Le SAP Influencer Summit 2011 avait lieu à Boston cette semaine
Rappelons tout d'abord pour les habitants de Koh Lanta qui n'auraient pas eu accès au monde du Web depuis dix-huit mois que SAP HANA est une solution lancée à l'été 2010. Impulsée par Hasso Plattner, co-fondateur de SAP, il s'agit d'une plateforme d'analyse de gros volumes de données en mémoire, beaucoup plus rapide que les traditionnelles solutions d'analyse des données stockées sur disques. Et HANA se révèlerait déjà, un an après son lancement, un succès commercial puisque SAP annonce un chiffre d'affaires de 100 millions de dollars réalisé sur cette solution.
Mais depuis son lancement, les analystes voient HANA également comme un cheval de Troie, qui permettrait peut-être à terme à SAP de concurrencer réellement Oracle en proposant de remplacer la base de données pour les applications transactionnelles. SAP a compris depuis longtemps que pour espérer un jour que les clients abandonnent Oracle, ils ne doivent pas simplement proposer un produit de substitution apportant quelques pourcentages de gains ou d'économies. Mais une solution totalement en rupture, qui marquerait une nouvelle étape dans l'histoire du stockage des données. Le grand architecte de SAP HANA est Vishal Sikka et à Boston il y a deux jours, il a ouvert la boite de Pandore : "Nous sommes face à une nouvelle opportunité incroyable, celle de construire des applications totalement nouvelles". Dans une des diapositives présentées, SAP positionne HANA comme le socle de l'ensemble de ses développements, au-dessus desquels s'installent les services applicatifs, puis ABAP, et finalement les applications métiers développées par SAP et ses partenaires.
Dans le domaine du décisionnel, SAP HANA s'ouvre peu à peu. SAP a annoncé des développements en cours avec Tableau Software et Tibco au travers de Tibbr et de Spotfire. Un point en plus pour Spotfire si l'éditeur acceptait de sortir de ses quelques niches sectorielles pour devenir en Europe un véritable acteur du marché. Des développements avec d'autres ERP et des logiciels sociaux (Jive Software) sont également en cours.
Pour Steve Lucas, directeur général de la division Business Analytics and Technology, "d'ici 2015, nous serons le deuxième vendeur de bases de données sur le marché !". Pour y parvenir SAP ne compte pas que sur ses propres logiciels, mais ouvrira la plateforme HANA à d'autres éditeurs (ISV) créant un écosystème qui accélèrera la diffusion de cette technologie. Néanmoins c'est sur sa base installée ERP que SAP proposera HANA en priorité. Ces clients fidèles adopteront plus facilement une nouvelle technologie. Cependant SAP n'aurait pas encore décidé si oui ou non, HANA sera dans le futur proposé indépendamment comme une simple base de données.
Les deux hypothèses présentent des arguments en leur faveur :
- commercialiser uniquement HANA auprès des clients SAP permet de leur réserver ces fonctionnalités avancées et de vendre l'ensemble de l'offre. Tout comme Oracle le fait avec son ERP qui ne fonctionne que sur la base de données Oracle.
- en revanche commercialiser HANA en autonome permettrait de faire découvrir la technologie SAP à d'autres clients, et de "mettre un pied dans la porte".
PS : Decideo est boycotté depuis juin 2010 par SAP, suite à une interview de Hervé Couturier qui a fortement déplu à l'éditeur. Je le regrette bien entendu, mais Decideo vous informera cependant de l'actualité de cet éditeur majeur du marché, en particulier au travers de notre réseau de contacts aux Etats-Unis. Comme SAP France n'envoie plus de communiqués de presse, refuse toute interview et ne répond plus à nos messages, les informations concernant directement la filiale française sont forcément plus restreintes. Je regrette bien entendu cette attitude venant d'un éditeur qui aurait plus intérêt à être transparent et à débattre que de s'enfermer dans un mutisme incompris par ses propres clients, comme plusieurs d'entre eux l'ont affirmé publiquement lors du Forum Decideo le 8 décembre dernier.
Mais depuis son lancement, les analystes voient HANA également comme un cheval de Troie, qui permettrait peut-être à terme à SAP de concurrencer réellement Oracle en proposant de remplacer la base de données pour les applications transactionnelles. SAP a compris depuis longtemps que pour espérer un jour que les clients abandonnent Oracle, ils ne doivent pas simplement proposer un produit de substitution apportant quelques pourcentages de gains ou d'économies. Mais une solution totalement en rupture, qui marquerait une nouvelle étape dans l'histoire du stockage des données. Le grand architecte de SAP HANA est Vishal Sikka et à Boston il y a deux jours, il a ouvert la boite de Pandore : "Nous sommes face à une nouvelle opportunité incroyable, celle de construire des applications totalement nouvelles". Dans une des diapositives présentées, SAP positionne HANA comme le socle de l'ensemble de ses développements, au-dessus desquels s'installent les services applicatifs, puis ABAP, et finalement les applications métiers développées par SAP et ses partenaires.
Dans le domaine du décisionnel, SAP HANA s'ouvre peu à peu. SAP a annoncé des développements en cours avec Tableau Software et Tibco au travers de Tibbr et de Spotfire. Un point en plus pour Spotfire si l'éditeur acceptait de sortir de ses quelques niches sectorielles pour devenir en Europe un véritable acteur du marché. Des développements avec d'autres ERP et des logiciels sociaux (Jive Software) sont également en cours.
Pour Steve Lucas, directeur général de la division Business Analytics and Technology, "d'ici 2015, nous serons le deuxième vendeur de bases de données sur le marché !". Pour y parvenir SAP ne compte pas que sur ses propres logiciels, mais ouvrira la plateforme HANA à d'autres éditeurs (ISV) créant un écosystème qui accélèrera la diffusion de cette technologie. Néanmoins c'est sur sa base installée ERP que SAP proposera HANA en priorité. Ces clients fidèles adopteront plus facilement une nouvelle technologie. Cependant SAP n'aurait pas encore décidé si oui ou non, HANA sera dans le futur proposé indépendamment comme une simple base de données.
Les deux hypothèses présentent des arguments en leur faveur :
- commercialiser uniquement HANA auprès des clients SAP permet de leur réserver ces fonctionnalités avancées et de vendre l'ensemble de l'offre. Tout comme Oracle le fait avec son ERP qui ne fonctionne que sur la base de données Oracle.
- en revanche commercialiser HANA en autonome permettrait de faire découvrir la technologie SAP à d'autres clients, et de "mettre un pied dans la porte".
PS : Decideo est boycotté depuis juin 2010 par SAP, suite à une interview de Hervé Couturier qui a fortement déplu à l'éditeur. Je le regrette bien entendu, mais Decideo vous informera cependant de l'actualité de cet éditeur majeur du marché, en particulier au travers de notre réseau de contacts aux Etats-Unis. Comme SAP France n'envoie plus de communiqués de presse, refuse toute interview et ne répond plus à nos messages, les informations concernant directement la filiale française sont forcément plus restreintes. Je regrette bien entendu cette attitude venant d'un éditeur qui aurait plus intérêt à être transparent et à débattre que de s'enfermer dans un mutisme incompris par ses propres clients, comme plusieurs d'entre eux l'ont affirmé publiquement lors du Forum Decideo le 8 décembre dernier.
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