Business Objects est devenu un paquebot avec ses ors, sa salle de bal, et des kilomètres de câbles qui relient le poste de commandement au gouvernail. BO ne se manie pas comme un offshore (je parle des bateaux bien sur) virant de bord à 180° en quelques instants. Cette belle machine, qui pèse maintenant un milliard de dollars de chiffre d’affaires, ne peut plus se permettre d’embardées. En s’endormissant quelque peu sur ses lauriers du milliard de dollars, BO a laissé quelques concurrents prendre pied sur son marché, au tout premier desquels Microsoft dont la prochaine version Office 2007 sera encore plus qu’aujourd’hui positionnée comme un frontal décisionnel.
Ayant pris conscience de ce décalage entre être le leader dans les chiffres et le leader des développements futurs, l’éditeur a pris les mesures nécessaires pour corriger le tir. Mais ces mesures ont mis beaucoup (trop ?) de temps à se concrétiser.
Il y a quelques semaines encore la communauté financière voyait en Business Objects la cible d’un rachat par un des grands éditeurs qui cristallisent la consolidation : Oracle, SAP ou même IBM. Le cours de l’action s’est échauffé, et a doublé depuis le mois de juillet dernier. Une progression en partie justifiée et en partie spéculative qui a conduit certains analystes financiers à modérer leur engouement pour le titre. Aujourd’hui l’action Business Objects vaut près de 40 dollars, pour une capitalisation qui frôle les 3,5 milliards de dollars. En valorisant ainsi son entreprise, Bernard Liautaud, qui a cédé les rênes opérationnelles mais reste incontournable, dresse la meilleure barrière qui soit contre une tentative de rachat inamicale. Son objectif reste la croissance et la barre des 2 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Et cette croissance devrait être réalisée d’ici 2009, pour moitié sous forme de croissance organique, et pour moitié par croissance externe. BO troque l’habit de proie pour l’uniformedu prédateur. Des acquisitions qui devraient être réalisées dans le domaine de la gestion de la performance (EPM) et de l’intégration de données (EIM). A horizon 2009, BO souhaiterait en effet réaliser environ 67 % de son chiffre d’affaires dans le décisionnel traditionnel, environ 15 % dans l’intégration de données, et 18 % dans le CPM.
« Nous sommes actuellement cinquième mondial sur le marché du CPM ; Pour exister nous devons être sur le podium, parmi les trois premiers », explique Jean-Pierre Brulard qui dirige les opérations de l’éditeur pour toute l’Europe de l’Ouest.
Mais pour l’instant l’heure est aux annonces. La semaine dernière c’est un partenariat fort avec IBM qui était dévoilé ; IBM que l’on sait habituellement plus proche de Cognos que de BO. Hier c’est une « Productivity Suite » qui était annoncée, un ensemble d’outils orientés utilisateurs améliorant l’intégration avec Microsoft Office, proposant des outils de recherche et de navigation dans les données, ainsi qu’un outil « Voyager » pour collecter des données en provenance de plusieurs sources OLAP.
Initiative forte pour rapprocher des clients finaux la créativité et l’innovation des laboratoires de recherche et développement : Business Objects Labs. Un site Web, lien direct entre utilisateurs et recherche & développement, où sont proposés des prototypes, de nouvelles fonctions, des versions Beta… comme par exemple le BI Collaborator qui permet de partager des données décisionnelles au travers de la messagerie instantanée de l’entreprise, ou encore les « mashup » très à la mode entre plusieurs applications, dont souvent de la cartographie.
Autre annonce importante, le lancement il y a quelques semaines de CX Now. La première application Business Objects gratuite, d’entrée de gamme, permettant de faire découvrir le décisionnel graphique à des populations habituées à l’usage simple d’un tableur. Basé sur Crystal Xcelsius, cet outil permet de transformer de simples feuilles de calcul en graphiques animés utilisables pour se mettre en valeur dans un comité de direction ou une présentation interne. Des arguments qui ne manqueront pas de convaincre les derniers réticents !
Et cette pluie d’annonces devrait se poursuivre dans les prochains mois. Il parait qu’une version destinée aux PME-PMI pourrait voir le jour dans les prochaines semaines. Un nouveau produit qui conjuguerait décisionnel et simplicité. Mais chut ! Rien n’est officiel, et si je vous en disais plus, je serais obligé de vous supprimer… suivant la formule consacrée. Rendez-vous dans quelques semaines, et peut-être déjà le 14 novembre puisque Business Objects réunit ses clients comme chaque année à Paris. Le thème est déjà tout un programme : L’Intégrale. Il y sera question d’instruments de musique qui joueront à l’unisson.
Ayant pris conscience de ce décalage entre être le leader dans les chiffres et le leader des développements futurs, l’éditeur a pris les mesures nécessaires pour corriger le tir. Mais ces mesures ont mis beaucoup (trop ?) de temps à se concrétiser.
Il y a quelques semaines encore la communauté financière voyait en Business Objects la cible d’un rachat par un des grands éditeurs qui cristallisent la consolidation : Oracle, SAP ou même IBM. Le cours de l’action s’est échauffé, et a doublé depuis le mois de juillet dernier. Une progression en partie justifiée et en partie spéculative qui a conduit certains analystes financiers à modérer leur engouement pour le titre. Aujourd’hui l’action Business Objects vaut près de 40 dollars, pour une capitalisation qui frôle les 3,5 milliards de dollars. En valorisant ainsi son entreprise, Bernard Liautaud, qui a cédé les rênes opérationnelles mais reste incontournable, dresse la meilleure barrière qui soit contre une tentative de rachat inamicale. Son objectif reste la croissance et la barre des 2 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Et cette croissance devrait être réalisée d’ici 2009, pour moitié sous forme de croissance organique, et pour moitié par croissance externe. BO troque l’habit de proie pour l’uniformedu prédateur. Des acquisitions qui devraient être réalisées dans le domaine de la gestion de la performance (EPM) et de l’intégration de données (EIM). A horizon 2009, BO souhaiterait en effet réaliser environ 67 % de son chiffre d’affaires dans le décisionnel traditionnel, environ 15 % dans l’intégration de données, et 18 % dans le CPM.
« Nous sommes actuellement cinquième mondial sur le marché du CPM ; Pour exister nous devons être sur le podium, parmi les trois premiers », explique Jean-Pierre Brulard qui dirige les opérations de l’éditeur pour toute l’Europe de l’Ouest.
Mais pour l’instant l’heure est aux annonces. La semaine dernière c’est un partenariat fort avec IBM qui était dévoilé ; IBM que l’on sait habituellement plus proche de Cognos que de BO. Hier c’est une « Productivity Suite » qui était annoncée, un ensemble d’outils orientés utilisateurs améliorant l’intégration avec Microsoft Office, proposant des outils de recherche et de navigation dans les données, ainsi qu’un outil « Voyager » pour collecter des données en provenance de plusieurs sources OLAP.
Initiative forte pour rapprocher des clients finaux la créativité et l’innovation des laboratoires de recherche et développement : Business Objects Labs. Un site Web, lien direct entre utilisateurs et recherche & développement, où sont proposés des prototypes, de nouvelles fonctions, des versions Beta… comme par exemple le BI Collaborator qui permet de partager des données décisionnelles au travers de la messagerie instantanée de l’entreprise, ou encore les « mashup » très à la mode entre plusieurs applications, dont souvent de la cartographie.
Autre annonce importante, le lancement il y a quelques semaines de CX Now. La première application Business Objects gratuite, d’entrée de gamme, permettant de faire découvrir le décisionnel graphique à des populations habituées à l’usage simple d’un tableur. Basé sur Crystal Xcelsius, cet outil permet de transformer de simples feuilles de calcul en graphiques animés utilisables pour se mettre en valeur dans un comité de direction ou une présentation interne. Des arguments qui ne manqueront pas de convaincre les derniers réticents !
Et cette pluie d’annonces devrait se poursuivre dans les prochains mois. Il parait qu’une version destinée aux PME-PMI pourrait voir le jour dans les prochaines semaines. Un nouveau produit qui conjuguerait décisionnel et simplicité. Mais chut ! Rien n’est officiel, et si je vous en disais plus, je serais obligé de vous supprimer… suivant la formule consacrée. Rendez-vous dans quelques semaines, et peut-être déjà le 14 novembre puisque Business Objects réunit ses clients comme chaque année à Paris. Le thème est déjà tout un programme : L’Intégrale. Il y sera question d’instruments de musique qui joueront à l’unisson.