Amit Bendov, CEO et fondateur de SiSense, se qualifie lui-même de “Robin des Bois de la BI”. Nous ne saurons pas à l’issue de la présentation qu’il a donné dans le cadre du BBBT, si c’est le collant vert pomme, ou la volonté de voler aux riches pour donner aux pauvres qui l’anime…
Créée en 2004, SiSense n’a commencé à commercialiser son produit qu’en juillet 2010. Il a fallu plusieurs années de développement pour achever le développement du modèle “in-chip” au coeur de l’innovation de l’éditeur. Dotée de 50 millions de dollars de financement, l’éditeur qui emploie 115 personnes, est présent à Tel Aviv (Israël) son siège social et de recherche et développement, et à New York pour le développement commercial en Amérique du Nord. Fonctionnant sur un modèle d’abonnement, SiSense commercialise cependant son logiciel avec une installation chez le client. Amit Bendov ne considère pas les grandes entreprises comme mures pour le cloud computing. Mais il changera peut-être d’avis et nous pourrions voir en 2015 une version infonuagique de SiSense. C’est donc un modèle SaaS, avec des revenus récurrents, mais essentiellement mis en oeuvre sur les serveurs du client.
Créée en 2004, SiSense n’a commencé à commercialiser son produit qu’en juillet 2010. Il a fallu plusieurs années de développement pour achever le développement du modèle “in-chip” au coeur de l’innovation de l’éditeur. Dotée de 50 millions de dollars de financement, l’éditeur qui emploie 115 personnes, est présent à Tel Aviv (Israël) son siège social et de recherche et développement, et à New York pour le développement commercial en Amérique du Nord. Fonctionnant sur un modèle d’abonnement, SiSense commercialise cependant son logiciel avec une installation chez le client. Amit Bendov ne considère pas les grandes entreprises comme mures pour le cloud computing. Mais il changera peut-être d’avis et nous pourrions voir en 2015 une version infonuagique de SiSense. C’est donc un modèle SaaS, avec des revenus récurrents, mais essentiellement mis en oeuvre sur les serveurs du client.
Un début de réussite presque insolent
Récemment installé à Wall Street, “pas pour le prestige, mais parce que les loyers n’y sont pas chers”, précise Amit Bendov, l’éditeur y a embauché plus de 40 personnes en quelques mois pour se développer commercialement. Jusqu’à présent, suivant le modèle initial de développement de Tableau Software, toutes les opérations commerciales étaient gérées depuis Tel Aviv, le téléphone et GoToMeeting étant les meilleurs amis du commercial à distance, et l’éditeur n’avait sans doute jamais rencontré en face à face la majorité de nos clients.
Les 50 millions de dollars collectés n’ont pas été dépensés. L’éditeur ne “brûle” pas son cash. Tout simplement parce qu’une gestion “efficiente” et une croissance commerciale importante leur permet de générer suffisamment de revenu. Amit Bendov annonce signer des contrats d’une valeur moyenne de $23 000 par an, et avoir déjà conquis environ 600 clients. Un peu de calcul mental, et l’on peut estimer le chiffre d’affaires de SiSense entre 10 et 15 millions de dollars annuel, même si l’éditeur ne communique officiellement aucun chiffre, il ne renie pas cette approximation. Cela permet à l’entreprise d’assurer ses coûts de fonctionnement et d’envisager, aux dires de son CEO, une introduction en bourse en 2017 ou 2018.
L’éditeur se concentre pour l’instant sur le marché nord-américain, d’où proviendrait 70 % du chiffre d’affaires. Le produit n’est d’ailleurs disponible pour le moment qu’en anglais, mais le CEO annonce des traductions à venir dans les langues latines (français et espagnol entre autres), sans toutefois donner aucune date prévisionnelle de disponibilité.
Avec un peu d’arrogance quand même, SiSense se dit unique sur le marché. Amit Bendov insiste sur son cycle de vente court (23 jours), sur le fait que ses commerciaux ne font aucune prospection, et que la version d’essai en ligne permet d’automatiser le processus d’achat : click - test - achat.
Néanmoins SiSense séduit aujourd’hui essentiellement des petits projets. L’éditeur reconnaît que la majorité des projets qu’il gagne tourne autour de quelques dizaines d’utilisateurs; à l’exception de quelques énormes sites web qui par exemple proposent un accès à SiSense sur leur site public pour réaliser des analyses. Ils ont alors bien entendu droit à une licence forfaitaire et non dépendant du nombre d’utilisateurs.
Une des raisons à ce développement des petits projets, la cible de SiSense. En favorisant le “click-try-buy”, l’éditeur cible les lignes d’affaires, pas les départements informatique. SiSense surfe sur la vague du “shadow IT”, les utilisateurs finaux, qui lassés du manque de réactivité ou des coûts annoncés par les départements informatiques, choisissent de faire par eux-mêmes; et vont parfois jusqu’à développer un mini-service informatique au sein de la finance ou du marketing.
Tout comme QlikView à ses débuts ou Tableau Software avant le lancement de Tableau Server, SiSense sera confronté dans les prochaines années à cette problématique : dépasser le cadre des “petits” projets gérés par les lignes d’affaires, et viser les déploiements à grande échelle, pilotés par le département informatique. Un département qui se souviendra alors d’avoir été contourné, et risque de rendre à SiSense sa politesse de l’époque. L’enjeu à surveiller pour l’avenir de SiSense est donc le déploiement de certains clients à grande échelle.
Les 50 millions de dollars collectés n’ont pas été dépensés. L’éditeur ne “brûle” pas son cash. Tout simplement parce qu’une gestion “efficiente” et une croissance commerciale importante leur permet de générer suffisamment de revenu. Amit Bendov annonce signer des contrats d’une valeur moyenne de $23 000 par an, et avoir déjà conquis environ 600 clients. Un peu de calcul mental, et l’on peut estimer le chiffre d’affaires de SiSense entre 10 et 15 millions de dollars annuel, même si l’éditeur ne communique officiellement aucun chiffre, il ne renie pas cette approximation. Cela permet à l’entreprise d’assurer ses coûts de fonctionnement et d’envisager, aux dires de son CEO, une introduction en bourse en 2017 ou 2018.
L’éditeur se concentre pour l’instant sur le marché nord-américain, d’où proviendrait 70 % du chiffre d’affaires. Le produit n’est d’ailleurs disponible pour le moment qu’en anglais, mais le CEO annonce des traductions à venir dans les langues latines (français et espagnol entre autres), sans toutefois donner aucune date prévisionnelle de disponibilité.
Avec un peu d’arrogance quand même, SiSense se dit unique sur le marché. Amit Bendov insiste sur son cycle de vente court (23 jours), sur le fait que ses commerciaux ne font aucune prospection, et que la version d’essai en ligne permet d’automatiser le processus d’achat : click - test - achat.
Néanmoins SiSense séduit aujourd’hui essentiellement des petits projets. L’éditeur reconnaît que la majorité des projets qu’il gagne tourne autour de quelques dizaines d’utilisateurs; à l’exception de quelques énormes sites web qui par exemple proposent un accès à SiSense sur leur site public pour réaliser des analyses. Ils ont alors bien entendu droit à une licence forfaitaire et non dépendant du nombre d’utilisateurs.
Une des raisons à ce développement des petits projets, la cible de SiSense. En favorisant le “click-try-buy”, l’éditeur cible les lignes d’affaires, pas les départements informatique. SiSense surfe sur la vague du “shadow IT”, les utilisateurs finaux, qui lassés du manque de réactivité ou des coûts annoncés par les départements informatiques, choisissent de faire par eux-mêmes; et vont parfois jusqu’à développer un mini-service informatique au sein de la finance ou du marketing.
Tout comme QlikView à ses débuts ou Tableau Software avant le lancement de Tableau Server, SiSense sera confronté dans les prochaines années à cette problématique : dépasser le cadre des “petits” projets gérés par les lignes d’affaires, et viser les déploiements à grande échelle, pilotés par le département informatique. Un département qui se souviendra alors d’avoir été contourné, et risque de rendre à SiSense sa politesse de l’époque. L’enjeu à surveiller pour l’avenir de SiSense est donc le déploiement de certains clients à grande échelle.
Un produit qui se dit de “3ème génération”
Tout comme Christian Chabot le fait régulièrement avec Tableau, Amit Bendov présente lui-même la démonstration de son produit, qu’il décrit comme une base de données en colonnes de style HP Vertica, associée à un outil de visualisation du niveau de Tableau, et un ETL qui fonctionne par glisser-déposer.
Amit Bendov identifie trois générations d’outils de BI :
la première daterait du milieu des années 90, avec les outils traditionnels tels que Microstrategy ou Cognos : bases de données OLAP, complexité de mise en oeuvre, et limite de volume de données de l’ordre du To - On ne peut que lui donner raison sur ces points.
la deuxième daterait du milieu des années 2000, avec la “business discovery”, et les outils comme Qlik et Tableau : bases de données en mémoire, simples d’utilisation, mais avec une limite d’usage qui s’exprimerait plutôt en Go.
et la troisième génération, où SiSense se voit seul, combinant l’analyse “in-chip”, la simplicité d’utilisation, et la gestion de To… C’est en tous cas la position de Amit Bendov...
Amit Bendov identifie trois générations d’outils de BI :
la première daterait du milieu des années 90, avec les outils traditionnels tels que Microstrategy ou Cognos : bases de données OLAP, complexité de mise en oeuvre, et limite de volume de données de l’ordre du To - On ne peut que lui donner raison sur ces points.
la deuxième daterait du milieu des années 2000, avec la “business discovery”, et les outils comme Qlik et Tableau : bases de données en mémoire, simples d’utilisation, mais avec une limite d’usage qui s’exprimerait plutôt en Go.
et la troisième génération, où SiSense se voit seul, combinant l’analyse “in-chip”, la simplicité d’utilisation, et la gestion de To… C’est en tous cas la position de Amit Bendov...
Des développements futurs en cloud ?
Pour le moment, SiSense déploie ses logiciels chez le client. Mais l’éditeur étudie bien entendu une évolution vers le cloud. Sans toutefois révéler ce que sera son modèle de développement, Amit Bendov note qu’il existe actuellement deux modèles : les cloud purs comme GoodData ou Domo, qui sont adaptés à l’intégration des données d’autres services web, mais génèrent des problème d’intégration pour les données traditionnelles de l’entreprise; et les services “cloudisés” comme SiSense, Tableau et Qlik. qui font face aux mêmes difficultés. Nous verrons donc en 2015 si SiSense déploie plus agressivement une stratégie de cloud computing.
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