Pascal RIALLAND, SAP France
En même temps qu’un plan de réduction d’effectifs de 3000 postes environ, SAP a annoncé il y a deux jours des résultats très corrects pour le dernier trimestre 2008 et l’ensemble de l’année. Des résultats largement améliorés par une première année complète de prise en compte de Business Objects. Pascal RIALLAND, Directeur Général de SAP France a commenté ces résultats pour les lecteurs de Decideo.
Lorsque fin 2007, SAP a annoncé le rachat de Business Objects pour plusieurs milliards d’euros, certains analystes se sont interrogés sur le prix de cette acquisition. N’était-elle pas surévaluée. Plus d’un an après cette acquisition, les résultats annoncés par le groupe pour 2008 semblent donner raison à l’éditeur. Grâce à l’intégration de Business Objects (pris en compte à compter du 21 janvier 2008), les résultats de SAP pour le quatrième trimestre 2008 et l’ensemble de l’année sont plus que corrects dans le climat économique mondial.
Le dernier trimestre 2008 fait apparaître un chiffre d’affaires licences et services associés de 2,69 milliards d’euros, en progression de 8 %. La part Business Objects est tellement importante que ce chiffre d’affaires aurait été en baisse de 6 % sans cette intégration à 2,32 milliards d’euros. Sur ce dernier trimestre, Business Objects a donc apporté un chiffre d’affaires licences et services associés de l’ordre de 370 millions d’euros. Sur l’ensemble de l’année, la contribution de Business Objects reste positive également. SAP annonce un chiffre d’affaires licences et services associés de 8,62 milliards d’euros, en progression de 16 % par rapport à 2007. Cette progression n’aurait été que de 6 % sans l’intégration de Business Objects. L’éditeur de solutions décisionnelles aurait donc contribué pour environ 750 millions d’euros au chiffre d’affaires licences et services associés de sa nouvelle maison mère en 2008 (chiffres non-GAAP, hors impact des évolutions des taux de change).
Mais comme chez plusieurs autres sociétés du secteur des nouvelles technologies, et malgré un bénéfice par action en progression, SAP anticipe une année 2009 incertaine. La lisibilité des prévisions macro comme micro-économiques n’est pas aisée et même si les résultats restent positifs, les éditeurs préfèrent réduire les charges afin de préserver la marge. Autre facteur, celui de l’évolution du cours de bourse. Les éditeurs souhaitent envoyer des signaux positifs aux analystes et à leurs actionnaires afin d’éviter que la valorisation de l’entreprise ne soit sanctionnée à l’occasion de résultats loin d’être mauvais, mais parfois inférieurs aux habitudes prises sur ces marchés. Sans aller jusqu’à parler clairement de « licenciements boursiers« , il n’est pas illégitime de s’interroger sur l’impact social et macro-économique de ces plans de réduction d’effectifs. En effet à l’occasion de l’annonce de ses résultats annuels, tout comme Microsoft l’a fait il y a quelques jours et tout comme Oracle ou IBM seraient également tentés de le faire, SAP a annoncé un plan de réduction du nombre de ses employés. Ce sont un peu plus de 3000 personnes dont le groupe souhaite se séparer ou ne pas remplacer. Pour Pascal RIALLAND, Directeur Général de SAP France, cette réduction d’effectifs devrait pouvoir se faire sans plan de licenciement. Trois facteurs seront déjà combinés, l’attrition naturelle, qui conduit chaque année - mais un peu moins en période de crise - un faible pourcentage des salariés à quitter l’entreprise; le quasi-arrêt des recrutements externes mis en place dès 2008; un plan de départs volontaires qui sera proposé aux représentants des salariés accompagné de mesures incitatives.
Des précautions normales pour une société européenne qui sait combien les règles juridiques et sociales sont différentes de ce côté ci de l’atlantique. Aucun département ne serait concerné plus particulièrement, ni épargné d’ailleurs, par ce plan de suppression de postes. "L’intégration de Business Objects au sein de SAP s’est plutôt bien passée en France", explique Pascal RIALLAND, "la spécificité de la France, siège historique de Business Objects, était particulièrement observée. Nous nous devions de réussir l’intégration. La Business Intelligence a progressé de 21 % en France en 2008. Mais nous devons tenir compte de notre modèle économique d’éditeur de logiciels, différent de celui de la distribution ou des télécommunications. Si l’on reste sans rien faire, on va finir tous par s’appeler Microsoft !".
Du côté des analystes financiers, on se pose quand même quelques questions. Sébastien THEVOUX, analyste financier chez Oddo, note par exemple une provision pour restructuration passée pour 200 à 300 millions d’euros, peut-être trop élevée si l’essentiel des départs se fait de manière naturelle. SAP ne tenterait-il pas de "charger la barque" de l’année 2008, pour disposer d’une réserve éventuelle pour améliorer ses comptes en 2009 ? Concernant les réductions de poste, l’analyste estime que "ces coupes dans les effectifs pourraient se faire dans les équipes dédiées aux PME, à l’offre Business byDesign et les fonctions administratives. Si jamais ces réductions ne s’avéraient pas suffisantes aux yeux de Léo Apotheker, nous estimons que SAP pourrait lancer un autre programme d’envergure similaire".
Lorsque fin 2007, SAP a annoncé le rachat de Business Objects pour plusieurs milliards d’euros, certains analystes se sont interrogés sur le prix de cette acquisition. N’était-elle pas surévaluée. Plus d’un an après cette acquisition, les résultats annoncés par le groupe pour 2008 semblent donner raison à l’éditeur. Grâce à l’intégration de Business Objects (pris en compte à compter du 21 janvier 2008), les résultats de SAP pour le quatrième trimestre 2008 et l’ensemble de l’année sont plus que corrects dans le climat économique mondial.
Le dernier trimestre 2008 fait apparaître un chiffre d’affaires licences et services associés de 2,69 milliards d’euros, en progression de 8 %. La part Business Objects est tellement importante que ce chiffre d’affaires aurait été en baisse de 6 % sans cette intégration à 2,32 milliards d’euros. Sur ce dernier trimestre, Business Objects a donc apporté un chiffre d’affaires licences et services associés de l’ordre de 370 millions d’euros. Sur l’ensemble de l’année, la contribution de Business Objects reste positive également. SAP annonce un chiffre d’affaires licences et services associés de 8,62 milliards d’euros, en progression de 16 % par rapport à 2007. Cette progression n’aurait été que de 6 % sans l’intégration de Business Objects. L’éditeur de solutions décisionnelles aurait donc contribué pour environ 750 millions d’euros au chiffre d’affaires licences et services associés de sa nouvelle maison mère en 2008 (chiffres non-GAAP, hors impact des évolutions des taux de change).
Mais comme chez plusieurs autres sociétés du secteur des nouvelles technologies, et malgré un bénéfice par action en progression, SAP anticipe une année 2009 incertaine. La lisibilité des prévisions macro comme micro-économiques n’est pas aisée et même si les résultats restent positifs, les éditeurs préfèrent réduire les charges afin de préserver la marge. Autre facteur, celui de l’évolution du cours de bourse. Les éditeurs souhaitent envoyer des signaux positifs aux analystes et à leurs actionnaires afin d’éviter que la valorisation de l’entreprise ne soit sanctionnée à l’occasion de résultats loin d’être mauvais, mais parfois inférieurs aux habitudes prises sur ces marchés. Sans aller jusqu’à parler clairement de « licenciements boursiers« , il n’est pas illégitime de s’interroger sur l’impact social et macro-économique de ces plans de réduction d’effectifs. En effet à l’occasion de l’annonce de ses résultats annuels, tout comme Microsoft l’a fait il y a quelques jours et tout comme Oracle ou IBM seraient également tentés de le faire, SAP a annoncé un plan de réduction du nombre de ses employés. Ce sont un peu plus de 3000 personnes dont le groupe souhaite se séparer ou ne pas remplacer. Pour Pascal RIALLAND, Directeur Général de SAP France, cette réduction d’effectifs devrait pouvoir se faire sans plan de licenciement. Trois facteurs seront déjà combinés, l’attrition naturelle, qui conduit chaque année - mais un peu moins en période de crise - un faible pourcentage des salariés à quitter l’entreprise; le quasi-arrêt des recrutements externes mis en place dès 2008; un plan de départs volontaires qui sera proposé aux représentants des salariés accompagné de mesures incitatives.
Des précautions normales pour une société européenne qui sait combien les règles juridiques et sociales sont différentes de ce côté ci de l’atlantique. Aucun département ne serait concerné plus particulièrement, ni épargné d’ailleurs, par ce plan de suppression de postes. "L’intégration de Business Objects au sein de SAP s’est plutôt bien passée en France", explique Pascal RIALLAND, "la spécificité de la France, siège historique de Business Objects, était particulièrement observée. Nous nous devions de réussir l’intégration. La Business Intelligence a progressé de 21 % en France en 2008. Mais nous devons tenir compte de notre modèle économique d’éditeur de logiciels, différent de celui de la distribution ou des télécommunications. Si l’on reste sans rien faire, on va finir tous par s’appeler Microsoft !".
Du côté des analystes financiers, on se pose quand même quelques questions. Sébastien THEVOUX, analyste financier chez Oddo, note par exemple une provision pour restructuration passée pour 200 à 300 millions d’euros, peut-être trop élevée si l’essentiel des départs se fait de manière naturelle. SAP ne tenterait-il pas de "charger la barque" de l’année 2008, pour disposer d’une réserve éventuelle pour améliorer ses comptes en 2009 ? Concernant les réductions de poste, l’analyste estime que "ces coupes dans les effectifs pourraient se faire dans les équipes dédiées aux PME, à l’offre Business byDesign et les fonctions administratives. Si jamais ces réductions ne s’avéraient pas suffisantes aux yeux de Léo Apotheker, nous estimons que SAP pourrait lancer un autre programme d’envergure similaire".