Libérer pour attirer et conserver
L’autonomisation des utilisateurs serait même une des clefs pour raviver l’engagement des jeunes générations, nouvelles arrivées dans le monde de l’entreprise. “Il importe aujourd’hui de s’interroger sur la manière de rendre le travail attractif pour que chacun ait le sentiment que son travail compte”, explique Pascale Griet dans son livre La Grande Impatience (Hermann Editeurs, 2023). “Valoriser le travail, c’est à la fois valoriser la contribution individuelle, et faire en sorte que chaque voix contribue effectivement à cette oeuvre collective”, explique-t-elle en parlant du sens à donner à l’entreprise.
Autonomie d’accord, mais tout le monde est-il prêt ? Certes non ! Et mes dernières missions m’ont amené à rencontrer un assureur mutualiste, un département français, une administration sociale… dans lesquels manifestement, l’autonomie n’est pas le souhait de tous, en particulier au niveau de la direction. Y parvenir c’est “libérer” l’entreprise. Isaac Getz, dans son livre Liberté & Cie (Flammarion, 2009), définit l’entreprise libérée “lorsque la majorité des salariés disposent de la liberté et de l’entière responsabilité d’entreprendre toute action qu’eux-mêmes estiment comme étant la meilleure pour la vision de l’entreprise”.
Une libération qui passe par les données
De quoi parle-t-on si l’on applique ces idées au monde de la donnée ? En résumé de l’idée que les métiers peuvent, et souhaitent, prendre en main leurs données (dans un cadre de gouvernance global à respecter impérativement), tout comme les générations précédentes ont pris leur autonomie dans l’usage du téléphone, du mail, de Powerpoint ou de Word. Utiliser un outil tel que Tableau ou PowerBI n’est pas hors de portée d’un trentenaire qui a utilisé un ordinateur pendant une bonne partie de ses études. Et dépendre d’un service informatique ou d’un service “data” pour requêter, analyser et comprendre ses données, lui semble totalement anachronique. Il faut donc répondre positivement à ce besoin justifié d’autonomie. Les “data products” ont été conçus pour cela.
Mais d’un autre côté, certains ne sont pas prêts ! Les vieux allez vous me dire ? Oui, mais ils peuvent être vieux dans leurs têtes sans ce que cela ne reflète leur état-civil. Certains n’ont pas la maturité pour prendre cette autonomie. Et parfois c’est la culture de leur organisation qui les a freiné. Doit-on les embarquer de force ? Cela ne fonctionnera pas. Doit-on les convaincre ? Ce serait idéal, mais certains resteront inflexibles. Doit-on rejeter l’autonomie aux autres pour satisfaire les moins agiles ? On risque alors de perdre les meilleurs éléments.
Il faut donc mettre en place une transition progressive. Développer des data products pour permettre aux couples producteurs - consommateurs de bénéficier de cette nouvelle autonomie (dans un cadre de gouvernance strict, je le répète); mais maintenir un architecture centralisée “à l’ancienne” pour servir les données traditionnelles. Ainsi les plus agiles pourront montrer aux plus réticents les bénéfices de la nouvelle organisation; peut-être les convaincre; et finalement permettre dans plusieurs mois ou années le décommissionnement de l’ancien système.
Ce n’est finalement pas pour rien, si le mot “autonomy” apparait 54 fois dans le livre de Andrew Johns sur les Data Contracts …
L’autonomisation des utilisateurs serait même une des clefs pour raviver l’engagement des jeunes générations, nouvelles arrivées dans le monde de l’entreprise. “Il importe aujourd’hui de s’interroger sur la manière de rendre le travail attractif pour que chacun ait le sentiment que son travail compte”, explique Pascale Griet dans son livre La Grande Impatience (Hermann Editeurs, 2023). “Valoriser le travail, c’est à la fois valoriser la contribution individuelle, et faire en sorte que chaque voix contribue effectivement à cette oeuvre collective”, explique-t-elle en parlant du sens à donner à l’entreprise.
Autonomie d’accord, mais tout le monde est-il prêt ? Certes non ! Et mes dernières missions m’ont amené à rencontrer un assureur mutualiste, un département français, une administration sociale… dans lesquels manifestement, l’autonomie n’est pas le souhait de tous, en particulier au niveau de la direction. Y parvenir c’est “libérer” l’entreprise. Isaac Getz, dans son livre Liberté & Cie (Flammarion, 2009), définit l’entreprise libérée “lorsque la majorité des salariés disposent de la liberté et de l’entière responsabilité d’entreprendre toute action qu’eux-mêmes estiment comme étant la meilleure pour la vision de l’entreprise”.
Une libération qui passe par les données
De quoi parle-t-on si l’on applique ces idées au monde de la donnée ? En résumé de l’idée que les métiers peuvent, et souhaitent, prendre en main leurs données (dans un cadre de gouvernance global à respecter impérativement), tout comme les générations précédentes ont pris leur autonomie dans l’usage du téléphone, du mail, de Powerpoint ou de Word. Utiliser un outil tel que Tableau ou PowerBI n’est pas hors de portée d’un trentenaire qui a utilisé un ordinateur pendant une bonne partie de ses études. Et dépendre d’un service informatique ou d’un service “data” pour requêter, analyser et comprendre ses données, lui semble totalement anachronique. Il faut donc répondre positivement à ce besoin justifié d’autonomie. Les “data products” ont été conçus pour cela.
Mais d’un autre côté, certains ne sont pas prêts ! Les vieux allez vous me dire ? Oui, mais ils peuvent être vieux dans leurs têtes sans ce que cela ne reflète leur état-civil. Certains n’ont pas la maturité pour prendre cette autonomie. Et parfois c’est la culture de leur organisation qui les a freiné. Doit-on les embarquer de force ? Cela ne fonctionnera pas. Doit-on les convaincre ? Ce serait idéal, mais certains resteront inflexibles. Doit-on rejeter l’autonomie aux autres pour satisfaire les moins agiles ? On risque alors de perdre les meilleurs éléments.
Il faut donc mettre en place une transition progressive. Développer des data products pour permettre aux couples producteurs - consommateurs de bénéficier de cette nouvelle autonomie (dans un cadre de gouvernance strict, je le répète); mais maintenir un architecture centralisée “à l’ancienne” pour servir les données traditionnelles. Ainsi les plus agiles pourront montrer aux plus réticents les bénéfices de la nouvelle organisation; peut-être les convaincre; et finalement permettre dans plusieurs mois ou années le décommissionnement de l’ancien système.
Ce n’est finalement pas pour rien, si le mot “autonomy” apparait 54 fois dans le livre de Andrew Johns sur les Data Contracts …