Décisionnel en mobilité : projet, fantasme ou désintérêt


Rédigé par le 16 Novembre 2006



Il y a tout juste un an, le trophée de la business intelligence était décerné par Business Objects à l’un de ses clients, Disneyland Paris. L’application mise en place par le parc de loisirs avait été remarquée entre autres pour sa composante mobilité. Plusieurs utilisateurs du système de reporting étaient en effet équipés de terminaux blackberry sur lesquels étaient déjà poussées informations et alertes. Chez Aelia, qui a en charge la gestion des boutiques hors taxes des aéroports de Roissy par exemple, le DSI ne se sépare plus lui non plus de son blackberry, vers lequel sont envoyés chaque jour les indicateurs clefs de l’entreprise.
Par les technologies qu’ils utilisent ces deux exemples sont emblématiques, mais la mobilité ne passe pas forcément par des terminaux dédiés. Avoir accès de son domicile, de son hôtel, d’un point d’accès Wifi… aux données de l’entreprise, c’est déjà être en situation de mobilité.
Ces deux exemples sont-ils représentatifs de l’évolution des systèmes d’information des entreprises, ou s’agit-il encore d’exceptions ?
Nous avons posé la question à nos lecteurs : où en êtes-vous de l’accès à des données décisionnelles en situation de mobilité ? Vous semblez moins enthousiastes que les utilisateurs cités ci-dessus.
Ainsi 68 % des entreprises interrogées ne considèrent pas l’accès aux données décisionnelles de l’entreprise en situation de mobilité, comme un des projets clefs de l’entreprise. Parmi ces 68 %, vous êtes 42 % à reconnaître que cela n’est pas prévu du tout, et 26 % ont ce développement en projet… sans date précise…
Parmi les 32 % de personnes interrogées qui projettent sérieusement l’accès aux données par les personnes mobiles, 16 % se vantent de l’avoir déjà généralisé à une majorité d’utilisateurs, 10 % l’ont déjà déployé en test sur quelques utilisateurs, et 6 % sont en cours de déploiement dans le cadre d’un projet à échéance précise.
Certes la mobilité ne concerne pas toutes les entreprises, mais rares restent encore aujourd’hui les sociétés dont l’ensemble du personnel est totalement sédentaire. On pourrait donc dans les prochaines années assister à une fracture supplémentaire, entre les entreprises flexibles, qui ont responsabilisé leurs dirigeants à l’usage de ces applications mobiles, et celles qui restent tributaires d’une connexion classique au système d’information de l’entreprise.
Ce sondage ne répond pas à une question : ces accès mobiles sont-ils utiles… et rentables ?



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