Michel Bruley, Directeur Marketing EMEA de Teradata Aster
La vague du Big Data nous fait franchir une nouvelle étape de l’ère de l’information dans laquelle nous vivons. Les données, les informations ont pris une place centrale dans toutes nos activités, même la guerre se porte sur ce terrain (guerre de l’information, guerre électronique par exemple). A l’ère de l’information, la puissance des idées joue un rôle de plus en plus éminent, mais en faisant du scepticisme un principe, notre époque devient aussi l’ère du soupçon et de la défiance généralisée. Au départ il y a toujours des données qui sont transformées en information, ce qui nécessite en particulier un savoir-faire, des connaissances, une éthique, et nous expose à de nombreuses torsions : secret (information fermée), rumeur (degré zéro de l’information), propagande, désinformation, voire mystification.
La publicité est une forme de propagande qui est acceptée dans notre société, elle est employée pour développer une « plaidoirie » pour un produit ou une marque par exemple. Il s’agit de promouvoir un point de vue, de convaincre, mais aussi de décérébrer, par exemple dans cette optique le rôle de la publicité suggestive est de prendre toute les précautions pour éviter que le cerveau travaille de façon analytique et critique. La publicité, comme toutes les actions de propagande a des objectifs de conditionnement individuel ou des foules. La propagande cherche à séduire, à rallier, à convertir les indécis, à renforcer le camp des convaincus et autres sympathisants, à ébranler les sceptiques, mais aussi dans certains cas (hors publicité) à démoraliser, à terrifier les opposants. Il convient de noter ici que le terrorisme est une action de propagande qui fonde sa puissance sur la violence du message.
La désinformation quant à elle, consiste à volontairement fausser la compréhension d’une situation. Désinformer, c’est fournir de fausses indications afin d’orienter dans une mauvaise direction. Il s’agit le plus souvent de présenter de façon tendancieuse un fait avéré, de fournir une information biaisée, de brouiller les pistes, de noyer l’information vraie dans une avalanche de considérations et de détails. Les champions toutes catégories de la désinformation sont les politiciens. Les expressions politiquement correctes sont une forme de désinformation, la langue de bois une autre forme. La grande question ici, est de savoir s’il peut exister une désinformation moralement honnête, dès lors qu’elle serait au service de fins respectables ?
En matière de manipulation de l’information, la médaille d’or revient aux actions de mystification. Il existe différentes formes de mystification, des douces (canulars, poissons d’avril, hoax) et des durs (arnaques commerciales par exemple). Les militaires sont les experts de ce type de manipulation, déjà hautement recommandée cinq siècles avant Jésus Christ par Sun Tzu qui consacre un chapitre de son célèbre livre à la tromperie. Les références militaires pour ce type d’action sont très nombreuses : Cheval de Troie, Horace/Curiace, Dépêche d’Ems, et durant la deuxième guerre mondiale, Pearl Harbour, Barbarosa, Mincemeat et Overlord. Recourant systématiquement au stratagème, la mystification suppose un montage complet comportant une combinaison de faux indices, un enchaînement d’actions leurrantes, l’utilisation de transfuges, d’espions et de traitres afin de conduire l’ennemi qui se méfie à la mauvaise décision et au comportement fatal.
Le monde du Big Data nous est présenté aujourd’hui sous son angle sympathique d’amélioration de la compréhension des situations, de la connaissance des clients, de la traque des fraudes, …, mais nul ne doute qu’il sera une bonne source pour alimenter de nombreuses actions de propagande, de désinformation et de mystification.
Pour aller plus loin sur le thème de l’utilisation des Big Data par les entreprises, vous pouvez suivre cette courte vidéo (4’) de Marc Parrish, Vice President of Customer Loyalty and Retention at Barnes & Noble, présentant comment ce grand distributeur américain exploite ses Big Data pour améliorer ses relations clients :
http://www.asterdata.com/barnes-and-noble-video.php
La publicité est une forme de propagande qui est acceptée dans notre société, elle est employée pour développer une « plaidoirie » pour un produit ou une marque par exemple. Il s’agit de promouvoir un point de vue, de convaincre, mais aussi de décérébrer, par exemple dans cette optique le rôle de la publicité suggestive est de prendre toute les précautions pour éviter que le cerveau travaille de façon analytique et critique. La publicité, comme toutes les actions de propagande a des objectifs de conditionnement individuel ou des foules. La propagande cherche à séduire, à rallier, à convertir les indécis, à renforcer le camp des convaincus et autres sympathisants, à ébranler les sceptiques, mais aussi dans certains cas (hors publicité) à démoraliser, à terrifier les opposants. Il convient de noter ici que le terrorisme est une action de propagande qui fonde sa puissance sur la violence du message.
La désinformation quant à elle, consiste à volontairement fausser la compréhension d’une situation. Désinformer, c’est fournir de fausses indications afin d’orienter dans une mauvaise direction. Il s’agit le plus souvent de présenter de façon tendancieuse un fait avéré, de fournir une information biaisée, de brouiller les pistes, de noyer l’information vraie dans une avalanche de considérations et de détails. Les champions toutes catégories de la désinformation sont les politiciens. Les expressions politiquement correctes sont une forme de désinformation, la langue de bois une autre forme. La grande question ici, est de savoir s’il peut exister une désinformation moralement honnête, dès lors qu’elle serait au service de fins respectables ?
En matière de manipulation de l’information, la médaille d’or revient aux actions de mystification. Il existe différentes formes de mystification, des douces (canulars, poissons d’avril, hoax) et des durs (arnaques commerciales par exemple). Les militaires sont les experts de ce type de manipulation, déjà hautement recommandée cinq siècles avant Jésus Christ par Sun Tzu qui consacre un chapitre de son célèbre livre à la tromperie. Les références militaires pour ce type d’action sont très nombreuses : Cheval de Troie, Horace/Curiace, Dépêche d’Ems, et durant la deuxième guerre mondiale, Pearl Harbour, Barbarosa, Mincemeat et Overlord. Recourant systématiquement au stratagème, la mystification suppose un montage complet comportant une combinaison de faux indices, un enchaînement d’actions leurrantes, l’utilisation de transfuges, d’espions et de traitres afin de conduire l’ennemi qui se méfie à la mauvaise décision et au comportement fatal.
Le monde du Big Data nous est présenté aujourd’hui sous son angle sympathique d’amélioration de la compréhension des situations, de la connaissance des clients, de la traque des fraudes, …, mais nul ne doute qu’il sera une bonne source pour alimenter de nombreuses actions de propagande, de désinformation et de mystification.
Pour aller plus loin sur le thème de l’utilisation des Big Data par les entreprises, vous pouvez suivre cette courte vidéo (4’) de Marc Parrish, Vice President of Customer Loyalty and Retention at Barnes & Noble, présentant comment ce grand distributeur américain exploite ses Big Data pour améliorer ses relations clients :
http://www.asterdata.com/barnes-and-noble-video.php
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