Vishal Sikka à SAP TechEd (Photo SAP)
Ce chiffre de 460 milliards, SAP va le matraquer pendant les prochains mois. Il s'agirait, d'après les déclarations de Vishal Sikka, directeur technique de SAP, de la taille de la base sur laquelle le premier client de HANA effectue ses recherches en quelques secondes. Ce premier client, un très grand industriel des biens de consommation, aurait mis au défit SAP d'analyser 40 To de données brutes, compressées en mémoire et réduites à moins de 5 To. L'occasion rêvée pour SAP de tester HANA (High Performance Analytic Application). Cette base de données d'un nouveau genre, fonctionnant totalement en mémoire, pourrait selon SAP assurer dans les prochaines années à la fois les besoins décisionnels et les besoins transactionnels des entreprises. Une véritable révolution si l'objectif est atteint, qui permettrait à SAP de s'affranchir des bases de données de son principal concurrent, Oracle.
Le premier prototype de HANA aurait été construit par HP, sur la base de serveurs lames. A terme, il pourrait s'agir de serveurs allant jusqu'à 64 cœurs de processeurs Intel, équipés de 2 To de mémoire vive et de 4 To de disques SSD.
La principale question reste la pertinence de ce nouveau modèle et sa capacité d'adoption par les entreprises. Si du point de vue technique HANA serait une révolution, encore faut-il que les clients la souhaitent, et savoir dans quel délai ils seraient prêts à l'adopter. Il semble que les clients SAP ERP Business Suite et R/3 pourront bénéficier de l'accélération apportée par HANA, mais sans doute faudra-t-il attendre une nouvelle version majeure de l'ERP pour intégrer nativement ce changement radical d'architecture. Un changement tellement radical qu'il n'interviendra sans doute de manière large que d'ici la fin de la prochaine décennie. L'ERP étant devenue la colonne vertébrale de l'entreprise, quel DSI se risquera à pénaliser l'activité quotidienne en adoptant cette technologie révolutionnaire ? Sans doute les premiers clients seront-ils des entreprises plus petites, start-up filiales de grands groupes, qui pourront prendre le risque de remettre à plat l'organisation de leur système d'information.
Mais quelque soit son délai d'adoption, SAP aura réussi avec HANA un coup de maître en matière de communication, reprendre l'initiative sur le terrain de l'innovation, et faire taire les mauvaises langues qui ne voyaient dans l'éditeur qu'un supertanker difficile à manœuvrer. L'initiative de Hasso Plattner autour de HANA, développée en s'appuyant sur des travaux universitaires, montre que l'on peut être le premier éditeur au monde de progiciels de gestion, et remettre en question les bases de son infrastructure.
Les clients, heureusement, feront leur choix.
Le premier prototype de HANA aurait été construit par HP, sur la base de serveurs lames. A terme, il pourrait s'agir de serveurs allant jusqu'à 64 cœurs de processeurs Intel, équipés de 2 To de mémoire vive et de 4 To de disques SSD.
La principale question reste la pertinence de ce nouveau modèle et sa capacité d'adoption par les entreprises. Si du point de vue technique HANA serait une révolution, encore faut-il que les clients la souhaitent, et savoir dans quel délai ils seraient prêts à l'adopter. Il semble que les clients SAP ERP Business Suite et R/3 pourront bénéficier de l'accélération apportée par HANA, mais sans doute faudra-t-il attendre une nouvelle version majeure de l'ERP pour intégrer nativement ce changement radical d'architecture. Un changement tellement radical qu'il n'interviendra sans doute de manière large que d'ici la fin de la prochaine décennie. L'ERP étant devenue la colonne vertébrale de l'entreprise, quel DSI se risquera à pénaliser l'activité quotidienne en adoptant cette technologie révolutionnaire ? Sans doute les premiers clients seront-ils des entreprises plus petites, start-up filiales de grands groupes, qui pourront prendre le risque de remettre à plat l'organisation de leur système d'information.
Mais quelque soit son délai d'adoption, SAP aura réussi avec HANA un coup de maître en matière de communication, reprendre l'initiative sur le terrain de l'innovation, et faire taire les mauvaises langues qui ne voyaient dans l'éditeur qu'un supertanker difficile à manœuvrer. L'initiative de Hasso Plattner autour de HANA, développée en s'appuyant sur des travaux universitaires, montre que l'on peut être le premier éditeur au monde de progiciels de gestion, et remettre en question les bases de son infrastructure.
Les clients, heureusement, feront leur choix.