Photo extraite du livre "Management Decision System"
Michael Scott Morton a étudié l’ingénierie à l’Université de Glasgow, l’une des plus anciennes universités d’Ecosse. Il a ensuite déménagé aux États-Unis afin de poursuivre ses études à l’Université Carnegie Melon avant d’obtenir son doctorat à l’école d’affaires de Harvard.
Michael Scott Morton a basé ses recherches sur la manière dont les ordinateurs et les modèles analytiques aideraient les gestionnaires à prendre des décisions stratégiques, en utilisant les machines, les systèmes de communications et les bases de données de l’époque. Il a donc géré un projet pionnier dans lequel trois dirigeants d’une grande organisation (le directeur de la production, le directeur marketing et le président de la division) ont utilisé le SIAD (Système Interactif d’Aide à la Décision) ou MDS (Management Decision System), dans le but de planifier la production mensuelle des machines à laver et à sécher. Ses recherches ont donné naissance au premier système interactif d’aide à la décision, en juin 1967. Il a présenté les résultats de ses travaux dans le livre intitulé «Management Decision System» publié en 1971.
Ce livre “décrit une méthode par laquelle les décideurs peuvent obtenir un aperçu de leurs problèmes décisionnels, en minimisant leur investissement”, explique James L. McKenney, Professeur de gestion des affaires, directeur de services informatiques à la Harvard Business School.
Cet ouvrage est considéré comme un des premiers sur l’informatique décisionnelle et fondateur de ce qui deviendra par la suite une discipline de gestion à part entière. Michael Scott Morton y définit en introduction ce qu’est l’informatique décisionnelle, “un point de vue, qui s’appuie sur des terminaux interactifs, une analyse attentive des décisions majeures, une base de données, et une modélisation des données”. Il pointe déjà en 1971 une des difficultés qui subsiste plus de quarante ans après, “les gens semblent trop occupés à implémenter leur système, pour penser suffisamment à ce pourquoi ils le font. Le travail décrit dans ce livre tombe souvent dans le piège de considérer l’implantation du système comme un but en soi”, alors qu’en effet, les processus décisionnels, le choix des indicateurs et la modélisation des données sont en réalité bien plus importants que la partie informatique de la mise en place d’une solution décisionnelle. “Il y a un travail intéressant à faire sur la conception de logiciels interactifs pour de tels systèmes, mais le principal problème à régler relève du domaine de la compréhension de comment fournir un support actif et utile aux décideurs”, explique Michael Scott Morton dans son livre.
Michael Scott Morton a basé ses recherches sur la manière dont les ordinateurs et les modèles analytiques aideraient les gestionnaires à prendre des décisions stratégiques, en utilisant les machines, les systèmes de communications et les bases de données de l’époque. Il a donc géré un projet pionnier dans lequel trois dirigeants d’une grande organisation (le directeur de la production, le directeur marketing et le président de la division) ont utilisé le SIAD (Système Interactif d’Aide à la Décision) ou MDS (Management Decision System), dans le but de planifier la production mensuelle des machines à laver et à sécher. Ses recherches ont donné naissance au premier système interactif d’aide à la décision, en juin 1967. Il a présenté les résultats de ses travaux dans le livre intitulé «Management Decision System» publié en 1971.
Ce livre “décrit une méthode par laquelle les décideurs peuvent obtenir un aperçu de leurs problèmes décisionnels, en minimisant leur investissement”, explique James L. McKenney, Professeur de gestion des affaires, directeur de services informatiques à la Harvard Business School.
Cet ouvrage est considéré comme un des premiers sur l’informatique décisionnelle et fondateur de ce qui deviendra par la suite une discipline de gestion à part entière. Michael Scott Morton y définit en introduction ce qu’est l’informatique décisionnelle, “un point de vue, qui s’appuie sur des terminaux interactifs, une analyse attentive des décisions majeures, une base de données, et une modélisation des données”. Il pointe déjà en 1971 une des difficultés qui subsiste plus de quarante ans après, “les gens semblent trop occupés à implémenter leur système, pour penser suffisamment à ce pourquoi ils le font. Le travail décrit dans ce livre tombe souvent dans le piège de considérer l’implantation du système comme un but en soi”, alors qu’en effet, les processus décisionnels, le choix des indicateurs et la modélisation des données sont en réalité bien plus importants que la partie informatique de la mise en place d’une solution décisionnelle. “Il y a un travail intéressant à faire sur la conception de logiciels interactifs pour de tels systèmes, mais le principal problème à régler relève du domaine de la compréhension de comment fournir un support actif et utile aux décideurs”, explique Michael Scott Morton dans son livre.
Pourquoi ce premier SIAD est-il important?
À l’époque, il n’y avait pas de micro-ordinateur et on ne parle pas de téléphones intelligents comme aujourd’hui, cependant Michael Scott Morton a créé ce système qu’il décrit lui-même comme une invention couteuse mais bénéfique pour le processus de décision en tenant compte des caractéristiques des ordinateurs de l’époque, loin d’être «individuels et portables».
Cette machine était composée d’une unité centrale, à base d’UNIVAC 494, d’un clavier et d’un écran spécial car à cette époque les écrans n’étaient pas capables d’afficher des graphiques. Il a donc fallu développer un écran pour afficher les courbes calculées par le système. Ce système était connecté par une ligne téléphonique avec l’entreprise pour récupérer les données sur l’ordinateur central.
Michael Scott Morton a ensuite poursuivi son travail de recherche ainsi que la publication de ses résultats. Plus tard, il rejoint le MIT en tant que directeur du programme SLOAN et contribue à la création du Centre CISR (Centre for Information Systems Research). En 1981 il commence à enseigner dans le domaine de la stratégie. Il a fondé et dirigé le programme de recherche «L’administration des années 90» qui l’a amené à écrire deux livres publiés par OUP (Oxford University Press). Un des livres est intitulé «Information Techology and the Corporation of the 1990s». De plus, il travaille comme codirecteur pour le projet «Inventing the Organizations of the 21st Century». Tout au long de sa carrière, il a écrit ou co-écrit près d’une dizaine des livres et plusieurs articles scientifiques.
Cette machine était composée d’une unité centrale, à base d’UNIVAC 494, d’un clavier et d’un écran spécial car à cette époque les écrans n’étaient pas capables d’afficher des graphiques. Il a donc fallu développer un écran pour afficher les courbes calculées par le système. Ce système était connecté par une ligne téléphonique avec l’entreprise pour récupérer les données sur l’ordinateur central.
Michael Scott Morton a ensuite poursuivi son travail de recherche ainsi que la publication de ses résultats. Plus tard, il rejoint le MIT en tant que directeur du programme SLOAN et contribue à la création du Centre CISR (Centre for Information Systems Research). En 1981 il commence à enseigner dans le domaine de la stratégie. Il a fondé et dirigé le programme de recherche «L’administration des années 90» qui l’a amené à écrire deux livres publiés par OUP (Oxford University Press). Un des livres est intitulé «Information Techology and the Corporation of the 1990s». De plus, il travaille comme codirecteur pour le projet «Inventing the Organizations of the 21st Century». Tout au long de sa carrière, il a écrit ou co-écrit près d’une dizaine des livres et plusieurs articles scientifiques.
Qu'est-ce qui a changé de nos jours?
Aujourd’hui, nous avons des quantités des données autour de nous. Il semble ne pas exister un seul endroit sur terre où des données ne sont pas générées ! En effet, quand nous parlons de Big Data, pendant ces dix dernières années, nous avons assisté à une véritable explosion de la capacité de stockage des données, le volume; une capacité nouvelle à les générer et les utiliser en temps réel, la vitesse; et son contenu diversifié structuré ou pas, la variété. C’est un grand changement, au point que de nombreux analystes comparent les données au pétrole du XXIe siècle. Mais ce qui apporte de la valeur aux données, c’est leur traitement, leur croisement. Les entreprises ne s’amusent pas pour le plaisir de dire qu’elles ont des téraoctets, pétaoctets ou zettaoctets d’informations.
Sans aucun doute le défi pour les entreprises, dans le cadre de leurs projets d’aide à la prise de décision, c’est le traitement de leurs données pour en extraire la valeur. Et comme ces concepts et systèmes ont été développés depuis 40 ans, l’excuse pour ne pas réaliser ces projets, ne peut pas être dans la technologie comme le déclare Michael Scott Morton, “The general unresolved issue I see is one of understanding the management of change. Without a better understanding of this it is hard to implement and learn from DSS applications. As an engineer trained in the technology it took me a while to understand that the hard problems lie in the ‘soft’ domains of management and of human behaviour, not in the hardware and software” – Extrait d’une réponse de Michael Scott Morton à l’occasion d’entrevue réalisée par Dan Power, DSSResources.com editor. Pour lire l’entrevue complète : http://dssresources.com/reflections/scottmorton/scottmorton9282007.html
Pour en savoir plus du profil de Michael Scott Morton :
http://mitsloan.mit.edu/faculty/detail.php?in_spseqno=41412
Pour ceux qui voudraient acheter le livre Management Decision System
http://www.amazon.com/gp/offer-listing/0875840906/ref=dp_olp_all_mbc?ie=UTF8&condition=all
Pour en savoir plus d’UNIVAC 494 :
http://bitsavers.trailing-edge.com/pdf/univac/494/UP-4032r2_Univac494sys_1969.pdf
http://archive.computerhistory.org/resources/text/Remington_Rand/UNIVAC.494.19xx.102646132.pdf
Sans aucun doute le défi pour les entreprises, dans le cadre de leurs projets d’aide à la prise de décision, c’est le traitement de leurs données pour en extraire la valeur. Et comme ces concepts et systèmes ont été développés depuis 40 ans, l’excuse pour ne pas réaliser ces projets, ne peut pas être dans la technologie comme le déclare Michael Scott Morton, “The general unresolved issue I see is one of understanding the management of change. Without a better understanding of this it is hard to implement and learn from DSS applications. As an engineer trained in the technology it took me a while to understand that the hard problems lie in the ‘soft’ domains of management and of human behaviour, not in the hardware and software” – Extrait d’une réponse de Michael Scott Morton à l’occasion d’entrevue réalisée par Dan Power, DSSResources.com editor. Pour lire l’entrevue complète : http://dssresources.com/reflections/scottmorton/scottmorton9282007.html
Pour en savoir plus du profil de Michael Scott Morton :
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