Sébastien Thomas, CTO Datagalaxy
Quand j’ai démarré comme consultant en Business Intelligence, j’aimais rappeler rapidement à mes clients l’historique de la discipline : comment nous étions passés d’une constitution de rapports par chaque service sur des infocentres à la mise en œuvre d’un entrepôt de données global, avec ses tableaux de bord d’entreprise et leur circuit de validation. Le bien-fondé de disposer de données fiables, de chiffres partagés et compris par tous n’était alors jamais remis en question, échaudés que nous étions de voir des chiffres différents à cause d’un mode de fonctionnement par services, générant des silos imperméables.
Il y a quelques années, une nouvelle catégorie d’outils est apparue. Mus par un marketing puissant, quelques éditeurs ont commencé à surfer sur la vague de défiance des utilisateurs vis-à-vis de l’informatique « legacy ». Leur crédo : redonner le pouvoir à l’utilisateur. Les fournisseurs ont alors dragué outrageusement les utilisateurs métiers, le directeur marketing en tête, pour conquérir de nouveaux marchés. Nous les avons vu flagorner nos décideurs, les affublant de titres les plus ronflants les uns que les autres: Power user, Data hero… Chacun d’entre eux s’est imaginé être l’homme providentiel de la donnée.
Il y a quelques années, une nouvelle catégorie d’outils est apparue. Mus par un marketing puissant, quelques éditeurs ont commencé à surfer sur la vague de défiance des utilisateurs vis-à-vis de l’informatique « legacy ». Leur crédo : redonner le pouvoir à l’utilisateur. Les fournisseurs ont alors dragué outrageusement les utilisateurs métiers, le directeur marketing en tête, pour conquérir de nouveaux marchés. Nous les avons vu flagorner nos décideurs, les affublant de titres les plus ronflants les uns que les autres: Power user, Data hero… Chacun d’entre eux s’est imaginé être l’homme providentiel de la donnée.
Diviser pour mieux imposer son agenda technologique
Les éditeurs en ont rajouté, brandissant la menace du Shadow IT -sans eux affirment-ils, les métiers iraient chercher eux-mêmes sur le web les outils dont ils ont besoin.
Les fournisseurs reproduisent en cela leur modèle historique, à savoir tenter d’imposer leur agenda technologique. Ils ont pour cela pris soin de bien segmenter leurs cibles, recréant ainsi des silos artificiels. Résultat, le décideur métier s’est vu comme le roi du pétrole - la donnée -, cachant jalousement son puits.
Il est toujours facile de démontrer la faiblesse du service informatique « qui ne comprend rien au métier », « dont les délais de réalisation sont beaucoup trop longs », « qui ne nous écoute pas »… Bien sûr, derrière ces reproches lancés en vrac, se cachent quelques vérités. La cloison entre les métiers et l’IT reste peu perméable - les directeurs des systèmes d’information ayant toujours tendance à vanter la technologie pour la technologie.
Il faut donc revenir à la démarche originale qui doit prévaloir dans le système d’information. A savoir un outil à la disposition de tous, apte à fédérer les collaborateurs de l’entreprise.
Appliquée à la donnée, cette démarche fédératrice consiste à estomper les frontières entre les métiers et l’IT. Bien évidemment, certains spécialistes sont plus à même de travailler les données, et d’en tirer de la valeur métier -il ne s’agit pas de remettre en cause le travail du data scientist, par exemple, même si, comme tout le monde, il peut se tromper. Le laisser seul s’approprier les données peut engendrer des effets de bord.
Les fournisseurs reproduisent en cela leur modèle historique, à savoir tenter d’imposer leur agenda technologique. Ils ont pour cela pris soin de bien segmenter leurs cibles, recréant ainsi des silos artificiels. Résultat, le décideur métier s’est vu comme le roi du pétrole - la donnée -, cachant jalousement son puits.
Il est toujours facile de démontrer la faiblesse du service informatique « qui ne comprend rien au métier », « dont les délais de réalisation sont beaucoup trop longs », « qui ne nous écoute pas »… Bien sûr, derrière ces reproches lancés en vrac, se cachent quelques vérités. La cloison entre les métiers et l’IT reste peu perméable - les directeurs des systèmes d’information ayant toujours tendance à vanter la technologie pour la technologie.
Il faut donc revenir à la démarche originale qui doit prévaloir dans le système d’information. A savoir un outil à la disposition de tous, apte à fédérer les collaborateurs de l’entreprise.
Appliquée à la donnée, cette démarche fédératrice consiste à estomper les frontières entre les métiers et l’IT. Bien évidemment, certains spécialistes sont plus à même de travailler les données, et d’en tirer de la valeur métier -il ne s’agit pas de remettre en cause le travail du data scientist, par exemple, même si, comme tout le monde, il peut se tromper. Le laisser seul s’approprier les données peut engendrer des effets de bord.
L’IT est un enjeu d’entreprise, pas un enjeu personnel
Or l’enjeu de l’IT n’est pas de faire avancer l’individu, mais de faire avancer l’entreprise dans son ensemble. Pour cela, la politique IT et générale de l’entreprise doit se concentrer sur le partage de la donnée. Le pouvoir ne doit pas finir dans les mains de quelques super-héros, aussi talentueux soient-ils. Le super pouvoir de l’entreprise réside dans l’agilité et le collaboratif, dans sa capacité à développer le crowd sourcing par exemple. Pour cela le système d’information est indispensable. Il doit proposer une plateforme d’hébergement des données ouverte, - tout en assurant la confidentialité et l’intégrité des données, GDPR oblige - la démocratiser en la rendant facile d’accès, pour que tout un chacun y puise des données compréhensibles par lui et travailler les data comme bon lui semble.
Cela passe par une information lisible et pour parvenir à cette fin, les métadonnées -les informations descriptives entourant la data- ont un rôle crucial et apportent une visibilité sans pareil sur les puits de pétrole de l’entreprise. A charge ensuite pour chaque collaborateur de partager largement ses découvertes. Et pour cela, un système d’information unifié reste le meilleur outil.
Cela passe par une information lisible et pour parvenir à cette fin, les métadonnées -les informations descriptives entourant la data- ont un rôle crucial et apportent une visibilité sans pareil sur les puits de pétrole de l’entreprise. A charge ensuite pour chaque collaborateur de partager largement ses découvertes. Et pour cela, un système d’information unifié reste le meilleur outil.