Emmanuel Frot, Vice-président de Microeconomix
Il est indéniable que la France a énormément progressé en peu de temps sur l’Open Data, aussi bien sur les thèmes disponibles que sur la plateforme permettant leur accès. Il n’est donc pas surprenant de constater une telle progression entre 2013 et 2014.
Mais si on étudie de plus près ces résultats, on observe que cette progression est due à des améliorations, certes significatives, mais portant sur des sujets peu sensibles comme la carte française détaillée ou encore la liste des codes postaux (qui n’était étonnamment pas accessible auparavant). Finalement, seul le sujet un peu " délicat" des émissions de pollution a vu ici une amélioration.
Il aurait été de bon ton, par exemple, de disposer d’une base de données des adresses en France, qui existe déjà a priori (La Poste ou IGN) mais dont l'accès libre est pour le moment refusé. Pourtant, le Danemark, juste devant nous au classement, a mesuré que la mise à disposition d’une telle base a généré un bénéfice social de 62 M€ sur son territoire entre 2005 et 2009 (http://www.adresse-info.dk/Portals/2/Benefit/Value_Assessment_Danish_Address_Data_UK_2010-07-07b.pdf).
D'autres bases de données sont quant à elles disponibles mais très incomplètes comme la base de données sur les accidents de la route de 2006 à 2011 (https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/base-de-donnees-accidents-corporels-de-la-circulation-sur-6-annees/) qui ne permet ni de situer de manière précise l’emplacement des accidents (pas de coordonnées géographiques dans la plupart des cas), ni de savoir quand a eu lieu l’accident. L’utilité de la base est donc très relative.
Enfin, les données portant sur les dépenses de l’Etat restent très difficiles d’accès. C’est d'ailleurs le seul poste à ne pas avoir été amélioré dans le classement Open Data Index entre 2013 et 2014.
Même s'il est bon de souligner l'effort de la France en matière d’accès aux données publiques, il reste encore beaucoup à faire pour s’ouvrir sur des sujets plus sensibles et/ou à forte valeur ajoutée. Comme c’est le cas au Royaume-Uni, 1er au classement, qui publie en ligne toutes les dépenses des administrations publiques.
Mais si on étudie de plus près ces résultats, on observe que cette progression est due à des améliorations, certes significatives, mais portant sur des sujets peu sensibles comme la carte française détaillée ou encore la liste des codes postaux (qui n’était étonnamment pas accessible auparavant). Finalement, seul le sujet un peu " délicat" des émissions de pollution a vu ici une amélioration.
Il aurait été de bon ton, par exemple, de disposer d’une base de données des adresses en France, qui existe déjà a priori (La Poste ou IGN) mais dont l'accès libre est pour le moment refusé. Pourtant, le Danemark, juste devant nous au classement, a mesuré que la mise à disposition d’une telle base a généré un bénéfice social de 62 M€ sur son territoire entre 2005 et 2009 (http://www.adresse-info.dk/Portals/2/Benefit/Value_Assessment_Danish_Address_Data_UK_2010-07-07b.pdf).
D'autres bases de données sont quant à elles disponibles mais très incomplètes comme la base de données sur les accidents de la route de 2006 à 2011 (https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/base-de-donnees-accidents-corporels-de-la-circulation-sur-6-annees/) qui ne permet ni de situer de manière précise l’emplacement des accidents (pas de coordonnées géographiques dans la plupart des cas), ni de savoir quand a eu lieu l’accident. L’utilité de la base est donc très relative.
Enfin, les données portant sur les dépenses de l’Etat restent très difficiles d’accès. C’est d'ailleurs le seul poste à ne pas avoir été amélioré dans le classement Open Data Index entre 2013 et 2014.
Même s'il est bon de souligner l'effort de la France en matière d’accès aux données publiques, il reste encore beaucoup à faire pour s’ouvrir sur des sujets plus sensibles et/ou à forte valeur ajoutée. Comme c’est le cas au Royaume-Uni, 1er au classement, qui publie en ligne toutes les dépenses des administrations publiques.