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Yellowfin, un éditeur de BI agile qui vient d'Australie


Rédigé par le 25 Août 2011

Que connaissez-vous de l’Australie ? Sans doute pas grand-chose, comme moi, mais s’il est un symbole de ce pays qui fait rêver, c’est bien évidemment celui du Kangourou. Un animal agile, qui franchit les étapes par bonds successifs, sans hésiter si nécessaire à se servir de ses poings. De là à y voir une comparaison avec Yellowfin, le seul éditeur de Business Intelligence australien que je connaisse, c’est un peu rapide. Mais au moins est-ce une manière amusante de présenter cet éditeur encore inconnu, qui investit le domaine de la « rapid BI » ou de la « BI agile ».



Créée en 2003, la société Yellowfin est basée en Australie, emploie 46 personnes et a réalisé lors de son dernier exercice un chiffre d’affaires de 8 millions de dollars. Pour un éditeur australien, le marché intérieur ne peut suffire et Yellowfin annonce déjà 500 clients dont 80 % ont été conquis en dehors du territoire australien, en particulier en Asie (Pour l'Australie, les marchés du Japon et de l'Asie sont plus naturels que l'Europe ou les Etats-Unis). Cinq cents clients qui représentent environ 100 000 utilisateurs. Yellowfin n’a pour l’instant que peu capitalisé sur sa marque privilégiant à la fois un réseau de 50 revendeurs répartis dans le monde, et surtout plus de 100 contrats OEM, c’est à dire d’intégration de leur solution d’analyse au sein d’un autre logiciel.
Parmi leurs 90 clients signés en direct, une de leurs principales références est RP Data, une société australienne qui collecte et compile les prix de l’immobilier sur le territoire australien afin de fournir des analyses du marché local. Quatre-vingt mille utilisateurs finaux de RP Data utilisent Yellowfin.
Dans la liste de leurs clients, pas de grand nom français, mais des références internationales telles que LexisNexis, Blackberry, Symantec, Yahoo, AT&T, Harley Davidson…

Un logiciel pour les consommateurs de données

Un tableau de bord construit avec Yellowfin
Un tableau de bord construit avec Yellowfin
La présentation de Yellowfin est finalement assez classique aujourd’hui. Principal argument de l’éditeur, la simplicité. Mais a-t-on déjà vu un éditeur mettre en avant sa complexité ? En tous cas, Yellowfin se positionne dans le sillon de la concentration du marché ces trois dernières années, qui a permis à des éditeurs tels que QlikView, Tableau, d’émerger. Selon Glen Rabie, CEO de Yellowfin, "Notre métier est de développer un logiciel qui aide les gens qui veulent consommer de l'information. La question qui revient chaque jour dans nos décisions est 'comment faire pour vraiment leur simplifier la tâche' ? Par exemple lorsque nous développons l'interface utilisateur de nos produits, nous regardons en priorité des outils tels que Facebook ou Google. L'interface utilisateur doit être tellement simple que les utilisateurs n'ont besoin de presque aucune formation. Ils doivent pouvoir entrer dans le produit, et tout de suite tirer profit de leurs données.".

Point fort mis en avant par Yellowfin, la gestion native des données géographiques (GIS). "80% des données ont une composante géographique, largement ignorée par la plupart des éditeurs de business intelligence, explique Glen Rabie. Yellowfin est agnostique du point de vue des terminaux mobiles, au travers d'applications natives pour chacune des plateformes.
Mais c'est sur la collaboration et la prise de décision que Yellowfin se distingue. La majorité des outils de BI agile fait le pari d'une utilisation au sein d'un groupe limité, précédée d'une mise en place en mode "commando" pour répondre à un besoin ponctuel. Yellowfin pense que l'analyse des données ne peut être un travail solitaire et qu'il demande de la collaboration et du partage. L'éditeur a donc multiplié les outils "2.0" en permettant les commentaires, les annotations, les fils de discussion et même en créant des liens vers des applications opérationnelles pour transformer les décisions en actions. Une dernière assertion un peu floue dans sa mise en oeuvre, mais les fonctions de collaboration sont quant à elles très intéressantes.

De nouveaux développements, les Etats-Unis, puis l'Europe

Pour les prochaines versions, Yellowfin compte améliorer les possibilités de navigation dans les tableaux de bord, créer de nouvelles formes de parcours des données (fil du temps, vignettes miniatures), mais également segmenter son offre avec deux niveaux d'applications. Une pour les utilisateurs avancés, et une seconde pour les simples consommateurs d'informations. Autre axe de développement la syndication des contenus : un tableau de bord réalisé avec Yellowfin pourra être partagé au travers d'un Wiki ou d'un Intranet ou envoyé à l'extérieur de l'entreprise.

Seule déception, puisqu'il en faut une, il n'y a pour l'instant aucune tentative de débarquement de kangourous sur le vieux continent. Yellowfin est encore une société trop petite pour tenter l'aventure compliquée et multiculturelle européenne. Les Etats-Unis sont en revanche dans le collimateur de leur développement à court terme. Quelques partenaires sont signalés en Europe, mais peu actifs. Avis aux amateurs si cette solution innovante vous a tapé dans l'oeil, car Yellowfin est à la recherche de distributeurs en Europe !




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