés en main, sans beaucoup de technicité et donc de code, fit rapidement son chemin.
Sur ce point précis, l’arrivée de l’intelligence artificielle a justement été un raz-de-marée technologique. En 10 ans, elle a pu faire émerger tout un lot de plateformes : « no code » (sans code), « low code » (avec peu de code) ou encore « sketch to code » (dessiner pour coder). Celles-ci ont permis à des salariés qui n’étaient pas des experts techniques de mettre rapidement en place dans une entreprise des applications simples sans l’aide de développeurs. Ces outils peuvent déployer des applications quatre fois plus rapidement qu’un développeur traditionnel. Ils ont démocratisé l’accès au code dans le monde du travail et ont fait muter les métiers du développement.
Les développeurs en mutation
Si la démocratisation du code est certaine, le métier de développeur n’est pas pour autant menacé d’extinction. En revanche, il ne se limitera plus à une simple activité de codeur. L’IA le génère mieux que lui. Somme toute, le débat est le même qu’on trouve dans la sphère publique sur l’évolution des métiers du digital. Les tâches exécutives seront délaissées au profit de missions à plus haute valeur ajoutée. Si l’IA assure les tâches basiques de développement, place au développeur de devenir son superviseur, son orchestrateur. En bref, un chef de projet du code qui puisse gérer les algorithmes… qui génèrent du code.
Par ailleurs, on observe que le marché est surtout en voie de segmentation. Le mythe du développeur « full stack » ne trompe plus personne. Avec de nouveaux langages de programmation qui tombent tous les 6 mois, il est illusoire de croire qu’un développeur puisse tous les maîtriser. Le temps de l’informaticien des années 70 qui maîtrisait la chaîne de A à Z est aujourd’hui révolu. En 2019 un développeur se spécialise sur certains segments informatiques. En ce moment même, certains s’orientent justement vers les plateformes low code en faisant un pari sur l’avenir pour venir former une toute nouvelle génération de développeurs.
Sur des besoins spécialisés, il faudra faire appel à un développeur. En effet, ces plateformes ne peuvent couvrir tous les besoins informatiques. Elles brident la liberté et la créativité des projets alors que les entreprises souhaitent en garder la maîtrise de A à Z.
L’intelligence artificielle a favorisé l’émergence de plateformes « no code » qui ont démocratisé les métiers du développement. A l’avenir, nous ne serons pas pas tous développeurs. Mais nous serons tous des artisans du code capables de concevoir nos propres applications avec le support de machines… qu’il faudra bien pouvoir coder… grâce aux développeurs.
En une dizaine d’années, l’informatique a connu des mutations très profondes. En pleine transition digitale, les grandes entreprises ont dû coller aux besoins de leur clientèle, parfois plus vite que ce que l’informatique était capable de produire : pénurie de développeurs, manque de compétences sur des technologies fraichement débarquées, etc. Pour gagner en productivité et rester dans le wagon de tête, l’idée de limiter les coûts de production pour intégrer des solutions clés en main, sans beaucoup de technicité et donc de code, fit rapidement son chemin.
Sur ce point précis, l’arrivée de l’intelligence artificielle a justement été un raz-de-marée technologique. En 10 ans, elle a pu faire émerger tout un lot de plateformes : « no code » (sans code), « low code » (avec peu de code) ou encore « sketch to code » (dessiner pour coder). Celles-ci ont permis à des salariés qui n’étaient pas des experts techniques de mettre rapidement en place dans une entreprise des applications simples sans l’aide de développeurs. Ces outils peuvent déployer des applications quatre fois plus rapidement qu’un développeur traditionnel. Ils ont démocratisé l’accès au code dans le monde du travail et ont fait muter les métiers du développement.
Les développeurs en mutation
Si la démocratisation du code est certaine, le métier de développeur n’est pas pour autant menacé d’extinction. En revanche, il ne se limitera plus à une simple activité de codeur. L’IA le génère mieux que lui. Somme toute, le débat est le même qu’on trouve dans la sphère publique sur l’évolution des métiers du digital. Les tâches exécutives seront délaissées au profit de missions à plus haute valeur ajoutée. Si l’IA assure les tâches basiques de développement, place au développeur de devenir son superviseur, son orchestrateur. En bref, un chef de projet du code qui puisse gérer les algorithmes… qui génèrent du code.
Par ailleurs, on observe que le marché est surtout en voie de segmentation. Le mythe du développeur « full stack » ne trompe plus personne. Avec de nouveaux langages de programmation qui tombent tous les 6 mois, il est illusoire de croire qu’un développeur puisse tous les maîtriser. Le temps de l’informaticien des années 70 qui maîtrisait la chaîne de A à Z est aujourd’hui révolu. En 2019 un développeur se spécialise sur certains segments informatiques. En ce moment même, certains s’orientent justement vers les plateformes low code en faisant un pari sur l’avenir pour venir former une toute nouvelle génération de développeurs.
Sur des besoins spécialisés, il faudra faire appel à un développeur. En effet, ces plateformes ne peuvent couvrir tous les besoins informatiques. Elles brident la liberté et la créativité des projets alors que les entreprises souhaitent en garder la maîtrise de A à Z.
L’intelligence artificielle a favorisé l’émergence de plateformes « no code » qui ont démocratisé les métiers du développement. A l’avenir, nous ne serons pas pas tous développeurs. Mais nous serons tous des artisans du code capables de concevoir nos propres applications avec le support de machines… qu’il faudra bien pouvoir coder… grâce aux développeurs.