A ce jour, 28 % des groupes français ont déjà publié des informations financières relatives à leur passage aux normes IFRS, selon l’Observatoire IFRS dirigé conjointement par Cartesis, éditeur de progiciels de Business Performance Management et KPMG SA, cabinet d’audit et d’expertise comptable. Cette troisième étude, menée auprès d’une centaine de groupes cotés, révèle cependant que plus de la moitié des groupes n’ont à ce jour pas encore achevé leurs travaux de conversion, et devront donc, au cours de l’année 2005, mener de front la finalisation de leur projet et la communication envers le marché sur le changement de normes.
L’année 2005 promet d’être très chargée
Les calendriers des projets IFRS montrent pour la majorité des groupes français un décalage marqué entre les prévisions initiales et la réalisation de leur projet IFRS, puisqu’au début de l’année 2005, 54 % n’avaient pas achevé la phase d’adaptation et de développement de leur système d’information et de leurs procédures. En 2004, ils prévoyaient alors d’effectuer ces travaux au cours du second semestre 2004. En ce qui concerne le bilan d’ouverture au 1er janvier 2004 selon les normes IFRS, 77 % envisagent de l’établir au cours du premier semestre 2005 et 73 % de le publier à la même période, c’est-à-dire avant les comptes semestriels.
Comment la communication sur la transition se déroule-t-elle ?
Le décalage observé dans le calendrier des projets se manifeste également dans la communication financière, puisque seuls 20 % des groupes publient des états financiers retraités en IFRS dans leur rapport annuel 2004, conformément aux recommandations de l’AMF. Apparemment, la communication sur le changement de référentiel n’a été que peu anticipée, puisque seulement 39 % des groupes ont planifié leur stratégie de communication financière. Cette proportion s’établit à 63 % dans les groupes qui ont déjà publié des éléments financiers aux normes IFRS ; on notera que la plupart des groupes ont le plus souvent choisi d’organiser une publication spécifique pour expliquer l’impact de l’introduction des IFRS sur leurs comptes.
L’introduction des normes IFRS ne devrait toutefois pas révolutionner la communication financière. 73 % des groupes n’ont d’ailleurs pas adapté les indicateurs de performance qu’ils utilisent vers le marché. Compte tenu des options offertes par la norme IFRS 1 dont l’objet était de faciliter la transition, l’effet des IFRS sur les états financiers peut varier en fonction des groupes et surtout des choix opérés lors de la première application, ce qui a dans une certaine mesure nui à la lisibilité et à la comparabilité des états financiers.
Le passage aux normes IFRS a des répercussions organisationnelles majeures
69 % des groupes ont dû adapter leur logiciel de consolidation - reporting. C’est ce logiciel, support de l’information financière, qui a le plus mobilisé les directions financières lors des projets de conversion. Pour assurer leur passage aux IFRS, les groupes ont à 62 % revu leurs procédures et l’organisation de leur reporting. Les travaux de conversion ont eu une incidence sur la comptabilité sociale pour 34 % des groupes et sur la fiscalité pour 24 %. De façon plus surprenante, un groupe sur cinq déclare que la mise en place des IFRS pourra modifier ses décisions de gestion.
En définitive, les groupes portent un jugement mitigé sur le passage aux IFRS, même si leur niveau de confiance s’est accru depuis deux ans
Pour les responsables de projet IFRS, l’apport principal des projets IFRS est la mise en place de normes comptables sophistiquées qui permettent une plus grande homogénéité des pratiques. Cependant, ils ne sont que 41 % à juger que leur bilan en IFRS reflète mieux leur patrimoine et leur valeur qu’en normes françaises. Quant à l’indice de confiance dans les retombées positives du projet, il s’établit maintenant à 69 %, en hausse de 17 points par rapport à 2004, traduisant la satisfaction devant les premiers résultats tangibles de leurs travaux.
« Bien que certains groupes aient déjà commencé à publier des éléments financiers relatifs à leur passage aux IFRS, les projets ne sont pas encore achevés. 2005 sera une année très intense pour plusieurs groupes qui devront terminer leur projet sans réelle marge de manœuvre supplémentaire. Pour les groupes les plus avancés, cette période leur permettra de consolider leurs acquis » explique Bertrand Lacheteau, Directeur des Services, Cartesis.
« L’introduction des normes IFRS a généré des attentes fortes au sein de la communauté financière, qui souhaite disposer de bases d’information fiables et homogènes pour pouvoir procéder à des choix d’investissement. L’exercice 2005 s’annonce comme un exercice de transition. En matière de communication financière, il faut souhaiter qu’au delà de cette période, les efforts importants accomplis par les groupes seront récompensés et que les marchés financiers gagneront finalement en efficacité » précise Gilles Salignon, Associé, KPMG.
L’année 2005 promet d’être très chargée
Les calendriers des projets IFRS montrent pour la majorité des groupes français un décalage marqué entre les prévisions initiales et la réalisation de leur projet IFRS, puisqu’au début de l’année 2005, 54 % n’avaient pas achevé la phase d’adaptation et de développement de leur système d’information et de leurs procédures. En 2004, ils prévoyaient alors d’effectuer ces travaux au cours du second semestre 2004. En ce qui concerne le bilan d’ouverture au 1er janvier 2004 selon les normes IFRS, 77 % envisagent de l’établir au cours du premier semestre 2005 et 73 % de le publier à la même période, c’est-à-dire avant les comptes semestriels.
Comment la communication sur la transition se déroule-t-elle ?
Le décalage observé dans le calendrier des projets se manifeste également dans la communication financière, puisque seuls 20 % des groupes publient des états financiers retraités en IFRS dans leur rapport annuel 2004, conformément aux recommandations de l’AMF. Apparemment, la communication sur le changement de référentiel n’a été que peu anticipée, puisque seulement 39 % des groupes ont planifié leur stratégie de communication financière. Cette proportion s’établit à 63 % dans les groupes qui ont déjà publié des éléments financiers aux normes IFRS ; on notera que la plupart des groupes ont le plus souvent choisi d’organiser une publication spécifique pour expliquer l’impact de l’introduction des IFRS sur leurs comptes.
L’introduction des normes IFRS ne devrait toutefois pas révolutionner la communication financière. 73 % des groupes n’ont d’ailleurs pas adapté les indicateurs de performance qu’ils utilisent vers le marché. Compte tenu des options offertes par la norme IFRS 1 dont l’objet était de faciliter la transition, l’effet des IFRS sur les états financiers peut varier en fonction des groupes et surtout des choix opérés lors de la première application, ce qui a dans une certaine mesure nui à la lisibilité et à la comparabilité des états financiers.
Le passage aux normes IFRS a des répercussions organisationnelles majeures
69 % des groupes ont dû adapter leur logiciel de consolidation - reporting. C’est ce logiciel, support de l’information financière, qui a le plus mobilisé les directions financières lors des projets de conversion. Pour assurer leur passage aux IFRS, les groupes ont à 62 % revu leurs procédures et l’organisation de leur reporting. Les travaux de conversion ont eu une incidence sur la comptabilité sociale pour 34 % des groupes et sur la fiscalité pour 24 %. De façon plus surprenante, un groupe sur cinq déclare que la mise en place des IFRS pourra modifier ses décisions de gestion.
En définitive, les groupes portent un jugement mitigé sur le passage aux IFRS, même si leur niveau de confiance s’est accru depuis deux ans
Pour les responsables de projet IFRS, l’apport principal des projets IFRS est la mise en place de normes comptables sophistiquées qui permettent une plus grande homogénéité des pratiques. Cependant, ils ne sont que 41 % à juger que leur bilan en IFRS reflète mieux leur patrimoine et leur valeur qu’en normes françaises. Quant à l’indice de confiance dans les retombées positives du projet, il s’établit maintenant à 69 %, en hausse de 17 points par rapport à 2004, traduisant la satisfaction devant les premiers résultats tangibles de leurs travaux.
« Bien que certains groupes aient déjà commencé à publier des éléments financiers relatifs à leur passage aux IFRS, les projets ne sont pas encore achevés. 2005 sera une année très intense pour plusieurs groupes qui devront terminer leur projet sans réelle marge de manœuvre supplémentaire. Pour les groupes les plus avancés, cette période leur permettra de consolider leurs acquis » explique Bertrand Lacheteau, Directeur des Services, Cartesis.
« L’introduction des normes IFRS a généré des attentes fortes au sein de la communauté financière, qui souhaite disposer de bases d’information fiables et homogènes pour pouvoir procéder à des choix d’investissement. L’exercice 2005 s’annonce comme un exercice de transition. En matière de communication financière, il faut souhaiter qu’au delà de cette période, les efforts importants accomplis par les groupes seront récompensés et que les marchés financiers gagneront finalement en efficacité » précise Gilles Salignon, Associé, KPMG.